27/12/2018
JOUR DE L'AN AU TIBET
Le Nouvel An tibétain ou Losar (lo : année et gsar : nouveau) est l'une des fêtes bouddhistes les plus importantes au Tibet.
Le Losar est célébré du premier au troisième jour de la nouvelle année lunaire. En 2015, il débutera le 18 ou 19 février si aucun appel au renoncement des célébrations, en souvenir des Tibétains morts durant les troubles au Tibet en 2008, n'a lieu. (Source : Wikipédia).
Nous voici au Nord de l'Himalaya, au Tibet, en chinois : Xizang ou Si-tsang, cette région située dans la partie ouest de la Chine et qui défend ardemment son statut de région autonome.
Le Losar est-il fêté au Tibet dans les zones où l'altitude atteint plus de 3 500 m, où le regard se pose sur de hautes chaînes à l'infini : l'Himalaya, large de 300 km en moyenne entre le Tibet et la plaine indo-gangétique ; le Transhimalaya qui borde les plateaux du Tibet ; les Kunlun entre le Tibet et le Qinghai ; les Alpes du Sichuan ; le Pamir qui se partage entre la Chine et le Tadjikistan ; le Karokorum et ses immenses glaciers qui dominent la Chine, l'Inde et le Pakistan ?
Quittons les plateaux désertiques pour les hautes vallées orientales, comme celles du Salouen, du Mékong et du Yangzi Jiang, fleuves qui naissent au Tibet, puis dirigeons-nous vers le Sud, dans la haute vallée du Brahmapoutre, un autre fleuve qui voit le jour au Tibet. Nous voici arrivés dans les vallée
s où la population se concentre. Peut-être, pendant quelques jours, partagerons-nous alors les danses des lamas tibétains...
Fête bouddhiste du Losar
BONNE ET HEUREUSE NOUVELLE ANNÉE À TOUS !
19:55 Publié dans Vagabondages littéraires et artistiques | Tags : jour de l'an au tibet, tibet, losar, himalaya, lamas tibétains, nouvelle année lunaire | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2018
"LA SIBYLLE LIBYENNE" PAR MICHEL-ANGE
JOYEUSES FÊTES DE NOËL !
Les fresques somptueuses peintes sur la voûte de la Chapelle Sixtine, dans la Cité du Vatican, par Michel-Ange ne peuvent que confirmer, s'il en était besoin, son exigence de la perfection, la multiplicité de ses dons artistiques et le travail acharné qui firent de ce peintre, sculpteur, architecte et poète, la personnification du génie.
"La Sibylle libyenne" (XVIe siècle) est la dernière des douze "voyants" peints par Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine. La Sibylle, surprise reposant son énorme livre sur une étagère placée derrière elle et délimitée par des pilastres décorés selon le goût antique, laisse admirer la musculature, parfaitement étudiée par Michel-Ange, de son dos et de ses bras nus. Elle semble être en position instable, s'appuyant sur la pointe des pieds pour maintenir son équilibre, et l'on aperçoit, sous les voiles de ses tuniques, le galbe de ses jambes.
Michel-Ange prouve encore, avec ce chef-d'œuvre, qu'il possède la maîtrise des connaissances anatomiques à leur plus haut degré.
La Sibylle libyenne par Michel-Ange.
18:30 Publié dans Peinture | Tags : sibylle libyenne, michel-ange, fresque, chapelle sixtine | Lien permanent | Commentaires (0)
13/12/2018
"STANCES" PAR JEAN-BAPTISTE ROUSSEAU
"Stances
Que l'homme est bien, durant sa vie,
Un parfait miroir de douleurs,
Dès qu'il respire, il pleure, il crie
Et semble prévoir ses malheurs.
Dans l'enfance toujours des pleurs,
Un pédant porteur de tristesse,
Des livres de toutes couleurs,
Des châtiments de toute espèce.
L'ardente et fougueuse jeunesse
Le met encore en pire état.
Des créanciers, une maîtresse
Le tourmentent comme un forçat.
Dans l'âge mûr, autre combat,
L'ambition le sollicite,
Richesses, dignités, éclat,
Soins de famille, tout l'agite.
Vieux, on le méprise, on l'évite.
Mauvaise humeur, infirmité,
Toux, gravelle, goutte, pituite,
Assiègent sa caducité.
Pour comble de calamité,
Un directeur s'en rend le maître.
Il meurt enfin, peu regretté.
C'était bien la peine de naître !"
(Jean-Baptiste Rousseau)
L'Ermite (1889) par Mikhaïl Nestérov.
Jean-Baptiste Rousseau, poète français (1671-1741), héritier de Malherbe et de Boileau, est oublié de nos jours, malgré le succès rencontré de son vivant par ses Cantates et ses Odes.
Le Parlement le condamna au bannissement, en 1712, l'accusant d'avoir distribué sous le manteau des couplets calomnieux, l'Académie française lui ayant préféré l'écrivain et dramaturge Antoine Houdar de La Motte.
Jean-Baptiste Rousseau mourut à Bruxelles, âgé de soixante-dix ans.
19:56 Publié dans Poèmes | Tags : stances, jean-baptiste rousseau, poème | Lien permanent | Commentaires (0)
06/12/2018
"LE POETE MALHEUREUX" PAR NICOLAS GILBERT
"Le Poète malheureux
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Savez-vous quel trésor eût satisfait mon cœur
La gloire : mais la gloire est rebelle au malheur ;
Et le cours de mes maux remonte à ma naissance.
Avant que, dégagé des ombres de l'enfance,
Je pusse voir l'abîme où j'étais descendu,
Père, mère, fortune, oui, j'avais tout perdu.
Du moins l'homme éclairé, prévoyant sa misère,
Enrichit l'avenir de ses travaux présents ;
L'enfant croit qu'il vivra comme a vécu son père,
Et, tranquille, s'endort entre les bras du temps.
La raison luit enfin, quoique tardive à naître.
Surpris, il se réveille, et chargé de revers,
Il se voit, sans appui dans un monde pervers,
Forcé de haïr l'homme, avant de le connaître...
Le Poète languit dans la foule commune,
Et s'il en fut en naissant chargé de l'infortune,
Si l'homme, pour lui seul avare de secours,
Refuse à ses travaux même un juste salaire ;
Que peut-il lui rester ?... Oh ! pardonnez, mon père,
Vous me l'aviez prédit. Je ne vous croyais pas.
Ce qui peut lui rester ? La honte et le trépas.
C'en est donc fait : déjà la perfide espérance
Laisse de mes longs jours vaciller le flambeau ;
À peine il luit encore, et la pâle indigence
M'entrouvre lentement les portes du tombeau.
Mon génie est vaincu ; voyez ce mercenaire,
Qui, marchant à pas lourds dans un sentier scabreux,
Tombe sous son fardeau ; longtemps le malheureux
Se débat sous le poids, lutte, se désespère,
Cherchant au loin des yeux un bras compatissant :
Seul il soutient la masse à demi soulevée ;
Qu'on lui tende la main, et la vie est sauvée.
Nul ne vient, il succombe, il meurt en frémissant :
Tel est mon sort. Bientôt je rejoindrai ma mère,
Et l'ombre de l'oubli va tous deux nous couvrir."
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(Nicolas Gilbert : Le Poète malheureux. Extrait)
"Le Poète voyageur" par Gustave Moreau.
10:35 Publié dans Poèmes | Tags : le poète malheureux, nicolas gilbert, poème | Lien permanent | Commentaires (0)