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27/10/2012

LES FRESQUES DE L'ART ETRUSQUE

LA PEINTURE À TRAVERS LES ÂGES

 

 

Sixième partie : LA PEINTURE DANS L'ART ÉTRUSQUE

 

 


Je vous propose de faire une halte, au VIe siècle avant notre ère, dans l'Italie ancienne où la puissance étrusque connaît son apogée. De riches cités se développent entre l'Arno, le Tibre et la mer. Les sols sont fertiles, les mines de cuivre et de fer prospèrent et le commerce est en pleine expansion.

 


L'évolution de l'art étrusque s'étend sur sept siècles. Son âge d'or, la période archaïque (610-460) correspond à l'hellénisation des cités, particulièrement sur le littoral.

 


La peinture apparaît dès le VIIe siècle av. J.-C. dans l'art funéraire où le décor des tombes atteint son plein développement entre 550 et 450, principalement à Tarquinia (Nord du Latium, Italie) avec la tombe des Taureaux, des Augures... Les fresques des nécropoles ont pour thèmes de joyeux divertissements richement colorés : banquets, danses et jeux. Les morts sont ainsi respectueusement et gaiement honorés par la transposition de festivités terrestres.

 



Voici une "Scène de banqueteurs" de la Tombe des Léopards du Triclinium dont les fresques ont été transférées pour reconstitution de cette tombe du Triclinium au Musée archéologique national de Tarquinia.

 

(Écrit par Améthyste)

(À suivre). 

 tombe_leopards_triclinium.jpg

 
"Scène de banqueteurs" de la Tombe des Léopards du Triclinium
   Nécropole de Monterozzi (Ve siècle avant notre ère).

Commentaires

Bonjour Améthyste,
j'aime beaucoup cette série d'articles "La peinture à travers les âges".
Je vous souhaite une très bonne semaine.
F. Claire

Écrit par : F. Claire | 29/10/2012

Bonjour, F. Claire,

Je suis heureuse que cette série vous plaise car j'ai encore neuf articles à publier dans cette catégorie.
Merci pour votre visite et votre commentaire.

Écrit par : Améthyste | 29/10/2012

Ah ! les Étrusques ...

Cerveteri et le sarcophage des époux, que souvent j'aime à revoir au Louvre ! Pour leur sourire, à tous les deux, lui comme elle. Car, dans l'art étrusque fait rare pour l'Antiquité, la place de la femme aux côtés de l'homme revêt une importance capitale.

Ce sourire dans la mort, on le retrouve exprimé par une réelle joie de vivre, de chanter, de danser sur les parois des tombes de Tarquinia ou du Triclinium ...

J'aime à citer cet extrait du Faust de Goethe : " ... Instant, arrête-toi, tu es si parfait !" : il s'accorde admirablement avec l'art pictural des Étrusques. Comme d'ailleurs, avec celui des Égyptiens, philosophiquement semblable en tellement de points, funéraire qu'il est chez chacun d'eux !

Comme leurs prédécesseurs sur les rives du Nil antique, les Étrusques aimaient tellement la vie que leurs "maisons d'éternité" respiraient la joie de vivre : banquets et fêtes y étaient représentés, peints ou gravés, aux fins d'en conserver l'essence dans l'Au-delà ...

Il y a tant à apprendre sur la vie ici-bas de ce peuple à l'origine de la Rome antique au travers de ses peintures funéraires : des thèmes aux éclaboussantes couleurs, tout concourt à rejeter l'horreur de la mort et à magnifier la vie.

Au Triclinium, vous avez choisi le banquet - qui mériterait un cliché considérablement agrandi de chacun des convives - : vous auriez tout aussi bien pu lui préférer la scène de musique et de danse car là comme ici, couleurs, décor (mise en évidence de la nature notamment), délicatesse des profils, élégance des étoffes, tout prouve que nous sommes en présence d'un art immense, trop peu mis en évidence, trop peu étudié dans nos établissements scolaires, donc trop peu connu du grand public.

Merci Améthyste d'avoir ici, l'espace d'une intervention, remis la Beauté à l'honneur !

Écrit par : Richard LEJEUNE | 09/11/2012

Oui, Richard, la nécropole de type urbanistique de Cerveteri, nécropole qui comporte des milliers de tombes, doit être, comme celle de Tarquinia, un témoignage émouvant de ce bonheur de vivre si cher aux Etrusques.

Une vie terrestre riche en festivités, banquets, danses et autres plaisirs, mérite bien, ma foi, d'être reconduite, accompagnée de tous les embellissements possibles, dans une "maison d'éternité"... Que d'espérance contenue dans cette si belle expression !

Écrit par : Améthyste | 17/11/2012

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