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20/10/2012

LA PEINTURE AU PALEOLITHIQUE

 

LA PEINTURE À TRAVERS LES ÂGES

 

Nous espérons que cette nouvelle catégorie - comportant douze articles, non exhaustifs, bien entendu - vous permettra de faire des découvertes inattendues, surprenantes, ou de redécouvrir des œuvres fascinantes. 

 

 

Première partie : PRÉHISTOIRE. LA PEINTURE AU PALÉOLITHIQUE

 

 

Remontons le cours des millénaires jusqu'à la période la plus ancienne des temps préhistoriques, le paléolithique. Nous ne nous y attarderons pas, c'est l'âge des glaciations. En Europe, les conditions climatiques sont tantôt périglaciaires (alternances de gel et de dégel), tantôt tempérées.

 


Le paléolithique doit son nom à l'utilisation de la pierre taillée. Nous voici donc à l'âge de pierre qui nous dévoile les peintures rupestres de la grotte de Lascaux et de la caverne d'Altamira.

 



La grotte de Lascaux (vers 15000 avant notre ère) :

 

Située sur la commune de Montignac, en Dordogne (France), elle fut découverte en 1940. C'est l'une des plus importantes grottes ornées du paléolithique du monde. Les parois du lieu qui devait être un sanctuaire comportent des représentations d'animaux tels que chevaux, cerfs, aurochs, bouquetins, félins. Les figurations sont cernées d'un épais trait noir obtenu avec des oxydes de manganèse prélevés dans la région. Les jaunes, les orangés et les rouges proviennent d'oxydes de fer, tous ont été employés purs. Ces réalisations d'un puissant naturalisme s'accompagnent de signes symboliques.

 


La grotte de Lascaux fut fermée au public en 1963 afin de préserver les peintures et de subir quelques traitements chimiques. Une reconstitution de la Salle des Taureaux, à proximité de l'original, a été conçue pour les visiteurs.

 

grotte_lascaux.jpg

 


                   Cheval représenté dans la grotte de Lascaux.

 

 

La caverne d'Altamira (magdalénien moyen : XIIIe - XIIe millénaire) :

 

Cette grotte préhistorique se trouve dans la province de Santander, près du village de Santillana del Mar, en Espagne.

 


Les peintures du plafond de la caverne d'Altamira ont été découvertes en 1879 et longtemps considérées comme des faux. Elles sont en réalité des représentations exemplaires de l'art pariétal* du paléolithique.


*pariétal : peint, dessiné ou gravé sur les parois d'une grotte, d'un rocher. En préhistoire, synonyme de rupestre.

 

(Écrit par Améthyste)


(À suivre).  

 

altamira_bison.jpg

 


 Relevé de l'un des bisons polychromes d'Altamira
 publié par É. Cartailhac et H. Breuil en 1906
    "La Caverne d'Altamira à Santillane, près de Santander (Espagne)". 

Commentaires

Ce relevé de l'un des bisons polychromes d'Altamira est superbe (l'artiste qui l'a copié a accompli là un excellent travail !); il m'a donné envie de connaître davantage les bisons qui peuplent ce haut lieu de l’histoire humaine : qu'ils sont beaux, tous ces bisons dont on trouve de superbes photographies sur la toile ! ( et on imagine sans peine le rôle vital qu'ils jouaient pour les hommes préhistoriques ...)

Ces grottes sont de nos jours fermées au public, afin d’éviter toute détérioration accélérée des peintures, détérioration déjà largement entamée depuis l’ouverture de la grotte.
Je viens de découvrir, avec grande surprise, l’existence de la Neo Grotte d’Altamira, une reproduction exacte, grandeur nature, par les techniques les plus modernes qui soient et qui ont permis de restituer les grottes d'Altamira – copie conforme - au grand public, qui les visite. Mais que les choses soient bien claires : il s’agit, de plus, d’une reconstitution de la grotte telle qu’elle était auparavant.

On aime ou on n’aime pas : mais cela existe.
http://www.posadasantelmo.com/documentos/PDF/neocueva_fr.pdf http://insitu.revues.org/6711

Écrit par : Jean-Claude | 21/10/2012

J'ai trouvé, moi aussi, ce relevé de l'un des bisons d'une grande beauté. Merci, Jean-Claude, de vous être penché avec autant d'attention sur cette reproduction intégrée dans une catégorie dont l'intérêt restera quelque temps incertain tant se lancer dans cette sorte de synthèse peut être un acte "périlleux"...

