02/07/2020
LES CHEVRIERS DE CASTEL GANDOLFO PAR COROT
À vingt-neuf ans, Jean-Baptiste Camille Corot obtient enfin de son père les moyens de devenir peintre. Nous sommes en 1827. Corot part alors pour Rome. Quatre ans plus tard, il envoie ses œuvres au Salon. Elles sont acceptées mais si mal placées qu'il est difficile de les apprécier. Il affronte mépris et rebuffades. Il se battra pendant vingt ans avant que son art soit apprécié.
Dans la plus pure tradition des paysagistes du siècle, Corot peint à l'antique le repos des Chevriers de Castel Gandolfo. De grands arbres envahissent le tableau sous un ciel gris argenté. Ombres reposantes, verdures sombres parsemées de rares espaces de clarté, personnages au repos, quelques chèvres broutant, et, à l'arrière-plan, des montagnes gris argenté, elles aussi, comme l'eau où se balancent doucement des voiliers.
La paix, le calme, la beauté de ce paysage nous font pénétrer à Castel Gandolfo, la résidence d'été du pape située à quelques kilomètres de Rome. Mais le style de Corot annonce des bouleversements...
Les Chevriers de Castel Gandolfo (1866) par Jean-Baptiste Camille Corot.
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07/05/2020
"L'OEIL DU SILENCE" PAR MAX ERNST
Max Ernst, un peintre allemand, naturalisé américain, puis français, nous séduit par une mythologie n'appartenant qu'à lui. La dimension cosmique de son œuvre est attirante. Il peint souvent la nature, la forêt, l'oiseau, la lune. Il est secret et taquin. Son autobiographie ne porte-t-elle pas le sous-titre : "Tissu de vérité et tissu de mensonges" ?
Max Ernst poursuit des études de lettres à l'université de Bonn et s'intéresse à l'histoire de l'art, à la psychologie, à la psychiatrie.
Le tableau L'Œil du silence, réalisé en 1943-1944, attire et effraye à la fois par ses volumes inquiétants dominant une femme, dans un coin... minuscule.
L'Œil du silence (1943-1944) par Max Ernst.
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20/02/2020
"LA BATAILLE D'ALEXANDRE" PAR ALTDORFER
Parmi les reproductions historiques, la Bataille d'Alexandre par Albrecht Altdorfer reste un chef-d'œuvre admirable. Altdorfer réalisa ce tableau en 1529.
Ce peintre, graveur et architecte allemand, fut un représentant majeur de l'"école du Danube". Dürer et Cranach l'influencèrent. Il possédait de nombreux dons de naturaliste, paysagiste, coloriste et luministe.
La Bataille d'Alexandre se trouve à la Pinacothèque de Munich.
La Bataille d'Alexandre par Albrecht Altdorfer.
16:40 Publié dans Peinture | Tags : la bataille d'alexandre, albrecht altdorfer, peintre, graveur, architecte, école du danube, reproductions historiques | Lien permanent | Commentaires (0)
19/12/2019
"LE CYGNE MENACE" PAR JAN ASSELYN
Comment, parfois, l'Histoire transforme à son avantage un tableau en symbole du patriotisme...
Un cygne furieux, ailes déployées, bec grand ouvert, exprime sa colère. Jan Asselyn, peintre hollandais du XVIIe siècle, a probablement voulu représenter avec le Cygne menacé (ou le Cygne en colère) (1650) un oiseau défendant sa couvée contre le chien qui nage vers elle.
Une inscription postérieure, "De Raadspensionaris" (le Grand Pensionnaire), a transformé ce tableau en allégorie : la vigilance de Johann de Witt défendant la Hollande et qui conclura la paix avec Cromwell. Toutefois, Johann de Witt ne fut nommé conseiller pensionnaire qu'en 1653, soit un an après la mort du peintre.
Mais qu'importe que le patriotisme hollandais du XVIIe siècle ait voulu donner un sens plus profond à une scène animalière !
Le Cygne menacé (1650) par Jan Asselyn.
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12/12/2019
"BACCHANALE A LA JOUEUSE DE GUITARE" PAR N. POUSSIN
Nicolas Poussin, peintre du XVIIe siècle qui réalisa de nombreuses œuvres mythologiques, représenta dans cette toile une fête célébrant Bacchus, le dieu romain du vin, de la vigne et des délires mystiques.
Bacchus (le dieu grec Dionysos) est le fils de Jupiter et de la princesse de Thèbes, Sémélé. À la mort de Sémélé, foudroyée pour avoir voulu contempler son auguste amant dans toute sa splendeur, Jupiter cache le fœtus dans sa cuisse jusqu'à ce que l'enfant soit prêt à naître.
Bacchus, dieu des fleurs, du lierre, des arbres, devient tout naturellement le dieu des vignobles, de la sève végétale et de la fécondité virile. Les boucs et les Satyres, demi-dieux mi-hommes mi-boucs, sont les éléments mâles de son cortège, composé aussi de Ménades, les prêtresses divines, et de Bacchantes, les prêtresses humaines.
La "Bacchanale à la joueuse de guitare" réunit quelques femmes et hommes aux tuniques très colorées et des enfants prenant part, eux aussi, à cette fête de la Vigne tout en écoutant la joueuse de guitare, alors que des nuages sombres s'amoncellent au-dessus de cette scène encore bien innocente.
Bacchanale à la joueuse de guitare (vers 1630) par Nicolas Poussin.
16:55 Publié dans La mythologie dans la peinture, Peinture | Tags : bacchanale à la joueuse de guitare, nicolas poussin, peintre, oeuvres mythologiques, bacchus, bacchantes, fête de la vigne | Lien permanent | Commentaires (0)