11/04/2019
"PELERINAGE DE CHILDE HAROLD" PAR LORD BYRON
Voici des extraits de poèmes aux vers enchanteurs de Lord Byron sur son séjour en Italie, la fragilité du bonheur, les illusions de l'amour :
"Je fus à Venise sur le pont des Soupirs,
Un palais d'un côté, de l'autre une prison,
Et je vis surgir ces constructions des vagues
Comme sous l'effet d'une baguette magique.
Un millénaire durant, l'ombre de leurs ailes
M'a recouvert et une Gloire mourante sourit
En pensant aux temps lointains où les peuples vassaux
Tournaient leurs regards vers les piliers de marbre du Lion ailé
Quand Venise régnait, assise sur ses cent îles.
..........
C'est de sa propre beauté que l'âme est malade
Et s'enfièvre de fausses créations. Où sont,
Où sont les formes que le sculpteur saisit ?
En lui seul.
Mais j'ai vécu et je n'ai pas vécu en vain ;
Mon esprit peut perdre sa force, mon sang son feu,
Et mon corps périr dans les pires tourments ;
Il y a en moi quelque chose qui découragera
La torture et le temps, et vivra quand je ne serai plus ;
Quelque chose qui n'est pas de la terre,
Et à quoi ils ne pensent pas,
Comme l'écho lointain d'une lyre muette,
Se glissera dans leurs esprits calmés, pour émouvoir
Dans des cœurs, aujourd'hui de glace, le tardif remords de l'Amour."
(Lord Byron : extraits du Pèlerinage de Childe Harold).
(Bibliographie : Lord Byron, la Malédiction du génie par Gilbert Martineau. Éditions Tallandier, 1984).
Palais Contarini del Zaffo à Venise par Claude Monet.
18:04 Publié dans Poèmes | Tags : pèlerinage de childe harold, lord byron, poème | Lien permanent | Commentaires (0)
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