30/03/2017
"LENDEMAIN" PAR CHARLES CROS
"Lendemain
Avec les fleurs, avec les femmes,
Avec l'absinthe, avec le feu,
On peut se divertir un peu,
Jouer son rôle en quelque drame.
L'absinthe bue un soir d'hiver
Éclaire en vert l'âme enfumée,
Et les fleurs, sur la bien-aimée
Embaument devant le feu clair.
Puis les baisers perdent leurs charmes,
Ayant duré quelques saisons.
Les réciproques trahisons
Font qu'on se quitte un jour, sans larmes.
On brûle lettres et bouquets
Et le feu se met à l'alcôve,
Et, si la triste vie est sauve,
Restent l'absinthe et ses hoquets.
Les portraits sont mangés des flammes :
Les doigts crispés sont tremblotants...
On meurt d'avoir dormi longtemps
Avec les fleurs, avec les femmes."
(Charles Cros).
(Présenté par Améthyste)
"Le Buveur" par Paul Cézanne
16:20 Publié dans Poèmes | Tags : charles cros, poète, lendemain de charles cros, poème | Lien permanent | Commentaires (0)
09/03/2017
SORTILEGE : ANIMATIONS DE CHRISTIAN JOUGLA
Christian JOUGLA présentera SORTILÈGE, son nouveau roman fantastique (édité par La Clef d'Argent) :
à la Bibliothèque municipale de VIEUSSAN (Hérault)
le vendredi 10 mars 2017 à 18 heures
http://laviedeshautscantonsdoc.blogs.midilibre.com/
à la Bibliothèque municipale de ROUJAN (Hérault)
le mercredi 15 mars 2017 à 18 heures
et à Salle des Fêtes de CABRIÈRES (Hérault)
le mardi 11 avril 2017 à 18 heures.
Christian JOUGLA espère que ses Lectrices et Lecteurs, ainsi que les fidèles Visiteuses et Visiteurs de ce blog, viendront nombreux l'écouter et participer à ses passionnantes animations.
(Article écrit par Améthyste)
SORTILEGE PAR CHRISTIAN JOUGLA
SORTILÈGE, le nouveau roman de Christian JOUGLA, préfacé par Jonas LENN, vient de paraître aux Éditions La Clef d'Argent.
"Au cœur de l'été, lorsque se calment les bourrasques et que la sempiternelle tempête affûte ses armes furieuses et glaciales, on peut percevoir un bruit étrange, profond, venu d'incommensurables abysses, une rumeur particulière aux Grands Causses, la plainte sans fin, toujours renouvelée de l'instant qui passe et meurt, des millénaires en fuite, l'approche inexorable du néant."
(Extrait)
J'ai le plaisir de vous présenter dans ce blog dédié à Christian JOUGLA un extrait de Sortilège :
"Lodève somnole et rêve, Lodève se souvient... Maintenant... elle n'a que ça à faire, dorer ses murailles grises au soleil printanier, oublier l'hiver, attendre la canicule et le festival annuel "les Voix de la Méditerranée". Alors la Lergue, rivière sans crues et sans naufrages, s'animera un peu, oh ! un tout petit peu. Les retraités oublieront, eux aussi, une semaine durant pénates et rhumatismes. Ils croiseront des artistes entrevus vaguement à la télé et des écrivains qu'ils ne liront jamais, puis ils reparleront une énième fois, regrets dans la voix, yeux humides, de l'époque drapière des métiers à tisser, du sculpteur Dardé. Ils ne verront plus le site grandiose, les hautes collines qu'ils ont trop regardées, et la Vierge vertigineuse, sentinelle de l'au-delà, sauvegarde d'une menace immémoriale émanant des sentiers abrupts, des roches rouges, de ces forêts sombres et pentues, peut-être d'ailleurs car cet ailleurs n'est pas loin, au bout d'un tunnel démesuré, frontière d'un autre monde, le Larzac."
Dans son site, "Fabienne Leloup : Symboles et analogies", Fabienne Leloup consacre un article au dernier roman de Christian Jougla, article intitulé "Sortilège de Christian Jougla : entre la Colline de Giono et Les Hauts de Hurlevent d'E. Brontë"
(Site : http://fabienneleloup.canalblog.com/)
Le 9 décembre 2016, Le Petit Journal relate la présentation de son roman par Christian Jougla à Laurens, dans l'Hérault :
"Laurens. Une rencontre, un auteur : Christian Jougla. Un écrivain surprenant."
Et, pour tous ceux qui, comme moi, outre la prodigieuse imagination de cet écrivain dans le difficile art de l'écriture du roman fantastique, apprécient ses incomparables descriptions, voici un deuxième extrait :
"Sur le Larzac, on rencontre parfois une route ancienne qui s'enfonce entre tertres et talus, quelques herbes rases jaunes ; des guérets maigres en dessinent les sinuosités accompagnées de pins noueux et tortueux, d'indestructibles buis, de genévriers à demi secs. Ce chemin fut sans doute goudronné comme l'attestent de rares plaques de bitume, en tout cas il continue malgré les entrelacs de ronces jusqu'à un hameau perdu, désolation de la désolation, haut lieu des solitudes. Une dizaine de grosses fermes qui eurent leur époque d'opulence se trouvent là, couvertes de la tête aux pieds, toits et murs, d'ardoises devenues grises et moussues. Portes et contrevents rongés par les intempéries arborent de vilaines teintes blanchâtres ; d'épaisses ferrailles, de lourdes serrures les protègent encore malgré la rouille. De sombres venelles séparent les bâtiments, boueuses, parsemées de flaques d'eau glauques, envahies de végétations rudérales, elles écrivent à livre ouvert que les années d'élevage, moutons et bovidés, sont bien révolues."
(Article écrit par Améthyste.)
02/03/2017
"IVAN TSAREVITCH ET LE LOUP GRIS" PAR VASNETSOV
Victor Vasnétsov, s'inspirant de l'art et de l'architecture de la Russie ancienne, participa au développement d'un romantisme national. Puis il fut attiré par une interprétation romantique et littéraire du folklore avec ses contes, ses légendes et ses mythes. Ses toiles font revivre la Russie du XVIIe siècle, elles veulent échapper au prosaïsme et s'épurer.
Voici Ivan Tsarevitch et le loup gris (1889). S'enfuyant dans une course folle au travers d'une forêt épaisse, un loup gigantesque, les yeux injectés de sang par l'effort, emporte sur son dos une jeune fille, triste et passive dans les bras d'un preux chevalier. Le glaive que l'homme porte au bout d'une chaîne en bandoulière semble se diriger vers d'invisibles poursuivants. Ivan Tsarevitch scrute anxieusement les alentours. Un arbuste fleuri, à droite, tente d'apporter une note rassurante au drame qui se joue.
Ivan Tsarevitch et le loup gris (1889) par Victor Vasnétsov.
16:07 Publié dans Peinture | Tags : ivan tsarevitch et le loup gris, victor vasnétsov, loup gris, romantisme, folklore | Lien permanent | Commentaires (0)