Le lien que vous indiquez est surprenant, en effet, et je l'apprécie. Pourquoi se priver de découvrir des peintures rupestres que l'on n'aurait pas la possibilité de contempler sous prétexte qu'il s'agit d'une reconstitution ?

Une phrase du directeur du Musée, José Antonio Lashenas, retient mon attention : "Nous ne renonçons pas à provoquer des émotions, cependant nous admettons que les émotions sont le patrimoine des peintures originales." Le patrimoine oui, mais pas le monopole... Je pense que chaque touriste réagit selon sa propre sensibilité, ses émotions resteront toujours imprévisibles.

Cette néo grotte, ce musée et ses salles audiovisuelles me paraissent fort intéressants. Merci, Jean-Claude !

Écrit par : Améthyste | 22/10/2012

Bonjour Améthyste,

Ne croyez pas que je vous ai oubliés, Christian Jougla et vous, mais entre le temps consacré à "surveiller" l'avancement des travaux d'aménagements extérieurs - installation de gabions pour délimiter les abords de notre maison - où, quasiment deux semaines consécutives, ouvriers et grosses machines s'invitèrent véhémentement dans mon environnement d'ordinaire si paisible, si peu propice aux nuisances sonores et celui à peaufiner la préparation de notre tout proche séjour au Maroc, sans évidemment oublier les moments privilégiés offerts à notre Petit Prince, j'ai très égoïstement réservé mes instants de liberté à préparer le nouveau sujet des futurs articles de mon blog et à répondre aux commentaires déposés par mes lectrices et lecteurs.
Partant, j'ai délaissé quelque peu les blogs amis, dont le vôtre qui, plus que d'autres, me demandent un certain temps de réflexion pour la rédaction de commentaires.

Dès mon retour après le congé de Toussaint, soyez tous deux assurés que je reviendrai étancher ma soif de connaissances à vos fontaines si nourricières car, par le regard rapide que j'y porte ce matin, je m'aperçois que je tombe, certes pas de Charybde en Scylla, mais de Van Gogh en Préhistoire, vastes et beaux sujets s'il en est autant l'un que l'autre et méritant bien que je m'y attarde.

A bientôt, donc.
Richard

Écrit par : Richard LEJEUNE | 24/10/2012

Bonjour, Richard,

Je comprends fort bien et respecte grandement vos priorités. Je ne supporte, moi aussi, que par obligation les nuisances sonores des travaux... ou des morceaux musicaux, diffusés à tue-tête, qui n'entrent pas forcément dans mes goûts, et que les habitations citadines recueillent !

Pour Van Gogh, il m'a suffi de laisser libre cours à mes émotions. Quant à la Préhistoire, j'ai aimé m'instruire tout en retranscrivant mes découvertes dans ce blog. J'espère que les résultats ne seront pas trop hétéroclites !

Il me reste à vous souhaiter un excellent séjour au Maroc.
A bientôt.

Écrit par : Améthyste | 24/10/2012

Merci pour vos voeux, Améthyste.

Écrit par : Richard LEJEUNE | 25/10/2012

Merci pour ces articles si intéressants.
J'ai enfin visité en 2011 la grotte Lascaux 2 (copie) et c'est fabuleux.
A bientôt.
JA

Écrit par : JA | 25/10/2012

Je suis ravie que ces articles vous intéressent.
De plus, vous prouvez le bien-fondé des reconstitutions de ces grottes, reconstitutions tant appréciées par leurs visiteurs.
Merci, Jocelyne, pour votre commentaire.

Écrit par : Améthyste | 26/10/2012

Bonjour Améthyste,

En rapport avec les commentaires de Jocelyne et de Jean-Claude, je voudrais moi aussi témoigner de la richesse de semblable entreprise de reproduction pariétale à l'identique.
J'eus en effet l'heur de visiter à Cologne, avec mes Étudiants de l'époque, la reconstitution de la "Tombe aux Vignes", caveau d'un certain Sennefer, un des maires de Thèbes à la XVIIIème dynastie égyptienne.

