17/07/2012
L'ARAMEEN, LANGUE ECRITE DE L'ORIENT
VI. L'araméen (VIIe siècle avant notre ère)
L'araméen est une langue appartenant au sémitique occidental du Nord qui comprend aussi l'ougaritique, le phénicien, le moabite et l'hébreu.
L'araméen supplante l'akkadien dans l'Empire assyrien, puis devient la principale langue de relations dans l'Empire perse. Il se diffuse dans tout l'Orient grâce à son alphabet plus simple que les cunéiformes. Puis l'arabe prédominera à partir du VIIe siècle après J.-C.
Un livre en araméen (serto syriaque).
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L'ECRITURE CHINOISE SOUS LA DYNASTIE SHANG
V. L'écriture chinoise (XIVe siècle avant notre ère)
L'écriture chinoise est classée dans les écritures analytiques ou idéographiques comme les cunéiformes suméro-akkadiens et les hiéroglyphes égyptiens.
Pendant la dynastie des Shang (XVIIIe siècle av. J.-C. - vers 1025 av. J.-C.), qui est la première dont l'existence fut certifiée par l'archéologie, les techniques de fabrication du bronze sont maîtrisées. La vie est centrée autour des cités-palais.
La noblesse réside dans des villes murées, se bat contre les rebelles et les barbares et accompagne le roi, le Fils du Ciel, lors de cérémonies religieuses où les magiciens posent aux rois disparus des questions sur l'avenir. Les oracles sont alors écrits sur des fragments d'os de bovidés ou sur des carapaces de tortues.
Oracle. Gravure sur omoplate (1500 avant notre ère).
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L'ECRITURE GRECQUE
IV. Le syllabaire grec (XVe siècle avant notre ère)
Les premiers documents grecs écrits à l'aide de symboles représentant une syllabe datent du XVe siècle av. J.-C. Le syllabaire utilisé est le linéaire B des tablettes de Pylos et de Mycènes dans le Péloponnèse, et de Cnossos en Crète.
Ces textes révèlent la langue mycénienne, probablement celle de la plus ancienne des ethnies grecques, les puissants Achéens dont les royaumes furent envahis par les Doriens d'origine indo-européenne.
Un alphabet plus précis fut emprunté aux peuples sémitiques. Les Grecs de l'Est et les Grecs de l'Ouest perfectionnèrent de façon différente cet alphabet qui nous parvint par l'intermédiaire des Romains. Qui ne connaît l'expression "d'alpha à oméga" alors que notre Z (dzéta) arrive en sixième position de l'alphabet grec ?
Une des plus anciennes versions connues des Éléments
du philosophe grec Euclide, dit le Socratique
(fragment daté de l'an 300 environ).
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LE SANSKRIT, LANGUE SACREE
III. Le sanskrit, langue d'enseignement et de culte (IIème millénaire avant notre ère)
Le sanskrit (ou sanscrit) est actuellement l'une des quinze langues officielles de l'Union indienne. Sa forme la plus ancienne (IIème millénaire av. J.-C.) se trouve dans les Veda, ensemble de textes brahmaniques enseignant les rites, les croyances et l'organisation de la société. Le principal texte est le Rigveda (entre 1500 et 800 av. J.-C.), recueil sacré qui contient les bases de la mythologie, de la philosophie et du rituel brahmaniques.
À la fin du XVIIIe siècle, les philologues européens découvrirent le sanskrit, cette langue savante qui s'écrit en caractères devanãgari (ou écriture des dieux), caractères alphabétiques et phonétiques. Quarante-six signes sont utilisés pour le sanskrit.
Manuscrit du Rigveda en caractères devanãgari.
Signe om (sanskrit).
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LES HIEROGLYPHES
II. Les textes égyptiens (vers 3150 avant notre ère) :
On situe l'apparition de l'écriture hiéroglyphique en Égypte vers 3150 av. J.-C.
"L'appellation "hiéroglyphes" provient des Grecs ; elle signifie images sacrées. C'est que cette écriture était utilisée essentiellement pour les dieux et les morts, dont elle décorait les temples et les tombeaux, gravée dans la pierre qui la rendit éternelle. Caractères sacrés, les hiéroglyphes qui incarnaient la vie de ceux qu'ils représentaient, étaient doués d'un pouvoir magique. En outre, ils sont étroitement mêlés à l'art, au point qu'on ne sait pas distinguer leur valeur primordiale de forme plastique ou d'expression graphique.
Parallèlement les Égyptiens utilisaient le hiératique, écriture simplifiée destinée à l'usage profane, aux textes littéraires, juridiques..."
L'écriture hiéroglyphique comptait environ cinq mille signes et était réservée à une élite. "Les signes proposent une représentation très exacte d'êtres et d'objets divers, d'hommes, d'animaux, de plantes, d'arbres, d'instruments, de constructions."
Les hiéroglyphes furent déchiffrés par Jean-François Champollion en 1822. Voici la définition qu'il en donne dans sa "grammaire" : "Il s'agit d'un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans le même mot."
(Bibliographie : Champollion, l'obstination d'un surdoué romantique par Philippe Guilhaume. RMC Édition, 1987).
Reproduction de la "Pierre de Rosette"
sur la place des Écritures de Figeac (France).
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