28/09/2017
OEDIPE ET LE SPHINX PAR GUSTAVE MOREAU
Le Sphinx est souvent représenté par un lion, parfois ailé, avec une tête et un buste de femme. Il fut envoyé au peuple de Thèbes par la déesse Héra pour punir les Thébains d'un amour coupable de leur roi, Laïos. Le monstre, perché sur un rocher aux portes de la ville, posait des énigmes aux voyageurs qui, incapables de lui répondre, étaient dévorés sur-le-champ.
Œdipe, fils de Laïos et de Jocaste, pour que soit démentie la prédiction d'un oracle révélant qu'il tuerait son père et épouserait sa mère, quitta un temps sa patrie mais il ne pourra échapper à son destin.
Revenu à Thèbes, il dut répondre à cette question du Sphinx : "Quel est l'animal qui a quatre pattes le matin, deux à midi et trois le soir ?" Œdipe dit qu'il s'agissait de l'homme, de sa naissance à sa vieillesse. Le Sphinx se tua.
Œdipe inspira Sophocle, Aristote, Sénèque, Dryden, Corneille, Voltaire, Gide, Cocteau et Robbe-Grillet. La scène mythologique du Shinx questionnant Œdipe fut représentée par Gustave Moreau ("Œdipe et le Sphinx", 1864 ; "Œdipe voyageur", 1888...).
"Œdipe et le Sphinx" (1864) par Gustave Moreau.
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21/09/2017
NICOLAS GILBERT, POETE MAUDIT ET ANTI-PHILOSOPHIE
Nicolas Gilbert (1750-1780), poète français, connut une jeunesse misérable. Il participa à la lutte contre les philosophes : le Carnaval des auteurs qu'il écrivit à vingt-trois ans, et Mon Apologie, cinq ans plus tard, en 1778.
Sur le point d'accéder à l'aisance et à la notoriété avec son Ode imitée de plusieurs psaumes qui lui valut des pensions de la Cour et de l'Église, il fit une chute de cheval mortelle à l'âge de trente ans.
Alfred de Vigny célébra sa légende de poète maudit dans Stello ou les Consultations du docteur Noir (1832). Ce roman est un entretien se déroulant entre le poète Stello et le docteur Noir. Ce dernier lui enseigne que le poète est condamné d'avance par la société.
Nicolas Gilbert.
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14/09/2017
LORD BYRON, GENIE FATAL ET SOUFFRANT
George Gordon, Lord Byron (1788-1824).
Ce poète anglais, qui se disait destiné à ne jamais être heureux, fut un enfant farouche et passionné. Affligé d'une boiterie singulière, car une de ses chevilles cédait sous le poids de son corps, il était révolté, susceptible, orgueilleux, provocant et violent. Des études d'histoire et de latin devinrent pour lui "un refuge de paix et de plaisir".
Son Pèlerinage de Childe Harold (1812) lui apporta la célébrité. Poète adulé, il mena une vie fastueuse et parfois scandaleuse. Son mal de vivre s'exprima dans les poèmes de héros rebelles : le Giaour, le Corsaire, le Prisonnier de Chillon, Manfred, Don Juan... Il écrivit aussi des drames et des contes en vers.
Le riche Lord Byron se joignit aux insurgés grecs se battant pour leur indépendance. "On galopait dans la campagne tous les matins, Byron dans son uniforme et portant son casque homérique." L'anecdote suivante démontre son goût pour la provocation : dans un monastère près de Samos, Byron s'étendit tranquillement dans le plus profond des "sarcophages qui ornaient le cloître et, au grand effroi des assistants, il récita la tirade où Hamlet médite en contemplant le crâne de Yorrick..."
Lord Byron, le fils du désespoir selon Chateaubriand, mourut à trente-six à Missolonghi, en Grèce.
(Bibliographie : Lord Byron, la Malédiction du génie par Gilbert Martineau. Éditions Tallandier, 1984).
(Écrit par Améthyste)
Lord Byron en tenue albanaise par Thomas Phillips.
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07/09/2017
JULES LAFORGUE, UN CREATEUR DU VERS LIBRE
Jules Laforgue (1860-1887), poète français, est né à Montevideo (Uruguay). Il connaît quelques années de vache enragée pendant lesquelles il tente de survivre en vendant ses poèmes et ses dessins à des revues. À vingt ans, il trouve un poste de lecteur en Allemagne, auprès de l'impératrice Augusta à Berlin. Il occupe cette fonction pendant cinq ans.
Il publie deux recueils : les Complaintes (1885) et l'Imitation de Notre-Dame de la Lune (1886). De retour à Paris, une période de vie misérable l'attend à nouveau. Il meurt de la tuberculose à vingt-sept ans. Sa veuve, Leah Lee, une jeune Anglaise, meurt un an plus tard, au même âge, emportée elle aussi par la tuberculose.
Les amis de Jules Laforgue publient, à titre posthume, ses contes en prose : Moralités légendaires (1887) puis le recueil : Derniers Vers (1890).
Jules Laforgue est un des créateurs du vers libre. Obsédé par la mort, adepte du dandysme, il écrit dans un style précieux et impressionniste.
(Écrit par Améthyste)
Portrait de Jules Laforgue.
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