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20/12/2012

LA DYNASTIE BRUEGEL, PEINTRES FLAMANDS

Redécouvrons, si vous le voulez bien, cette dynastie de peintres flamands, Bruegel ou Breughel (début du XVIe siècle à la fin du XVIIe, et plus précisément de 1525 à 1697), de Pieter Bruegel l'Ancien à son arrière-petit-fils Abraham Bruegel. Ils résidèrent principalement à Anvers et à Bruxelles, à l'exception d'Abraham qui s'installa à Naples.

 


Pieter Bruegel, dit Bruegel l'Ancien (vers 1525-1530 - 1569) : ses premières œuvres sont proches de l'univers de Jérôme Bosch ; il s'inspire du folklore, de la vie rustique. Excellent paysagiste, il évoque des panoramas grandioses. Puis Bruegel l'Ancien "éprouve la nécessité de se détacher un peu de l'emprise de l'espace ; il le surplombe, il le domine, et voici que l'existence grouillante des êtres et des choses commence à éclore."

 

 

Bruegel l'Ancien amorce la conquête que l'art flamand accomplira à partir du XVIIe siècle, prouvant que n'existe pas uniquement la matière, essentiellement spatiale : "il y a que les choses vivent, que les choses bougent, qu'elles changent d'instant en instant, qu'elles ne sont pas des apparences fixes, mais aussi des forces qui travaillent, qui agissent."

(Bibliographie : L'Art et l'Âme par René Huyghe de l'Académie française. Flammarion, 1980).


 

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"La Tour de Babel" (1563) de Bruegel l'Ancien.


Pieter II Bruegel, dit Bruegel d'Enfer (1564 - 1638) : fils de Bruegel l'Ancien, il imita son père de façon anecdotique. Voici une pittoresque scène villageoise.


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                  "L'Avocat de village" (1621) de Bruegel d'Enfer.


Jan Ier Bruegel, dit Bruegel de Velours (1568 - 1625), fils de Bruegel l'Ancien et frère de Bruegel d'Enfer, réalisa des scènes mythologiques ou d'allégories d'une grande richesse de couleurs avec toute la finesse de miniaturiste qui caractérisait ses œuvres.

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                              "Cérès" de Bruegel de Velours.


Jan II Bruegel, dit Bruegel le Jeune (1601 - 1678), fils de Bruegel de Velours, petit-fils de Bruegel l'Ancien et neveu de Bruegel d'Enfer, rendit accessibles au grand public les scènes allégoriques peintes par son père.

 

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             "Le Paradis terrestre" (vers 1620) de Bruegel le Jeune.


Abraham Bruegel (1631 - 1697), fils de Bruegel le Jeune, petit-fils de Bruegel de Velours, arrière-petit-fils de Bruegel l'Ancien, fut un délicat peintre de natures mortes, de fleurs et de fruits.

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"Bouquet de fleurs dans un vase en bronze" (1670) d'Abraham Bruegel.

(Écrit par Améthyste)

Commentaires

Le génie, dit-on, est d'essence exceptionnelle.

Ah bon ??

J'aimerais tellement - et peut-être vous, Améthyste, pourrez-vous me répondre, car autant dans mes lectures que dans les cours reçus, je n'ai jamais trouvé réponse qui me satisfasse vraiment -, que l'on m'éclaire sur un point.

Pourquoi autant de génies à Florence à la Renaissance ; pourquoi autant à Bruges ou Anvers aux XVIème et XVIIème siècles - (1690, et non 1697, mais peu importe !) - , car il n'y a évidemment pas que la famille Bruegel, il y a toute l'École flamande !!!

Le Génie, une exception ???

D'aucuns, pour Florence notamment, m'avancèrent : le climat, le soleil, la lumière, le Beau sous toutes ses formes ... qui auraient influencé la création artistique.
Tant d'arguments que l'on ne peut, pourtant, retrouver sous les cieux gris et sombres de nos terres du nord !

Alors ma question, toujours recommencée : pourquoi tant d'artistes hors du commun là et à ce moment-là ???

Écrit par : Richard LEJEUNE | 27/09/2012

Je n'ai pas de réponse, Richard, à cette question bien particulière sur le génie, mais seulement une multitude de questions :
Des périodes chéries des dieux ? des gènes spécifiques du génie ? une enfance baignée par les Arts ? la stimulation provoquée par l'entourage ou celle développée par la présence d'un confrère et rival ? un travail acharné ? la recherche sans relâche de la Perfection à une époque propice aux Arts ? l'Inspiration dont sont mystérieusement comblés quelques génies au travers de siècles qui se divertissent à leur donner naissance ? Je l'ignore.

Quant à la date du décès d'Abraham Bruegel, j'ai noté celle indiquée par mon encyclopédie Larousse. Votre remarque m'a incitée à faire des recherches sur le Net où l'on trouve dans certains sites 1697 et, dans d'autres, 1690. J'ai rencontré ces désaccords à plusieurs reprises entre encyclopédie, livres d'Art et la toile, alors, ainsi que vous l'écrivez, peu importe !
Merci infiniment pour votre visite.

