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29/07/2012

ARTICLE DE PRESSE : MANDORGUES

"Mandorgues, c'est un hameau imaginaire, qui existe peut-être, perdu dans l'arrière-pays de l'arrière-pays héraultais, au tréfonds de l'Espinouse et du Caroux, dans une contrée toute de forêts et de collines, battue par tous les vents.


L'histoire se passe au milieu du XIXe siècle. À cette époque, les gens vivent comme au Moyen Âge de quatre châtaigniers et de trois moutons. Très peu d'entre eux savent lire. Ils circulent à pied et vivent en dehors du temps et des événements. Les hivers durent sept mois et il n'y a que les veillées pour communiquer, à la lueur des cheminées ou du fanal. On se raconte des histoires terribles et on ne sait plus faire la part des choses entre l'imaginaire et le vécu..." ("Midi Libre" du 12 décembre 2002).

 

 

 

SOIREE POUR LES MOTS DE LA TERRE

En mars 2003, à Valros (Hérault), était organisée une séance dédicaces pour la présentation de deux livres, l'un de Jean Huillet, l'autre étant Mandorgues, de Christian Jougla.


"Soirée pour les mots de la terre"


Depuis les brumes de "Mandorgues", ce village légendaire qui, selon Christian Jougla, existe et n'existe pas, aux dures réalités de la viticulture qui, même romancées par Jean Huillet dans "Le Regard du cœur", sont toujours d'actualité, cette soirée s'est poursuivie jusqu'à une heure tardive, entre oreillettes et vin blanc.


Chacun a pu se sentir un moment héritier d'un temps révolu et confronté aux aléas d'un présent inquiétant : réduction du monde paysan, reconversion dans l'incertitude, l'inquiétude, depuis le village jusqu'à l'échelle planétaire. La discussion a été riche, animée par deux écrivains du terroir amoureux de leur pays." ("Midi Libre" - Mars 2003).

 

 

 

 

PRESSE : MANDORGUES A RADIO FRANCE, PARIS

"Radio France - La Radio du Livre", Paris :


"Une dédicace de l'auteur :



Au nord de l'Hérault, à l'ouest des Cévennes, l'on peut découvrir une contrée toute de forêts et de collines, de fermes moribondes, de hameaux abandonnés : l'arrière-pays de l'arrière-pays, avec ses chemins venus de nulle part, ses landes crépusculaires et Mandorgues, ce village qui existe et n'existe pas.


Mandorgues battu par tous les vents du malheur me fut conté autrefois, durant la nuit du solstice d'hiver. Sombre récit où, me semble-t-il, les démons et les magiciens jouèrent un bien grand rôle. Cependant, à l'heure où les acteurs et protagonistes de cette histoire, victimes d'une destinée implacable, s'effacent peu à peu de ma mémoire, quelquefois, lorsque le vent du Nord, le "tarral", hurle ses malédictions et transforme les cheminées en tuyaux d'orgue, je crois entendre le son assourdi d'un bourdon, d'une cloche géante et lointaine... si lointaine... Je sais alors que Mandorgues m'appelle et que les asphodèles, fleurs ultimes des terres désolées, reviendront chaque année en solennelle procession dans le Champ Noir. (Christian Jougla)."


(Dédicace du 23 octobre 2002).

 

 

 

QUELQUES EXTRAITS DE MANDORGUES

LES LOUPS :

 


"Soudain, une incantation funeste s'éleva de la terre vers le ciel, elle semblait provenir de tous les coins de l'horizon : le chant des loups ! Cette mélopée millénaire, par les effets d'une puissante magie, projeta avec une brutalité inouïe le petit groupe des siècles en arrière, au milieu des terreurs et des superstitions des âges enfuis...

 

Chacun se blottit précipitamment dans la carriole, les fanaux accrochés aux deux "tempes" furent allumés. On dut attendre Tambour ; le chien abâtardi parut enfin, geignant et tremblant...".

 

 

 

 "LA TEMPÊTE" :


"Une détonation venue d'un autre monde écartela le ciel et, à coups de catapulte, la grêle tomba. La maison, geignant, pleurant dans des silences d'apocalypse, menaçait à tout instant de s'effondrer. La tempête n'oublia pas qu'elle était fille du déluge, des torrents d'eau accompagnaient la grêle et le vent.

À la faveur d'éclairs discontinus apparut le maelström gigantesque animé par les furies qui s'abattaient sur les collines. Devant la porte, des ravines se transformaient en torrents...".

 

 

D'AUTRES EXTRAITS DE MANDORGUES

LE CHOLÉRA :


"... il savait à présent qu'il ne verrait pas l'aube prochaine. C'est ainsi que meurent les pauvres gens, se dit-il, après tout tant mieux. Jacques agonisait. Bientôt le halo blanc de résignation et d'oubli accordé aux humbles les recouvrirait. Le chien de berger hurla mais ne réveilla pas les deux aînés écrasés de fatigue et de malnutrition. Plus tard, les bêlements continus et douloureux des brebis demandant la traite les tireraient du sommeil. La maladie, tapie depuis quelque temps à Lamalou et à Villecelle, se transforma rapidement en fléau virulent et contamina tout le pays...".

 


LE RITE DRUIDIQUE :



"Les druides des temps pré-chrétiens, quelques fidèles se rassemblaient comme en cette nuit avant l'aurore. Ils étaient terrifiés... Pourquoi ?... Cette vision rémanente resterait donc inexpliquée. Pour lui, tout était fini. Il savait qu'une autre connaissance plus ancienne, plus puissante, se dissimulait derrière la cérémonie celtique et bien plus tard derrière les anodins feux de la Saint-Jean. Peu importait... Des images passaient, s'évanouissaient dans la nuit...".