18/09/2012
"LE PONT DU DIABLE" DE WILLIAM TURNER
William Turner, peintre britannique du XIXe siècle, était un artiste visionnaire qui influença les romantiques français et les impressionnistes.
Le Pont du Diable, une minuscule passerelle jetée sur le défilé du Saint-Gothard, dans les Alpes suisses, aux vertigineux à-pics entre des parois écrasantes, inspira une série d'œuvres saisissantes à William Turner.
Dans l'une d'elles, un déluge s'est abattu sur ce passage diabolique. Un torrent tumultueux transporte des troncs d'arbres, des branches brisées. Parfois, l'arc-en-ciel, si cher à John Constable ainsi qu'à Rubens, qui se pose sur les plates-formes rocheuses, apporte une note d'apaisement, de renouveau à ce spectacle désolé et pourtant magnifique avec ses nuances de sable, d'ocre et de rouille.
Voici une de ces toiles choisie dans cette série consacrée au passage du mont Saint-Gothard.
(Écrit par Améthyste)
"Le Pont du Diable" de William Turner.
14:33 Publié dans Peinture | Tags : le pont du diable, william turner, visionnaire, saint-gothard, alpes suisses | Lien permanent | Commentaires (16)
23/08/2012
"LE CHATEAU DES PYRENEES" DE MAGRITTE
René Magritte (1898-1967) est un peintre belge dont l'œuvre est d'une extrême singularité. Il réalise sa première toile surréaliste à vingt-sept ans et, malgré ses rapports orageux avec le groupe surréaliste français, il participe à toutes ses grandes expositions.
Il admire De Chirico, Duchamp, Picabia et Max Ernst, mais opte pour une manière très personnelle et étrange d'ouvrir les portes de l'imaginaire grâce à ses suggestions visionnaires bien particulières.
Dans "le Château des Pyrénées", où l'espace est envahi irrationnellement, un gigantesque bloc rocheux, surmonté d'un château fort, est immobilisé dans les airs entre un ciel azuré parsemé de nuages immaculés et une mer dont les vagues reflètent les nuances grises de la roche. Quel choc éprouve-t-on lorsque l'on regarde cette belle œuvre surréaliste !
"... Le Château des Pyrénées (1959), formidable peinture où le génie de Magritte s'affirme de la façon la plus éclatante - et bien qu'il s'agisse d'un tableau peint dans un camaïeu de gris et de bleus. On sait que le titre en est emprunté à un célèbre "roman noir" d'Ann Radcliffe - et par ailleurs, on pense aussi aux "châteaux en Espagne" que nous construisons dans notre seule imagination. Mais le miracle, ici, c'est que cette énorme pierre couronnée d'un château fort et flottant au-dessus de la mer ne nous étonne pas - ou que, plus exactement, à peine l'avons-nous vue, nous trouvons que c'est une chose toute naturelle puisque Magritte nous y fait croire. En d'autres termes, lorsque nous voyons Le Château des Pyrénées, nous sommes soudain de plain-pied avec le "mystère"."
Il s'agit d'une huile sur toile de 200 x 140,5 cm, qui appartenait à Harry Torczyner. Il fit "don de l'oeuvre à Jérusalem où elle se trouve actuellement dans la collection de l'Israel Museum" (précision apportée par Richard Lejeune. Voir les commentaires).
(Bibliographie : . Magritte de José Pierre. Éditions Aimery Somogy
. L'Univers surréaliste de José Pierre, Éditions Aimery Somogy, Paris, 1983).
"Le Château des Pyrénées" (1959) de René Magritte.
15:49 Publié dans Peinture | Tags : le château des pyrénées, magritte, peintre, surréalisme, visionnaire, bloc rocheux, château fort | Lien permanent | Commentaires (8)