08/08/2019
"LE SOUVENIR" PAR POUCHKINE

"Le Souvenir Lorsque pour le mortel se tait le jour bruyant, Quand par les rues muettes de la ville S'étend l'ombre à demi transparente des nuits Et le sommeil, prix des labeurs du jour, C'est alors que pour moi se traînent en silence Les longs instants d'une veille accablante. Dans cette nuit oisive en moi brûle plus fort Au fond du cœur la dent de mon serpent ; De pénibles pensers, des rêveries se pressent Dans mon esprit écrasé par l'angoisse. Le souvenir déploie devant moi sans un mot Son long rouleau, son parchemin sans fin. Et relisant ma vie,...