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01/12/2012

L'EGYPTE - PEINTURES MURALES (XVIIIe DYNASTIE)

 

LA PEINTURE À TRAVERS LES ÂGES

 

Quatrième partie : L'ÉGYPTE.  PEINTURES MURALES (XVIIIe DYNASTIE. 1552-1295 avant notre ère)

 

J'aborde avec fascination un "espace-temps sacré", l'Égypte ancienne, et je vous invite, chers Visiteurs, à une exploration dont je ne serai pas le guide tant, en habitués de ce blog, vous connaissez tous le site ÉgyptoMusée de Richard Lejeune, qui, je le souhaite, lira ces lignes avec un regard bienveillant.

 

Quelques éléments, dont le titre de cette publication, ont été rectifiés d'après les précieuses indications, à la suite de ce texte, du commentaire de Richard Lejeune.

 

"Hérodote nous a transmis une description de l'Égypte, dans le deuxième livre de ses Histoires, qui nous fait percevoir ce mélange d'étonnement et d'admiration qu'éprouve aujourd'hui encore, avec la même intensité, celui qui visite ce pays."

 

J'ai choisi de pénétrer dans le Nouvel Empire (1580 - 1085 avant notre ère) et plus précisément lors de la XVIIIe dynastie (1552 - 1295). La capitale est implantée à Thèbes. La monarchie pharaonique connaît son âge d'or et une intense activité artistique multiplie de magnifiques peintures ornant temples et tombes.

 

La profusion de ces peintures murales m'a conduite à vous présenter, ici, trois de ces merveilleuses réalisations qui m'ont enchantée, et que beaucoup, parmi vous, connaissent certainement déjà.

 

Mais, tout d'abord, j'ai relevé un hommage au Nil, qui assure, par ses crues, la fertilité des sols.

 

"Salut à toi, ô Nil, qui as surgi de terre, qui es venu pour faire vivre l'Égypte ! [...] C'est lui qui irrigue les champs, qui est créé par Rê pour faire vivre le bétail, qui désaltère le désert." (Hymne au Nil).

 

Voici des scènes agricoles représentant le labour des champs, la récolte des cultures et le battage du grain.

 

tombe_nakht_thebes.jpg

 

 

                                             Peinture murale de la tombe de Nakht,

                                                   XVIIIe dynastie, Thèbes

 

Ensuite, j'ai beaucoup aimé ces scènes de la vie quotidienne, et particulièrement celle des soins donnés à la vigne habillant des tonnelles (au milieu, à droite). La culture de la vigne était répandue surtout dans les régions marécageuses, les oasis, et dans le Fayoum dont il sera question dans une autre publication.

 

nakht_tombe.jpg

                              Scènes de la vie quotidienne, tombe de Nakht,

                                    Cheikh Abd el-Gourna, Thèbes Ouest,

                                                           XVIIIe dynastie

 

Enfin, un fragment peint, aux délicates et riches couleurs, nous présente une scène de chasse dans les marais.

 

Nebamon, debout dans une embarcation, brandit une arme de chasse. Derrière Nebamon, sa femme, luxueusement vêtue, est parée d'une couronne de fleurs surmontée d'un cône d'onguent.

 

De multiples symboles ornent cette scène idyllique : les oiseaux représentent "la transmigration et la résurrection" dans le monde des morts, les fleurs de lotus, symbole de renaissance, présagent pour le défunt "la béatitude dans l'au-delà."

 

 

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                                  Chasse dans les marais

(détail d'une peinture murale sur fond de torchis provenant

de la tombe de Nebamon à Dra Abou el-Naga, Thèbes,

XVIIIe dynastie, British Museum, Londres)

 

(Bibliographie : L'Égypte. L'Époque pharaonique par Alessia Fassone et Enrico Ferraris. Traduit de l'italien par Claire Mulkai. Éditions Hazan, Paris, 2008)

 

(À suivre)

 

(Écrit par Améthyste)

  

Commentaires

D'emblée, il me plaît de vous féliciter, Améthyste : vous avez réussi avec un certain brio votre examen d'entrée dans le monde de l'égyptologie, notamment par le choix des tombes thébaines que vous avez épinglées, datant de cette éblouissante XVIIIème dynastie, plus précisément dans sa seconde moitié, à partir du règne d'Amenhotep III et de sa reine Tiy mais aussi, par celui des peintures murales qui ont retenu votre attention.

