
Jamais, dans l'œuvre de Jean Honoré Fragonard, la verdure n'a envahi autant d'espace : arbres touffus, bosquets que des chutes d'eau éclaboussent joyeusement, allées coiffées de portiques verdoyants et compacts, où règne une ombre propice au marivaudage de couples minuscules. Personnages, barques, terrasse sont engloutis dans cette verdure dense, dévorante au point de créer un malaise. Voici ce qu'écrit le critique d'art et poète Florian Rodari : "La nature respire, engloutit, bouillonne comme un corps organique ; végétale ou aquatique, elle se couvre de floraisons...