Écrit par : Améthyste | 27/09/2012

Et voilà ! Une fois encore je me retrouve avec une question qui, à ma connaissance à tout le moins, n'a pas encore été résolue.
Le cas présent, j'espérais que votre savoir pourrait m'indiquer un élément de réponse qui me convaincrait entièrement : toutes vos propositions ci-dessus se tiennent évidemment, mais ...
Même en le voulant par un travail acharné, même en m'appliquant des heures, des semaines et des mois pour y parvenir, jamais je ne parviendrai à reproduire une seule once d'une de ces oeuvres immortelles.
Alors, quant à la créer ex nihilo !!

Autorisez-moi à revenir un court instant sur la date du décès d'Abraham Bruegel non pas pour décider que, parmi les deux ici proposées, l'une doit prévaloir sur l'autre - ce ne sont pas 7 années qui vont changer la face de l'Histoire de l'Art -, mais pour me recadrer d'un point de vue méthodologique.

Quand, ce matin, je me suis permis d'intervenir à propos de la date du décès que vous avanciez, forte, à juste titre, de l'avoir lue dans des ouvrages spécialisés comme je l'y ai moi-même rencontrée, c'est simplement parce que j'ai préféré me ranger aux côtés de celle (1690) que, dans un arbre généalogique circonstancié, proposaient les historiens de l'Art conservateurs de musées dans un catalogue d'oeuvres exceptionnelles - j'en vis certaines pour la toute première fois dans la mesure où elles avaient été prêtées par la reine Elisabeth II en personne qui, honte à l'Art !, les conserve par devers elle en ses collections privées - ; catalogue publié à l'occasion de l'exposition qui, dans le cadre d'Europalia célébrant en 1980 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le 150ème anniversaire de l'Indépendance de la Belgique, fut dédiée à la famille Bruegel ("Bruegel, une dynastie de peintres", en était le titre.)

Je n'affirme évidemment pas que 1690 doit être comprise comme définitive et ainsi ranger 1697 aux oubliettes de l'histoire de l'Art ; je cite simplement mes sources, ni meilleures ni plus mauvaises que d'autres.

Amicalement,
Richard

Écrit par : Richard LEJEUNE | 27/09/2012

Oh ! mon savoir est très sélectif et surtout... fantaisiste ! J'éprouve une grande humilité à son sujet !

Quant à la date de 1690 ou 1697, je savais pertinemment que vous ne pouviez l'avoir relevée que dans un document extrêmement fiable.
Quoi qu'il en soit, permettez-moi de vous remercier pour toutes les clarifications et précisions que vous apportez à mes notes.

Écrit par : Améthyste | 28/09/2012

Me permettez-vous ici une confidence ? Savez-vous quel est le Bruegel que je trouve le meilleur, celui qui a toutes mes préférences depuis 32 ans : c’est sans nul doute Bruegel l’Ancien, né à Bruegel aux Pays-Bas.

32 ans... L'âge de ma fille ! Elle n’avait alors que 9 mois, mais nous avons vécu – elle, mon épouse et moi - un merveilleux et inoubliable moment qui se prolongea deux heures : je la portais, endormie, sur mes bras endoloris, au Kunsthistorisches Museum de Vienne en Autriche, le musée qui peut s'enorgueillir de posséder le tiers des oeuvres de l'artiste : deux heures d’extase devant ces 15 œuvres de Bruegel, une extase capable de faire oublier toute douleur musculaire !

Quelle extraordinaire collection ! J'en frémis encore ... Découvrir de ses propres yeux ces peintures célèbres – je ne citerai que la tour de Babel, les jeux d’enfants, le repas de noce, la danse des brigands, le portement de croix, les chasseurs dans la neige, la journée sombre, ou encore la rentrée des troupeaux - procure des émotions indescriptibles. Lorsque, peut-être, Alzheimer m’anéantira, il ne parviendra jamais (du moins, j’ose l’espérer) aux zones du cerveau où ces souvenirs sont ancrés !

Et Ines n'a rien vu ! Quelle lacune dans son éducation ! ...

Les crayonnés de Bruegel sont moins connus, mais de toute beauté. J’y pense depuis longtemps : j’aimerais reproduire une de ses oeuvres - ou un détail - à la mine de plomb. En serais-je capable ? Laquelle ?

Écrit par : Jean-Claude | 09/10/2012

Quel merveilleux souvenir vous nous contez là, Jean-Claude !
Je n'ai pas encore "vu" deux des tableaux que vous citez, mais cette lacune sera rapidement comblée.

Ne vous inquiétez pas pour Alzheimer ! J'aime imaginer que nos sites respectifs entretiendront avec efficacité et entrain nos milliards de connexions neuronales et que, les décennies s'écoulant - beaucoup trop rapidement, hélas ! - de doctes centenaires continueront à écrire ici leurs commentaires...

A votre question concernant la reproduction par vos soins, à la mine de plomb, d'une oeuvre de Bruegel : "En serais-je capable ?", je répondrai simplement que votre talent n'est plus à prouver et que, seule, la question : "Laquelle ?" se pose pour vous.
Merci, Jean-Claude, pour votre visite.

Écrit par : Améthyste | 11/10/2012

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