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19/10/2012

CHANTS D'AUTOMNE DE CHRISTIAN JOUGLA

 

J'ai le plaisir de vous annoncer la parution du troisième livre de Christian JOUGLA : CHANTS D'AUTOMNE. Il s'agit d'un recueil de cinq nouvelles fantastiques, genre gothique : Au-delà de minuit ; le Marais ; le Manuscrit ; les Rôdeurs du clair de lune ; le Bouvier de la Pentecôte. Cet ouvrage est édité par La Clef d'Argent.

 

 

"Je sanglotais, le visage contre terre, je sanglotais sur l'âge d'or à jamais disparu, le divorce irrémédiable de l'humanité et de la création, la fin de la poésie, de l'imagination, la fin de cet effroi sacré qui conduisait à l'humilité et à la connaissance. Je savais aussi, dès ce moment, que j'avais aperçu l'interdit, ce que nous ne reverrons jamais plus, le message cruel inscrit au fond de l'abîme." (Christian Jougla).

 

 

"L'effroi primordial, implacable lucidité des premiers âges, seuls l'ont désormais en partage quelques initiés qui se transmettent, tel un virus létal, ce terrible héritage. Les ombres de Flamel, Fulcanelli, Simon le Magicien, Locuste, Zoroastre et Hermès Trismégiste hantent encore aujourd'hui Clermont-l'Hérault, pour qui sait les y apercevoir... Un exemplaire inconnu du Nécronomicon, grimoire maudit entre tous, pourrait bien se trouver dissimulé dans quelque recoin d'une bibliothèque de Lunel, pour qui saurait l'y retrouver... Le terrible culte de Mithra semble bel et bien ressuscité au cœur de la Camargue, au bord du Vaccarès, pour qui sait voir au-delà des apparences...

 

 

Christian Jougla, homme de théâtre, occitaniste, amateur d'arts, est entré en littérature à la suite d'un rêve halluciné qui le poursuivait, pas à pas, depuis une trentaine d'années. Après Mandorgues et l'Abîme parus aux Ateliers de la Licorne, il poursuit avec Chants d'automne la patiente élaboration d'un fantastique méridional au carrefour de l'irrationnel et de la raison, de la création littéraire et de la réflexion." (Édition La Clef d'Argent).

 

 (Présenté par Améthyste)

 

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 Couverture : Château de Clermont-l'Hérault

(Photographie : Fagairolles 34).

 (ISBN : 979-10-90662-09-4. Collection KholekTh n° 19 - ISSN : 1962-6142

11 cm x 17,5 cm - 296 pages. Imprimé sur bouffant blanc.

Couverture couleur pelliculée mat.)

                

 

17/10/2012

"LE CHAMP DE BLE AUX CORBEAUX" DE VAN GOGH

En  quittant Auvers-sur-Oise, nichée dans une vallée, le promeneur atteint un plateau, la plaine des blés, où Vincent Van Gogh peint des champs de blés mouvants. Ses toiles laissent éclater leurs couleurs : l'émerveillement des jaunes lumineux, les cris hardis des verts vifs, la mélancolie des nuages bleutés, la souffrance des ciels d'un bleu profond emplis de tourbillons, l'angoisse du peintre symbolisée par le vol des corbeaux noirs comme les ténèbres d'un désespoir où il sombre chaque jour davantage, seul, sans pourtant que son génie en souffre.

 

Lorsque Van Gogh se tire une balle dans la poitrine, c'est dans sa chambre mansardée qu'il veut mourir, près de Théo, son frère, son protecteur et l'acheteur de ses tableaux. Théo meurt un an plus tard, après avoir sombré, lui aussi, dans la folie.

 

(Écrit par Améthyste)

 

 

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                           "Le Champ de blé aux corbeaux" (1890) de Vincent Van Gogh.

                                               (Van Gogh Museum, Amsterdam)


 

"LES OLIVIERS" DE VAN GOGH

 

Des oliviers brûlés par le soleil, troncs tordus sous le mistral, s'extirpent d'un sol en harmonie avec les couleurs des nuages semblables à d'étranges soleils, les mêmes soleils qui embrasent toujours si intensément le cœur de Vincent Van Gogh. Vincent qui peint pour ne pas mourir, Vincent qui meurt de vivre...