Pour cet hypogée de la montagne thébaine, il s'agissait, tout comme d'ailleurs le projet de 1980 inventé et adapté à la Salle des Taureaux de la Grotte de Lascaux, par Pierre Clément, Directeur des Recherches et du Développement de la Société Kodak-Pathé conjointement avec Georges Philipot, Ingénieur à ce Centre de Recherches, de mettre sur pied un fac-similé en respectant, comme l'indiquait le catalogue de l'exposition allemande, "jusqu'au grain de la roche et de son revêtement".

La réalisation de la tombe égyptienne, par transfert de photographies sur relief, fut initiée en 1982 par feue Madame Christiane Desroches Noblecourt qui, bien évidemment, avait été subjuguée par le "double" de Lascaux.

Il serait trop long pour qu'ici j'explique la technique de ce procédé de topométrie et de photographies alors révolutionnaire qui nécessita, vous vous en doutez, un colossal travail de préparation dans la sépulture même.

Mais laissez-moi simplement vous écrire combien - j'en ai encore présentement la chair de poule - nous avons, mes Étudiants et moi-même, été véritablement transportés - machine à remonter le temps ! - dans cet espace si beau, aux piliers explosant des couleurs vives d'une vigne et de ses pampres portant de beaux raisins noirs en pleine maturité que nous "offraient" les salles du musée de Cologne.
Vision unique pour ces jeunes et leur Professeur d'Histoire ...

Pour partager avec vos lecteurs et vous quelques photos de cette reconstitution maintenant à demeure au Musée de Tessé, au Mans, autorisez-moi ce lien :

http://passion-egypte.fr/site/index.php/albums-photos/le-mans-musee-de-tesse

Écrit par : Richard LEJEUNE | 04/11/2012

Bonjour Richard,
Je viens d'admirer la Tombe aux vignes de Sennefer, la salle aux quatre piliers et ses plafonds décorés épousant creux et aspérités de la roche. Je suis restée longtemps en contemplation devant les piliers qui nous offrent de très belles représentations de Sennefer et de son épouse Méryt, "l'Aimée".
Cette reconstitution est vraiment impressionnante, et je conçois fort bien l'émotion ressentie par les visiteurs !

Merci, Richard, pour votre commentaire et ce lien précieux.

Écrit par : Améthyste | 04/11/2012

Très heureux que vous ayez été vous aussi, Améthyste, impressionnée non seulement par cette reconstitution mais également par la beauté des peintures de l'hypogée de Sennefer.

Peut-être qu'un jour, sur mon blog, aborderai-je ce "trésor" des peintures de la XVIIIème dynastie sous l'angle d'un décodage de l'image, comme je le fais dans une rubrique prévue à cet effet.

Car si vous y avez déjà jeté un oeil - notamment à ces articles consacrés aux célèbres scènes de chasse et de pêche dans les marais nilotiques -, vous aurez compris que rien n'est "gratuit" dans l'art égyptien qui, je le rappelle au passage, ne nous était pas destiné, qui aurait dû rester celé au fond des caveaux pour l'éternité entière, qui ne devait être vu que par les dieux et les défunts dans leur dernière résidence, les seuls pour lesquels il avait été réalisé.

Et la présence de pampres et de si beaux raisins, toute cette superbe "décoration" particulière est véritablement grosse d'une symbolique à connotations funéraires qu'il serait peut-être intéressant de faire découvrir à mes lecteurs dans la mesure où il ne s'agit pas d'une "décoration" au sens où nous l'entendons - l'art pour l'art ; raison pour laquelle j'emploie des guillemets -, mais bien d'un programme iconographique engagé, pensé, voulu par le propriétaire du tombeau pour que son Au-delà et celui de son épouse soient le plus agréable possible ...

Un jour, peut-être ... Je vais y songer ...

Écrit par : Richard LEJEUNE | 09/11/2012

"Peut-être qu'un jour, sur mon blog, aborderai-je ce "trésor" des peintures de la XVIIIème dynastie sous l'angle d'un décodage de l'image...", écrivez-vous, Richard.
Je viens de lire, à l'instant, un des articles de votre rubrique "Décodage de l'image égyptienne", et je me suis promis d'y retourner souvent pour en savourer l'intégralité. Aussi, je ne peux que formuler le souhait qu' "un jour, peut-être..." vos lecteurs puissent admirer ce "trésor" sous votre plume qui réussit si bien à séduire l'esprit et le regard - même ceux des profanes - sans jamais distiller l'ennui.

Écrit par : Améthyste | 11/11/2012

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