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29/11/2018

STONEHENGE, SITE MYSTIQUE

Sanctuaire dédié au seul culte solaire ou ensemble monumental en liaison avec l'observation des astres ? Croyances ancestrales ou recherches scientifiques ? Seul le site de Stonehenge, le principal ensemble mégalithique de la Grande-Bretagne (Wiltshire), au Nord de Salisbury, pourrait répondre à ces énigmes, lui qui fut construit en trois étapes : dès la fin du néolithique (vers 2400 av. J.-C.), puis au bronze ancien pour les deux dernières étapes (vers 1900 et 1700 av. J.-C.).


Une datation au carbone 14 indique 1848 av. J.-C. ; cette date correspond à peu près au calcul fait, au début du XXe siècle, par l'astronome anglais sir Joseph Norman Lockyer (1836-1920), spécialiste de la spectroscopie solaire et fondateur de la revue scientifique Nature, en 1869.


Stonehenge, à l'origine, comportait plus d'une centaine de pierres disposées en cercles.  Quarante pierres restent en place formant deux cercles de pierres dressées. Celles du cercle extérieur supportent à leur sommet des pierres transversales ou trilithes.

Mais retournons à l'ère du bronze ancien et observons ce site qui reçoit tout au long des millénaires de nombreux groupes de jeunes attirés par la mystique des lieux. Les pierres étaient "disposées en quatre cercles concentriques. Le cercle extérieur, qui a plus de 30 m de diamètre, était formé par des pierres s'élevant à 4,15 m environ au-dessus du sol et réunies à leur sommet par des linteaux. Des pierres plus petites et isolées constituaient le deuxième cercle. À l'intérieur de ce deuxième cercle, cinq trilithes, composés de blocs de grès colossaux dépassant parfois 7 m au-dessus du sol, accolés deux à deux et surmontés d'un linteau, dessinaient un fer à cheval. Enfin, après un nouveau fer à cheval formé de pierres semblables à celles du deuxième cercle, une longue pierre rectangulaire, qu'on a appelée "pierre de l'autel", était posée sur le sol. On a constaté que les deux fers à cheval de Stonehenge étaient exactement orientés vers l'endroit où le soleil se lève au 21 juin, solstice d'été."

(Bibliographie : Dictionnaire encyclopédique d'Histoire par Michel Mourre. Larousse-Bordas).


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        Stonehenge. Le grand cercle de sarsen vu de l'entrée Nord-Est
             (Photographie de Heinz-Josef Lücking du 6 août 2006).

22/11/2018

"MYRTHO" PAR GERARD DE NERVAL

                              "Myrtho

Je pense à toi, Myrtho, divine enchanteresse,
Au Pausilippe altier, de mille feux brillant,
À ton front inondé des clartés d'Orient,
Aux raisins noirs mêlés avec l'or de ta tresse.

C'est dans ta coupe aussi que j'avais bu l'ivresse,
Et dans l'éclair furtif de ton œil souriant,
Quand aux pieds d'Iacchus on me voyait priant,
Car la Muse m'a fait l'un des fils de la Grèce.

Je sais pourquoi là-bas le volcan s'est rouvert...
C'est qu'hier tu l'avais touché d'un pied agile,
Et de cendres soudain l'horizon s'est couvert.

Depuis qu'un duc normand brisa tes dieux d'argile,
Toujours, sous les rameaux du laurier de Virgile,
Le pâle hortensia s'unit au Myrte vert !"

(Gérard de Nerval)

 

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                        L'éruption du Vésuve par Johann Christian Clausen Dahl.

15/11/2018

"L'ORAGE" PAR YVES TANGUY

Une nuit très, très sombre, traversée de fulgurances, conçue par Yves Tanguy, peintre surréaliste du XXe siècle.

 


Femme, enfant, oiseau, flèches scintillantes plongent dans l'eau tout aussi sombre après avoir traversé un enfer de ciels bouleversés, et vont rejoindre poissons étranges, crustacés crachant des flammes gris argent.

 


Une magnifique toile réalisée en 1926.

 

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L'Orage par Yves Tanguy.

08/11/2018

"REVERSIBILITE" PAR BAUDELAIRE

"Réversibilité

Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse,
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le cœur comme un papier qu'on froisse ?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse ?

Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine ?
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ?

Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,
Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres ?
Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres ?

Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,
Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides ?
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides ?

Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,
David mourant aurait demandé la santé
Aux émanations de ton corps enchanté ;
Mais de toi je n'implore, ange, que tes prières,
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières !"

(Charles Baudelaire. Extrait des Fleurs du mal).

  

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                          Le Combat de Jacob avec l'Ange par Eugène Delacroix.

                           

01/11/2018

"LA LISEUSE" : PAR FRAGONARD, FANTIN-LATOUR, RENOIR, MONET

Plusieurs grands peintres immortalisèrent la Femme lisant. Voici quelques-uns de ces tableaux, tous intitulés : La Liseuse.

 


Par Jean-Honoré Fragonard : une jeune fille distinguée, traits presque enfantins encore, robe jaune et jabot blanc, lit appuyée sur de moelleux coussins (1772).

 

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                            La Liseuse (1772) par Fragonard.

 


Par Henri Fantin-Latour : une jeune femme sage (l'une des sœurs du peintre lui servit de modèle), maintien et tenue austères, vêtue de noir. Son col blanc et le livre qu'elle tient apportent les seules nuances claires du tableau (1861).

 

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La Liseuse (1861) par Henri Fantin-Latour.

 

 
Par Auguste Renoir : une jeune femme blonde, visage rond et bouche sensuelle, chevelure coiffée en chignon (1874).

 

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                          La Liseuse (1874) par Auguste Renoir.

 


Par Claude Monet : d'une grande élégance, elle est assise dans l'herbe, adossée à un arbre, son charmant visage d'une finesse extrême penché sur un livre posé sur sa robe largement déployée autour d'elle (1872).

 

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 La Liseuse (1872) par Claude Monet.