 

"L'olivier, arbre de paix. Pas la paix du tombeau comme le cyprès, mais la paix qui nous permet de vivre avec les autres hommes... Voilà un cheminement qui se vit, qui se peint. Sans doute, Vincent a représenté aussi d'autres arbres : pins du jardin de Saint-Paul, platanes et ormes de Saint-Rémy... Mais cyprès et oliviers sont travaillés, eux, par séries, par "saisons". Ce sont les totems de Vincent incarcéré. Entre eux il y a un mouvement alternatif. Tantôt les cyprès comme retraite loin des hommes : quand il est cyprès, il vit au ralenti dans le monde des morts. Tantôt l'olivier comme retour vers la vie, acceptation des règles communes. Quand il est du côté des oliviers, il tourne ses forces vers le dehors." (Roland Pécout).

 

"Toute la surface du tableau est emplie d'un unique mouvement. Le même trait onduleux du pinceau donne forme au sol, aux arbres et au ciel et confère à l'œuvre son unité. Les trois teintes principales, ocre, verte et bleu, sont douces, réservées et affaiblissent les contrastes de couleurs. Les fortes lignes des branches se retrouvent dans les modèles d'arabesques de la surface du ciel plus adoucie, [...] tout est en harmonie. Cet équilibre de tons chauds et froids crée une note de calme ainsi qu'une atmosphère irréelle." (Ingo F. Walther).

 

(Bibliographie : . Itinéraire de Van Gogh en Provence de Roland Pécout. Les Éditions de Paris, 1994).

. Van Gogh d'Ingo F. Walther (édition originale : Benedikt Taschen, 1987. Traduction française : Catherine Jumel).

 

(Écrit par Améthyste)

 

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"Les Oliviers" (1889) de Vincent Van Gogh

(Museum of Modern Art, New York)

 

"EFFET DE NEIGE A ARLES" DE VAN GOGH

Vincent Van Gogh a vingt-cinq ans lorsqu'il arrive dans le Borinage wallon, l'enfer des terrils, pour accomplir un semestre d'évangélisation qui lui a été accordé grâce à son père pasteur. Il plonge au fond de la souffrance, celle des autres et aussi la sienne... Saint ou fou, qui peut déjà le dire ? Il donne ses vêtements, soigne les mineurs blessés, vit de pain sec et d'eau afin de nourrir les animaux errants.

 

Dans l'âme si cruellement déchirée de Vincent Van Gogh couve une lueur, une étoile : "le sentiment esthétique, le salut par l'art". Cette étoile deviendra un soleil lancinant, un soleil dévorant, celui de la Crau d'Arles. À vingt-sept ans, il commence son apprentissage de peintre, puis il s'acharnera au travail jusqu'à sa mort, dix ans plus tard.

 

Au premier plan d'"Effet de neige à Arles", un champ disparaît sous une couche de neige étincelante, des arbres aux branches dépouillées semblent adresser une incantation à un ciel d'une intense pureté. La neige s'étend presque jusqu'à l'infini, une neige d'un blanc bleuté, telle une mer azurée dont l'écume, lentement, prendrait possession.

 

(Bibliographie : Itinéraire de Van Gogh en Provence de Roland Pécout (Les Éditions de Paris, 1944).

 

Un extrait de : "En Arles" de Paul-Jean Toulet me paraît être le bienvenu pour accompagner ce tableau :

 

"Lorsque tu sens battre sans cause

Ton cœur trop lourd ;

Et que se taisent les colombes ;

Parle tout bas, si c'est d'amour,

Au bord des tombes."

 

van_gog_neige_arles.jpg

 

                    "Effet de neige à Arles" de Vincent Van Gogh.

                               (Collection privée, Londres)


14/10/2012

LA DAME BLANCHE, LES LEGENDES DU PAYS D'OC

Maintes légendes entourent les Dames blanches, belles créatures diaphanes, qui errent dans les châteaux en ruine. Tout au long des siècles, elles hantent tristement les tours abandonnées, se souvenant d'un drame qu'elles ont vécu jadis.

 

"Les eaux du lac se sont refermées sur une princesse. Aussi, pendant les orages, la dame blanche apparaît à une tour en ruine. Elle prie pour que les gens qui sont dehors, qui travaillent, aient le temps de se mettre à l'abri."

"La dame blanche apparaissait la nuit de chaque vendredi, au milieu de lueurs phosphorescentes, sur les ruines de la grande tour carrée. Elle poussait des cris plaintifs et déchirants jusqu'à ce qu'une bonne âme désignée par le sort lui eût apporté un pain de beau froment et une pinte de vin qu'elle devait déposer, en se signant trois fois, sur une large dalle élevée à l'extrémité du chemin de la tour."

 

 

(Bibliographie : Croyances populaires des Pays d'Oc de Jean-Pierre Piniès (Éditions Rivages, Marseille, 1984).

 

(Écrit par Améthyste)

 

 

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                     "The Lady of Shalott" (1888) de John William Waterhouse.