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01/08/2019

"LA CHUTE DES GEANTS" PAR JULES ROMAIN

Jules Romain (Giulio Romano), peintre et architecte italien, fut le décorateur du Palais du Te à Mantoue, en Italie, de 1525 à 1534, son œuvre majeure.

 



Élève et collaborateur de Raphaël à Rome, il sera ensuite influencé par Michel-Ange. Son style est une des faces du maniérisme.

 



La fresque la Chute des Géants représente les dieux de l'Olympe spectateurs de cette chute. Autour d'une coupole, dieux, géants et chevaux émergent de nuages compacts formant une sorte de deuxième coupole d'où les géants sont projetés dans le vide.

 



Les nuances pastel des corps et des chevaux, les couleurs vives des tuniques, et tout le petit monde turbulent des dieux et des géants se pressant les uns contre les autres attirent les regards dans tous les points de la fresque à donner le vertige.

 



Ouranos, le Ciel, ayant fertilisé Gaïa, la Terre, de son sang, des êtres fabuleux naquirent : les Géants. Ces ingrats tentèrent de prendre l'Olympe mais Zeus et Héraclès repoussèrent leur assaut par la foudre et les flèches.

 

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                                  La Chute des Géants par Jules Romain. 


Perin del Vaga, un autre peintre italien, réalisa lui aussi une fresque maniériste sur ce même thème au palais Doria à Gênes, en Italie : Jupiter foudroie les Géants (vers 1530).

                           

31/05/2019

"LES CHEVAUX DE NEPTUNE" PAR WALTER CRANE

Admirables Chevaux de Neptune par Walter Crane, une marine mythologique de 1893 ! Les rouleaux de l'océan semblent être le prolongement du corps des chevaux, tous d'un blanc bleuté, en harmonie avec l'écume. Leurs sabots sont palmés, ce qui paraît absolument naturel...

 



À l'arrière-plan, sa longue chevelure blanche rejetée en arrière par la course, à l'image des crinières des chevaux, Neptune et ses somptueux équidés, dans un même franchissement des vagues, dans un même élan, apportent une extraordinaire vitalité à chacun de leurs mouvements.

 


Comment ne pas éprouver le désir de monter à cru un de ces splendides chevaux, de s'enivrer d'un galop effréné éclaboussé par les vagues épousant le rythme de cette ardente chevauchée ?

 


Walter Crane possède une science indéniable de la représentation du mouvement en peinture, de la composition subtile des couleurs et du rythme suggestif des lignes.

 

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                         Les Chevaux de Neptune (1893) par Walter Crane.

24/05/2019

"VENUS MARINE" PAR THEODORE CHASSERIAU

Cette Vénus marine (1838) est une incontestable merveille avec sa perfection, sa beauté idéale, sa sensualité et... sa pureté, car elle semble bien innocente cette splendide déesse de la Beauté et de l'Amour. Vénus lève ses bras en corbeille au-dessus de sa tête pour soulever et tordre une lourde chevelure. C'est la représentation de la Femme sublime, de la Femme éternellement belle, l'inspiratrice de tant de peintres, d'écrivains et de poètes...

 


Théodore Chassériau fut l'élève d'Ingres dès l'âge de douze ans, mais plus tard il suivra l'enseignement de Delacroix qu'il admire. Avec la Vénus marine, le Salon bien conventionnel de 1839 s'imprègne d'une fraîcheur nouvelle. L'écrivain et critique d'art Théophile Gautier écrit : "D'un sentiment exquis et tout à fait original, elle inaugure un type de femme étrange et tout à la fois sensuelle et délicieuse."

 


Le peintre apporte à ce tableau précieux sa sensualité romantique, un lyrisme empreint de nostalgie, de regrets d'amours perdues ou refusées. Son art est voluptueux et dense.

 

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                 Vénus marine (1838) par Théodore Chassériau.

03/05/2019

"PROSERPINE AUX ENFERS" PAR ROSSETTI

Une toile de Dante Gabriel Rossetti, un des fondateurs du mouvement préraphaélite, représente la déesse de la germination des plantes, devenue reine des enfers : Proserpine aux Enfers.

 


La tristesse de cette magnifique créature, son regard perdu dans une contemplation intérieure désespérée, tragique, un renoncement aux joies de la Terre, aux richesses de la Nature, que l'on peut lire sur son visage si fin où le nez un peu long et les lèvres charnues apportent un charme surprenant, voire inquiétant, et sa sensualité vénéneuse retiennent l'attention.

 



C'est une femme d'une beauté fascinante qui posa pour Rossetti et qui en fut l'idole exclusive : Jane Morris Burden, l'épouse du peintre William Morris.

 


Ce tableau recrée le mythe de Proserpine, fille de la déesse des moissons, qui après avoir été enlevée par Pluton, le dieu souverain des Morts, et transportée dans son royaume sous terre, fut enfermée dans une chambre. Un sonnet affiché tout en haut de la toile apporte un élément littéraire à cette pièce inquiétante où un miroir, à l'arrière-plan, semble éclairer le visage et le cou de la jeune femme. Elle vient de mordre dans un fruit, une grenade laissée là à son intention. Elle ignore qu'en goûtant un aliment appartenant au monde souterrain, elle s'unit au royaume de Pluton.

 


"... les plis du vêtement de la déesse s'organisent en une grande arabesque liée à la ligne du cou et au mouvement du bras, et une maléfique vapeur d'encens, ou d'opium, sort de la cassolette..."

 

(Bibliographie : Art Nouveau. Textes de Jean-Paul Bouillon (Éditions d'Art Albert Skira, Genève, 1994).


 

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                           Proserpine aux Enfers (1873-1877)

                                   par Dante Gabriel Rossetti.

18/04/2019

"L'APOTHEOSE D'HOMERE" PAR INGRES

L'Apothéose d'Homère (1827) symbolise idéalement l'harmonie entre les Arts et les Lettres.

 


Grand Prix de Rome en 1801, Ingres reste dix-huit ans en Italie. De retour en France, il ouvre son atelier en 1824 et devient le chef de l'école classique face au romantisme.

 


Au centre de l'Apothéose d'Homère, l'auteur légendaire, divinisé, vêtu d'une tunique blanche, est assis, tenant le bâton qui ne le quitte jamais car le poète épique était aveugle, dit-on. L'Univers, représenté par une jeune femme ailée, tient une couronne de laurier au-dessus de la tête de l'illustre conteur entouré de personnages antiques et modernes lui offrant des symboles de la création artistique et littéraire. Voici rassemblés Hérodote, Sophocle, Socrate, Platon, Raphaël, Poussin, Michel-Ange, Shakespeare, Boileau, Corneille, Racine et, à droite du tableau, Molière qui se tourne vers nous.

 

Assises sur les marches où siège le poète déifié, deux allégories représentent l'Iliade et l'Odyssée. À l'arrière-plan, un temple apporte un ton plus sombre à cette toile où dominent les couleurs rouges, bleues, vertes, blanches ou jaunes des tunique.

 



Autour de la Méditerranée et de la Mer Égée, sept cités se disaient la patrie d'Homère. Le poète épique aurait vécu au IXe siècle avant J.-C., mais l'Iliade daterait du VIIIe siècle et l'Odyssée du VIIe siècle avant  J.-C. Homère a-t-il réellement existé ou bien serait-il un mythe ? Un mythe qui inspira de nombreux peintres et sculpteurs...

 

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                        L'Apothéose d'Homère (1827) par Ingres.