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29/07/2012

PREFACE DE L'ABIME PAR JEAN-CLAUDE PASTOR

Avec L'ABÎME, Christian JOUGLA excelle une fois encore, après Mandorgues, dans le genre gothique. Les promenades et discussions nocturnes du Docteur Morandi et de Maître Chevillon nous renvoient à nos doutes ; elles dévoilent la face obscure de l'imaginaire et de nos interrogations, bien au-delà du cartésianisme.

 

Effrène, le gouffre, les venelles constituent la scène d'un théâtre où évoluent des personnages pittoresques, amers, hors normes, hallucinés...


L'auteur a emprunté les traits, les modes de vie, le quotidien de ces populations rurales viticoles des années 50 tant et si bien que nous les croyons ressuscitées. La farce et la tragédie de Birounet, le combat de Lampilas, hauts faits rustiques et orgueil du village, nourrissent la jalousie des localités voisines.



Pourtant tout n'est pas glorieux, "combinaisons, manipulations, magouilles" se jouent de l'opinion et l'on "achètera avec des peccadilles, des riens, du vent" l'opinion de ces naïfs.



L'ABÎME, c'est le témoignage d'un écrivain attaché à ses personnages mais aussi aux espaces, à ces vignes qui disparaissent alors que les citadins, sans racines, sans respect pour la ruralité, investissent brutalement les lieux, effaçant peut-être à jamais un monde qu'ils ne comprennent pas.

Ce livre de Christian JOUGLA, générateur de réflexion, exprime, au-delà de la nostalgie, le témoignage terrifiant d'une époque, inspiré par la Nature dangereusement désacralisée parce qu'éternelle.


Jean-Claude PASTOR.

 

 

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