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11/10/2018

LA SCIENCE, LA SCULPTURE ET LA DANSE REUNIES...

Marie et Pierre Curie reçurent une bien étrange lettre de la "fée de la lumière", la danseuse américaine Loïe Fuller, vedette des Folies-Bergère. Ayant lu dans les journaux que le radium était lumineux, elle imagina un costume phosphorescent qui enchanterait le public. Sa naïve missive amusa les deux savants. Marie Curie répondit à Loïe que son projet "d'ailes de papillon au radium" était chimérique.

 


Cette danseuse, acclamée chaque soir par de nombreux spectateurs, pour remercier Marie d'avoir consacré quelques instants de son temps si précieux à lui expliquer ce qu'était le radium, lui écrivit : "Je n'ai qu'un moyen de vous remercier de m'avoir répondu. Laissez-moi danser un soir chez vous, pour vous deux."

 


Marie et Pierre Curie acceptèrent. Le jour choisi pour ce spectacle, Loïe Fuller, suivie d'une troupe d'électriciens chargés de matériel, sonna à la porte de leur sévère pavillon. Épouvantés, les époux laissèrent la place aux envahisseurs et s'enfuirent se réfugier dans leur laboratoire. "Et, pendant des heures, Loïe peina, régla des éclairages, mania les rideaux et les tapis qu'elle avait fait venir, afin de reconstituer dans l'étroite salle à manger des deux professeurs son ravissant spectacle."

 


Ce soir-là, chez les deux scientifiques éblouis, les projecteurs caressèrent les voiles flottants d'une déesse du music-hall, "qui se fera tour à tour flamme, fleur, oiseau, sorcière..." Elle revint danser, toujours dans le même incognito, chez Marie et Pierre Curie qui lui rendirent ses visites et rencontrèrent chez elle le sculpteur Auguste Rodin.

 

 

Au cours de ces années, dans l'atelier de sculpture où bavardaient parfois les deux savants, la danseuse et Rodin, se tinrent des propos particulièrement éclectiques.

 

(Bibliographie : Madame Curie par Ève Curie. Éditions Gallimard, 1938).


 

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                                 Loïe Fuller sur scène (1902).

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         La Loïe Fuller aux Folies-Bergère (vers 1895) par Toulouse-Lautrec.

 

29/07/2012

"LE BAISER" DE RODIN

"Le Baiser" de Rodin, symbole de l'amour fatal.


 

Rodin s'inspira de "L'Enfer", chant V de "la Divine Comédie" de Dante, qui avait immortalisé Francesca da Rimini. Mariée à Giovanni Malatesta en 1275, elle fut poignardée avec Paolo Malatesta, son amant et beau-frère, par son époux.

 


Six siècles plus tard, Rodin modela en terre Francesca et Paolo dans une taille mi-nature. Il représenta les deux corps nus unis dans un baiser fatal qui les damnera pour l'éternité. De nombreuses reproductions en furent exécutées en divers matériaux et tailles. Le modèle des corps enlacés est magnifique et cette sculpture restera un des chefs-d'œuvre de Rodin.

 

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                                      "Le Baiser" de Rodin.