J'insiste toutefois sur cette appellation : il s'agit bien de peintures murales chez Nakht apposées sur des murs lissés au plâtre et chez Nebamon non pas sur du stuc comme on l'a cru très longtemps, mais sur un fond de torchis ; d'où son extrême fragilité qui a dernièrement contraint le British de complètement rénover les fragments dont il dispose.

A ce sujet, permettez-moi de vous conseiller la lecture de l'ouvrage absolument magnifique de Richard PARKINSON : "The painted tomb-chapel of Nebamun. Masterpieces of ancient egyptian art in the British Museum" (2008)

Vous imaginez bien que sur ces scènes choisies, j'aurais beaucoup à dire. Vous imaginez tout autant que je ne vais pas m'épancher ici et alourdir inutilement votre article.

Autorisez-moi à immodestement vous suggérer de lire, sur mon blog, dans la catégorie "Décodage de l'image égyptienne", ce que j'ai expliqué à propos de la symbolique de cette superbe scène de chasse et/ou de pêche dans les marais nilotiques dont vous nous proposez - et cela révèle beaucoup à propos de votre sensibilité esthétique ! - la même représentation par deux artistes différents pour deux défunts différents.

Vous y découvrirez plus avant - car vous y avez déjà fait une première allusion en indiquant le luxe vestimentaire de l'épouse de Nebamon - la raison pour laquelle l'on ne peut plus décemment imaginer ce type de scène, complètement irréaliste, comme faisant partie de la vie quotidienne ...

Quand je pense que je ne voulais pas m'étendre de manière trop prolixe aux fins de permettre à vos lecteurs de ne se focaliser que sur la beauté des peintures ...
Je m'aperçois que, comme souvent, j'écris, j'écris, j'écris.
Veuillez m'en excuser.

Écrit par : Richard LEJEUNE | 02/12/2012

Richard, je me suis empressée de rectifier les éléments que vous m'avez signalés et j'en ai donné l'explication peu après le début du texte.

Merci infiniment pour votre commentaire.

Écrit par : Améthyste | 02/12/2012

Merci, Richard, pour vos compliments mais les images qui s'offraient à mes yeux recelaient tellement de beauté que ce choix fut aisé et se vit confirmé par vos mots si justes, mots que je me suis permis de citer ici, après avoir parcouru l'article de votre blog mentionné par vos soins :
"... il serait tout à fait réducteur et erroné de considérer l'image égyptienne comme n'offrant qu'un seul niveau de lecture ; d'autant plus qu'elle ne se revendique nullement d'une fonctionnalité purement esthétique : tel l'art tout entier de ce pays d'ailleurs, elle se veut à finalité magique."

Je vous en prie, Richard, ne vous excusez pas d'écrire, écrire... Je pense très souvent que beaucoup de commentaires rédigés dans ce blog mériteraient une place tellement plus visible : celle des "publications" !

Écrit par : Améthyste | 06/12/2012

Très beau blog, belles illustrations.
Je suis passionnée de photos et de musées mais l'Egyptologie est quelque chose de lointain pour moi, bien que depuis la découverte du blog de Richard Lejeune et du vôtre, j'en apprends beaucoup...
Quelle merveille cette blogosphère !
A bientôt.
JA

Écrit par : JA | 04/12/2012

Merci, Jocelyne. Mes premiers pas dans ce pays fascinant sont encore vacillants. Heureusement, Richard Lejeune ne me laisse pas m'écrouler sous les difficultés !
J'aime beaucoup votre blog qui sait présenter avec le même charme tant vos sujets et photos de l'actualité artistique et littéraire que vos thèmes coups de coeur.
A bientôt.

Écrit par : Améthyste | 06/12/2012

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