11/01/2018
"SOLEIL COUCHANT A IVRY" PAR GUILLAUMIN
Jean-Baptiste Armand Guillaumin (1841-1927), employé du ministère des Ponts et Chaussées, parcourt inlassablement la région parisienne à la recherche de paysages nouveaux afin de nourrir sa passion pour la peinture.
Il étudie cet art à l'Académie suisse, rencontre Cézanne et Pissarro. Devenu peintre et lithographe, membre du groupe impressionniste, il expose dès 1863 au Salon des Refusés.
Avec "Soleil couchant à Ivry", Guillaumin peint déjà les méfaits de la pollution provoquée par les usines s'implantant peu à peu. Ce tableau semble être une mise en garde contre l'ère industrielle qui s'annonce.
Le peintre crée un véritable choc visuel en opposant les tons sombres et froids de la Seine, de ses berges, des arbres et des usines d'où s'échappent les fumées compactes aux couleurs chaudes et lumineuses d'un éblouissant coucher de soleil. Spectacle de la Nature pressentant les pollutions des décennies à venir et se révoltant...
"Soleil couchant à Ivry" (1873) par Jean-Baptiste Armand Guillaumin.
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20/04/2013
"UN COIN DE TABLE" DE FANTIN-LATOUR
Henri Fantin-Latour (1836-1904), peintre et lithographe français, réalisa des portraits individuels ou collectifs tels que "l'Atelier des Batignolles" en hommage à Édouard Manet, et "un Coin de table" où l'on voit assis autour de la table, de gauche à droite : Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Léon Valade, Ernest d'Hervilly et Camille Pelletan. Debout : Pierre Elzéar, Émile Blémont et Jean Aicard.
En 1860, Fantin-Latour, âgé de vingt-quatre ans, se spécialisa dans les natures mortes afin de gagner sa vie. Il avait déjà fait deux séjours en Angleterre où ses tableaux de fruits, de fleurs, peints avec une maîtrise exceptionnelle, rencontraient un vif succès alors qu'il était à peine connu en France.
Il réalisa aussi des toiles inspirées par la musique et des allégories de personnages féminins. Mais ce n'est que dans les années 1890, l'opinion française appréciant enfin son œuvre, qu'il put peindre ses natures mortes par plaisir, libéré des contraintes matérielles.
(Écrit par Améthyste)
"Un Coin de table" (1872) de Henri Fantin-Latour.
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16/03/2013
HENRI DE TOULOUSE-LAUTREC
Toulouse-Lautrec (1864-1901)
Infirme dès l'âge de quatorze ans suite à une maladie osseuse et à deux chutes accompagnées de fractures, ce peintre et lithographe français tentera avec une énergie farouche de dominer un tragique destin.
Il cherche ses modèles à Montmartre, dans les cabarets, les maisons closes, au cirque et aux courses. Il est influencé par Degas, par l'impressionnisme et les estampes japonaises mais son œuvre reste unique grâce à la qualité de son dessin incisif, fulgurant. Toulouse-Lautrec, rénovateur de l'art de la lithographie, est aussi reconnu comme l'un des pères de l'affiche moderne. Parfois, il se détend... avec originalité :
"Lautrec venait de dépasser la trentaine. Il poursuivait sa course folle, haletante. Ses seuls moments de détente se plaçaient durant l'été, quand il allait "se radouber" - comme il disait - sur les plages du bassin d'Arcachon. On l'y voyait marcher en se dandinant, suivi d'un cormoran qu'il tenait en laisse et auquel il faisait servir des absinthes dans les cafés. Vacances qui eussent été à peu près sages si Lautrec ne fut allé "se retremper en famille" à Bordeaux dans les maisons hospitalières de la rue de Pessac..." (Henri Perruchot).
Les dernières années de celui qui se dit "un suicidé moral" sont extrêmement douloureuses. Il boit énormément. À trente-cinq ans, terrassé par une crise de delirium tremens, il est interné pendant trois mois dans un asile de Neuilly. En 1901, la paralysie gagne peu à peu tout son corps. Il ne peut plus peindre ni marcher. Il ne se nourrit plus et attend la mort.
"La vie de Toulouse-Lautrec fut aussi courte que celle de Van Gogh. Le peintre du Moulin Rouge mourut, comme le peintre des tournesols, à trente-sept ans , âge qui semble fatidique pour nombre de grands artistes; c'est également à trente-sept ans que disparurent Raphaël et Watteau.
Vie courte, vie fiévreuse que celle de Toulouse-Lautrec; vie magnifique et misérable, illuminée des sombres feux du malheur et de ceux, éclatants, du génie. Du malheur, oui ! car ce fut aussi, et cela on le sait moins, une vie marquée par le désespoir."
(Henri Perruchot).
(Bibliographie : Toulouse-Lautrec par Gérard Bauër, de l'académie Goncourt, Pierre Mac Orlan, de l'académie Goncourt, Jean Adhémar, Paul Colin, Jean-Gabriel Domergue, Mme G. Dortu, Édouard Julien, Henri Perruchot, Maurice Rheims, Claude Roger-Marx - Librairie Hachette et Société d'Études et de Publications Économiques, 1962).
(Écrit par Améthyste)
"Jane Avril sortant du Moulin Rouge" (1892) par Toulouse-Lautrec.
15:45 Publié dans Peinture | Tags : toulouse-lautrec, jane avril sortant du moulin rouge, peintre, lithographe | Lien permanent | Commentaires (2)