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12/05/2017

CHRISTIAN JOUGLA A SAINT-VINCENT-D'OLARGUES

CHRISTIAN JOUGLA présentera et dédicacera son nouveau roman fantastique, Sortilège (Éditions La Clef d'Argent),  le :

 

14 MAI 2017

lors d'un apéritif dînatoire

à SAINT-VINCENT-D'OLARGUES.

 

Nous espérons que vous serez nombreux pour cette rencontre qu'il animera avec le talent de conteur que nous lui connaissons.

 

(Écrit par Améthyste.)

 

09/03/2017

SORTILEGE PAR CHRISTIAN JOUGLA

SORTILÈGE, le nouveau roman de Christian JOUGLA, préfacé par Jonas LENN, vient de paraître aux Éditions La Clef d'Argent.

  

"Au cœur de l'été, lorsque se calment les bourrasques et que la sempiternelle tempête affûte ses armes furieuses et glaciales, on peut percevoir un bruit étrange, profond, venu d'incommensurables abysses, une rumeur particulière aux Grands Causses, la plainte sans fin, toujours renouvelée de l'instant qui passe et meurt, des millénaires en fuite, l'approche inexorable du néant."
(Extrait)

 

J'ai le plaisir de vous présenter dans ce blog dédié à Christian JOUGLA un extrait de Sortilège : 

 

"Lodève somnole et rêve, Lodève se souvient... Maintenant... elle n'a que ça à faire, dorer ses murailles grises au soleil printanier, oublier l'hiver, attendre la canicule et le festival annuel "les Voix de la Méditerranée". Alors la Lergue, rivière sans crues et sans naufrages, s'animera un peu, oh ! un tout petit peu. Les retraités oublieront, eux aussi, une semaine durant pénates et rhumatismes. Ils croiseront des artistes entrevus vaguement à la télé et des écrivains qu'ils ne liront jamais, puis ils reparleront une énième fois, regrets dans la voix, yeux humides, de l'époque drapière des métiers à tisser, du sculpteur Dardé. Ils ne verront plus le site grandiose, les hautes collines qu'ils ont trop regardées, et la Vierge vertigineuse, sentinelle de l'au-delà, sauvegarde d'une menace immémoriale émanant des sentiers abrupts, des roches rouges, de ces forêts sombres et pentues, peut-être d'ailleurs car cet ailleurs n'est pas loin, au bout d'un tunnel démesuré, frontière d'un autre monde, le Larzac."

 

Dans son site, "Fabienne Leloup : Symboles et analogies", Fabienne Leloup consacre un article au dernier roman de Christian Jougla, article intitulé "Sortilège de Christian Jougla : entre la Colline de Giono et Les Hauts de Hurlevent d'E. Brontë"

(Site : http://fabienneleloup.canalblog.com/)

 

Le 9 décembre 2016, Le Petit Journal relate la présentation de son roman par Christian Jougla à Laurens, dans l'Hérault :

"Laurens. Une rencontre, un auteur : Christian Jougla. Un écrivain surprenant."

 

Et, pour tous ceux qui, comme moi, outre la prodigieuse imagination de cet écrivain dans le difficile art de l'écriture du roman fantastique, apprécient ses incomparables descriptions, voici un deuxième extrait :

 

"Sur le Larzac, on rencontre parfois une route ancienne qui s'enfonce entre tertres et talus, quelques herbes rases jaunes ; des guérets maigres en dessinent les sinuosités accompagnées de pins noueux et tortueux, d'indestructibles buis, de genévriers à demi secs. Ce chemin fut sans doute goudronné comme l'attestent de rares plaques de bitume, en tout cas il continue malgré les entrelacs de ronces jusqu'à un hameau perdu, désolation de la désolation, haut lieu des solitudes. Une dizaine de grosses fermes qui eurent leur époque d'opulence se trouvent là, couvertes de la tête aux pieds, toits et murs, d'ardoises devenues grises et moussues. Portes et contrevents rongés par les intempéries arborent de vilaines teintes blanchâtres ; d'épaisses ferrailles, de lourdes serrures les protègent encore malgré la rouille. De sombres venelles séparent les bâtiments, boueuses, parsemées de flaques d'eau glauques, envahies de végétations rudérales, elles écrivent à livre ouvert que les années d'élevage, moutons et bovidés, sont bien révolues."

 

 

(Article écrit par Améthyste.) 

 

29/07/2012

PREFACE DE L'ABIME PAR JEAN-CLAUDE PASTOR

Avec L'ABÎME, Christian JOUGLA excelle une fois encore, après Mandorgues, dans le genre gothique. Les promenades et discussions nocturnes du Docteur Morandi et de Maître Chevillon nous renvoient à nos doutes ; elles dévoilent la face obscure de l'imaginaire et de nos interrogations, bien au-delà du cartésianisme.

 

Effrène, le gouffre, les venelles constituent la scène d'un théâtre où évoluent des personnages pittoresques, amers, hors normes, hallucinés...


L'auteur a emprunté les traits, les modes de vie, le quotidien de ces populations rurales viticoles des années 50 tant et si bien que nous les croyons ressuscitées. La farce et la tragédie de Birounet, le combat de Lampilas, hauts faits rustiques et orgueil du village, nourrissent la jalousie des localités voisines.



Pourtant tout n'est pas glorieux, "combinaisons, manipulations, magouilles" se jouent de l'opinion et l'on "achètera avec des peccadilles, des riens, du vent" l'opinion de ces naïfs.



L'ABÎME, c'est le témoignage d'un écrivain attaché à ses personnages mais aussi aux espaces, à ces vignes qui disparaissent alors que les citadins, sans racines, sans respect pour la ruralité, investissent brutalement les lieux, effaçant peut-être à jamais un monde qu'ils ne comprennent pas.

Ce livre de Christian JOUGLA, générateur de réflexion, exprime, au-delà de la nostalgie, le témoignage terrifiant d'une époque, inspiré par la Nature dangereusement désacralisée parce qu'éternelle.


Jean-Claude PASTOR.