21/11/2019
LUDWIG RICHTER
Ludwig Richter (1803-1884), peintre allemand, fils d'un graveur sur cuivre, apprit très jeune l'art de l'eau-forte puis trouva un emploi de "dessinateur de voyages" auprès d'un prince russe. Richter accompagnait ce prince lors de ses voyages en Allemagne et en France. Il était chargé de dessiner curiosités, évènements remarquables, paysages et villes afin que ces souvenirs soient conservés sur papier.
Mais l'Italie et surtout Rome hantaient les rêves de Ludwig Richter. Il y resta trois ans, puis revint en Allemagne où il devint professeur de dessin.
"La découverte de la vallée de l'Elbe et du massif montagneux de Bohème favorisa sa percée artistique. Richter reste le peintre qui maria au mieux la peinture de genre Biedermeier* à l'art paysagiste romantique [...]. Il illustra 150 ouvrages de manière inimitable, d'un grand charme idyllique basé sur une technique brillante. Il avait atteint une telle maîtrise que ses œuvres ont gardé jusqu'à nos jours leur grande valeur et leur signification."
(Bibliographie : La Peinture Romantique par Horst Koch. Texte français : Pierre Crèvecœur. Berghaus Verlag, 1985).
*Biedermeier : nom donné au style de la peinture et des arts décoratifs s'adressant aux classes moyennes, en Allemagne et en Autriche, dans les années 1815-1848.
Petit Étang dans les monts des Géants (1839) par Ludwig Richter.
17:28 Publié dans Peinture | Tags : ludwig richter, peintre, dessinateur de voyages, illustrateur, paysagisme, romantisme | Lien permanent | Commentaires (0)
24/05/2019
"VENUS MARINE" PAR THEODORE CHASSERIAU
Cette Vénus marine (1838) est une incontestable merveille avec sa perfection, sa beauté idéale, sa sensualité et... sa pureté, car elle semble bien innocente cette splendide déesse de la Beauté et de l'Amour. Vénus lève ses bras en corbeille au-dessus de sa tête pour soulever et tordre une lourde chevelure. C'est la représentation de la Femme sublime, de la Femme éternellement belle, l'inspiratrice de tant de peintres, d'écrivains et de poètes...
Théodore Chassériau fut l'élève d'Ingres dès l'âge de douze ans, mais plus tard il suivra l'enseignement de Delacroix qu'il admire. Avec la Vénus marine, le Salon bien conventionnel de 1839 s'imprègne d'une fraîcheur nouvelle. L'écrivain et critique d'art Théophile Gautier écrit : "D'un sentiment exquis et tout à fait original, elle inaugure un type de femme étrange et tout à la fois sensuelle et délicieuse."
Le peintre apporte à ce tableau précieux sa sensualité romantique, un lyrisme empreint de nostalgie, de regrets d'amours perdues ou refusées. Son art est voluptueux et dense.
Vénus marine (1838) par Théodore Chassériau.
18:23 Publié dans La mythologie dans la peinture, Peinture | Tags : vénus marine, chassériau, peinture, sensualité, romantisme, déesse de la beauté et de l'amour | Lien permanent | Commentaires (0)
02/03/2017
"IVAN TSAREVITCH ET LE LOUP GRIS" PAR VASNETSOV
Victor Vasnétsov, s'inspirant de l'art et de l'architecture de la Russie ancienne, participa au développement d'un romantisme national. Puis il fut attiré par une interprétation romantique et littéraire du folklore avec ses contes, ses légendes et ses mythes. Ses toiles font revivre la Russie du XVIIe siècle, elles veulent échapper au prosaïsme et s'épurer.
Voici Ivan Tsarevitch et le loup gris (1889). S'enfuyant dans une course folle au travers d'une forêt épaisse, un loup gigantesque, les yeux injectés de sang par l'effort, emporte sur son dos une jeune fille, triste et passive dans les bras d'un preux chevalier. Le glaive que l'homme porte au bout d'une chaîne en bandoulière semble se diriger vers d'invisibles poursuivants. Ivan Tsarevitch scrute anxieusement les alentours. Un arbuste fleuri, à droite, tente d'apporter une note rassurante au drame qui se joue.
Ivan Tsarevitch et le loup gris (1889) par Victor Vasnétsov.
16:07 Publié dans Peinture | Tags : ivan tsarevitch et le loup gris, victor vasnétsov, loup gris, romantisme, folklore | Lien permanent | Commentaires (0)
12/09/2012
"JOURNEE VENTEUSE. LE TAUREAU" DE N. KRYMOV
Nikolaï Pétrovitch Krymov (1884-1958), peintre russe, fut le disciple d'Arklip Kouindji, chef de file d'un art romantique à la pureté intacte.
Nikolaï Krymov resta fidèle "à une peinture issue du réel, jouant sur la couleur, riche de sens et attachée à traduire des impressions de nature." Ce peintre romantique créa un univers alors que le réaliste reproduit le monde.
Avec "Journée venteuse. Le Taureau", Krymov nous entraîne dans un paysage rural que les éléments s'apprêtent à bouleverser. Une vache, affolée, lève la tête vers les nuages tourbillonnants tandis que le taureau noir ignore placidement la tourmente qui fait lever au ciel les bras de deux personnages ; un troisième, en voiture, roule sur le chemin conduisant à la ferme et soulève un nuage de poussière qui tente de défier les cieux menaçants. Les arbres, pour l'instant, résistent...
"La primitivisation des formes ne crée pas l'impression d'un mode de pensée populaire. Dépourvue d'ironie, elle permet d'obtenir un effet d'expressivité inconnu jusqu'alors, par lequel la simplification des formes met en relief une force d'expression."
(Bibliographie : L'Art russe. 1900-1935 Tendances et mouvements par Vitali Manine. Philippe Sers Éditeur, Paris, 1989).
"Journée venteuse. Le Taureau" (1908) de Nikolaï Krymov
(Musée russe, Leningrad).
16:57 Publié dans Peinture | Tags : journée venteuse le taureau. nikolaï krymov, peintre russe, romantisme | Lien permanent | Commentaires (4)