25/04/2019
"LE CHEVAL BLANC" PAR GAUGUIN
Paul Gauguin, écœuré de l'Occident qu'il déclare "pourri par la civilisation industrielle", part pour Tahiti. Là, il s'émerveille devant la beauté des indigènes et des paysages qu'il peint avec des couleurs vives et intenses éloignées de la réalité.
Le Cheval blanc (1898) représente, au premier plan, un cheval dont la robe a des reflets verts -de la couleur des fourrés qui l'entourent- buvant de l'eau dans un mouvement gracieux de la tête. Au fond, un cavalier sur un cheval rouge se distingue à travers des branches d'arbres bleus. Un pan de ciel d'un magnifique bleu sombre se glisse entre verdures et branchages.
Gauguin peint des Tahitiens intimement liés à une nature luxuriante dans un paradis terrestre qu'il évoque librement à l'aide de couleurs irréelles.
Le Cheval blanc (1898) par Paul Gauguin.
19:20 Publié dans Peinture | Tags : le cheval blanc, gauguin, peinture, tahiti | Lien permanent | Commentaires (0)
18/04/2019
"L'APOTHEOSE D'HOMERE" PAR INGRES
L'Apothéose d'Homère (1827) symbolise idéalement l'harmonie entre les Arts et les Lettres.
Grand Prix de Rome en 1801, Ingres reste dix-huit ans en Italie. De retour en France, il ouvre son atelier en 1824 et devient le chef de l'école classique face au romantisme.
Au centre de l'Apothéose d'Homère, l'auteur légendaire, divinisé, vêtu d'une tunique blanche, est assis, tenant le bâton qui ne le quitte jamais car le poète épique était aveugle, dit-on. L'Univers, représenté par une jeune femme ailée, tient une couronne de laurier au-dessus de la tête de l'illustre conteur entouré de personnages antiques et modernes lui offrant des symboles de la création artistique et littéraire. Voici rassemblés Hérodote, Sophocle, Socrate, Platon, Raphaël, Poussin, Michel-Ange, Shakespeare, Boileau, Corneille, Racine et, à droite du tableau, Molière qui se tourne vers nous.
Assises sur les marches où siège le poète déifié, deux allégories représentent l'Iliade et l'Odyssée. À l'arrière-plan, un temple apporte un ton plus sombre à cette toile où dominent les couleurs rouges, bleues, vertes, blanches ou jaunes des tunique.
Autour de la Méditerranée et de la Mer Égée, sept cités se disaient la patrie d'Homère. Le poète épique aurait vécu au IXe siècle avant J.-C., mais l'Iliade daterait du VIIIe siècle et l'Odyssée du VIIe siècle avant J.-C. Homère a-t-il réellement existé ou bien serait-il un mythe ? Un mythe qui inspira de nombreux peintres et sculpteurs...
L'Apothéose d'Homère (1827) par Ingres.
17:50 Publié dans La mythologie dans la peinture, Peinture | Tags : l'apothéose d'homère, ingres, peinture, arts, lettres, école classique, poète épique, l'illiade, l'odyssée | Lien permanent | Commentaires (0)
11/04/2019
"PELERINAGE DE CHILDE HAROLD" PAR LORD BYRON
Voici des extraits de poèmes aux vers enchanteurs de Lord Byron sur son séjour en Italie, la fragilité du bonheur, les illusions de l'amour :
"Je fus à Venise sur le pont des Soupirs,
Un palais d'un côté, de l'autre une prison,
Et je vis surgir ces constructions des vagues
Comme sous l'effet d'une baguette magique.
Un millénaire durant, l'ombre de leurs ailes
M'a recouvert et une Gloire mourante sourit
En pensant aux temps lointains où les peuples vassaux
Tournaient leurs regards vers les piliers de marbre du Lion ailé
Quand Venise régnait, assise sur ses cent îles.
..........
C'est de sa propre beauté que l'âme est malade
Et s'enfièvre de fausses créations. Où sont,
Où sont les formes que le sculpteur saisit ?
En lui seul.
Mais j'ai vécu et je n'ai pas vécu en vain ;
Mon esprit peut perdre sa force, mon sang son feu,
Et mon corps périr dans les pires tourments ;
Il y a en moi quelque chose qui découragera
La torture et le temps, et vivra quand je ne serai plus ;
Quelque chose qui n'est pas de la terre,
Et à quoi ils ne pensent pas,
Comme l'écho lointain d'une lyre muette,
Se glissera dans leurs esprits calmés, pour émouvoir
Dans des cœurs, aujourd'hui de glace, le tardif remords de l'Amour."
(Lord Byron : extraits du Pèlerinage de Childe Harold).
(Bibliographie : Lord Byron, la Malédiction du génie par Gilbert Martineau. Éditions Tallandier, 1984).
Palais Contarini del Zaffo à Venise par Claude Monet.
18:04 Publié dans Poèmes | Tags : pèlerinage de childe harold, lord byron, poème | Lien permanent | Commentaires (0)
04/04/2019
SIR JOHN VANBRUGH, ARCHITECTE
Sir John Vanbrugh est un architecte et dramaturge anglais (1664-1726). Tout d'abord militaire de carrière, il est arrêté à Calais comme espion, à vingt-six ans, et emprisonné à Vincennes puis à la Bastille. Libéré, il écrit des comédies : la Chute, la Femme provoquée.
Puis il se tourne vers l'architecture et devient l'un des meilleurs architectes de son pays. Il est à la fois baroque et palladien (Palladio est un architecte italien du XVIe siècle qui utilisa les éléments classiques, frontons, ordres et portiques avec une admirable variété et écrivit les Quatre Livres d'architecture).
Sir John Vanbrugh excelle dans la conception d'effets de masse animés par la lumière et l'ombre, ainsi que l'on peut les découvrir à Castle Howard, Yorkshire, et à Woodstock dans l'immense palais de Bleinheim.
Voici le Queen's Theatre dont il acquiert lui-même le terrain, en 1703, à Londres. Ce théâtre est incendié en 1789.
Queen's Theatre, édifié par Sir John Vanbrugh
http://pagesperso-orange.fr/jean-claude.brenac/Theatres_baroques_Londres.htm
"Le magazine de l'opéra baroque".
17:18 Publié dans Architecture | Tags : sir john vanbrugh, architecte, baroque, palladien, dramaturge, queen's theatre | Lien permanent | Commentaires (0)