12/08/2012
CITATIONS (Thèmes M - N)
MALHEUR :
"Le malheur est une espèce de talisman dont la vertu consiste à corroborer notre constitution primitive : il augmente la défiance et la méchanceté chez certains hommes, comme il accroît la bonté de ceux qui ont un cœur excellent." (Balzac).
"Si les hommes voulaient être francs, ils reconnaîtraient peut-être que jamais le malheur n'a fondu sur eux sans qu'ils aient reçu quelque avertissement patent ou occulte. Beaucoup n'ont aperçu le sens profond de cet avis mystérieux ou visible qu'après leur désastre." (Balzac).
"Le malheur est la pierre de touche, le jaspe noir qui permet de distinguer l'or du cuivre, le courage de la lâcheté, le caractère de la faiblesse." (Henry Bordeaux, de l'Académie française).
"Ah, il a belle figure l'égreneur de tourments métaphysiques quand débarque le vrai malheur !" (Louis Nucéra).
MAQUIS :
"Le maquis : certes, il était, comme le dit le poète, composé de "gens de toutes sortes" mais lorsqu'il y songeait primait un sentiment de pureté. Il en resterait les grands, les hommes de la politique et d'un avenir imprévisible. La plupart, artisans, ouvriers et paysans rentrés chez eux, comme après la journée de travail, seraient oubliés, beaucoup gardant leur secret." (Robert Sabatier).
MARIAGE :
"Avant d'aller à la guerre, fais une prière,
Avant d'aller sur mer fais-en deux !
Avant de te marier, fais-en quatre !" (Proverbe russe).
MÉMOIRE :
"Brûler, brûler la mémoire et ses archives pour avoir en soi de grandes pièces vides, disponibles." (Robert Sabatier).
"Je sais : peut-être qu'avec les années, le souvenir et le recul qui est celui de la mémoire lorsqu'elle tente de renouer les fils de la réalité, je transfigure un peu ce qui a été. J'enjolive. Je dramatise : et après ?" (Pierre-Jean Remy).
"Savoir par cœur ce n'est pas savoir : c'est tenir ce qu'on a donné en garde à sa mémoire." (Montaigne).
MENSONGE :
"... beaucoup de menteurs s'imaginent qu'on ne cherchera pas à élucider un détail insignifiant qui suffit pourtant (si le hasard vous met en possession de l'humble réalité qui est en contradiction avec lui) pour dénoncer un caractère et inspirer à jamais la méfiance." (Marcel Proust).
"On croit toujours, lorsqu'on s'engage sur le chemin du mensonge, que le trajet sera court et facile ; on franchit aisément et même avec un certain plaisir les premiers obstacles ; mais bientôt la forêt s'épaissit, la route s'efface, se ramifie en sentiers qui vont se perdre dans des marécages ; chaque pas bute, s'enfonce ou s'enlise ; on s'irrite ; on se dépense en démarches vaines dont chacune constitue une nouvelle imprudence." (Maurice Druon).
MISÈRE :
"Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, se sont avisés, pour se rendre heureux, de ne point y penser : c'est tout ce qu'ils ont pu inventer pour se consoler de tant de maux." (Pascal).
MONDE :
"Tant de bras pour transformer le monde et si peu d'yeux pour le regarder..." (Julien Gracq).
"Si ton indépendance donne de l'humeur au monde, il saura bien trouver quelque prétexte pour te percer le cœur." (Stendhal).
MORT :
"L'homme libre ne pense à rien moins qu'à la mort, et sa sagesse n'est pas une méditation de la mort, mais une méditation de la vie." (Spinoza).
"On ne mourait pas dans cette maison, on cessait de vivre." (Gaston Baissette).
"Il est des personnes que nous ensevelissons dans la terre, mais il en est de plus particulièrement chéries qui ont eu notre cœur pour linceul, dont le souvenir se mêle chaque jour à nos palpitations..." (Balzac).
"La crainte de mourir est une pensée d'oisif, aussitôt effacée par une action pressante, si dangereuse qu'elle soit." (Alain).
"Rien n'est plus sûr que la mort,
Rien n'est moins sûr que son heure." (Ambroise Paré).
MUSIQUE :
"Tout est musique pour un cœur musicien. Tout ce qui vibre, et s'agite, et palpite, les jours d'été ensoleillés, les nuits où le vent siffle, la lumière qui coule, le scintillement des astres, les orages, les chants d'oiseaux, les bourdonnements d'insectes, les frémissements des arbres, les voix aimées ou détestées, les bruits familiers du foyer, de la porte qui grince, du sang qui gonfle les artères dans le silence de la nuit,..." (Romain Rolland).
"La musique m'inspirait une telle humilité que je souhaitais vieillir pour oser parler d'elle." (Pierre-Jean Remy).
"Bien que les instruments fussent gais et que les attitudes fussent celles de la joie, les airs étaient tristes, les notes lentes et rares allaient profondément pincer les fibres endormies du cœur. Il en est ainsi de la musique partout où elle n'est pas un vain jeu de l'oreille, mais un gémissement harmonieux des passions qui sort de l'âme par la voix. Tous ses accents sont des soupirs, toutes ses notes roulent des pleurs avec le son." (Lamartine).
NATURE :
"La nature s'est réservée tant de liberté qu'avec notre savoir et notre science nous ne pouvons jamais la pénétrer entièrement ni la pousser dans ses derniers retranchements." (Goethe).
"La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles [...] (Baudelaire).
NOBLESSE :
"Mais celui qui aime la noblesse d'un caractère l'aime pour la vie parce qu'il s'est attaché à quelque chose d'immuable." (Platon).
NON-VIOLENCE :
"Qui niera que j'ai consacré trente années de ma vie à frapper en vain, patiemment, doucement et modestement contre une porte fermée et barrée ?" (Albert John Luthuli, Président de l'African National Congress, 1952).
"La Liseuse" (1874) d'Auguste Renoir.
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