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18/04/2019

"L'APOTHEOSE D'HOMERE" PAR INGRES

L'Apothéose d'Homère (1827) symbolise idéalement l'harmonie entre les Arts et les Lettres.

 


Grand Prix de Rome en 1801, Ingres reste dix-huit ans en Italie. De retour en France, il ouvre son atelier en 1824 et devient le chef de l'école classique face au romantisme.

 


Au centre de l'Apothéose d'Homère, l'auteur légendaire, divinisé, vêtu d'une tunique blanche, est assis, tenant le bâton qui ne le quitte jamais car le poète épique était aveugle, dit-on. L'Univers, représenté par une jeune femme ailée, tient une couronne de laurier au-dessus de la tête de l'illustre conteur entouré de personnages antiques et modernes lui offrant des symboles de la création artistique et littéraire. Voici rassemblés Hérodote, Sophocle, Socrate, Platon, Raphaël, Poussin, Michel-Ange, Shakespeare, Boileau, Corneille, Racine et, à droite du tableau, Molière qui se tourne vers nous.

 

Assises sur les marches où siège le poète déifié, deux allégories représentent l'Iliade et l'Odyssée. À l'arrière-plan, un temple apporte un ton plus sombre à cette toile où dominent les couleurs rouges, bleues, vertes, blanches ou jaunes des tunique.

 



Autour de la Méditerranée et de la Mer Égée, sept cités se disaient la patrie d'Homère. Le poète épique aurait vécu au IXe siècle avant J.-C., mais l'Iliade daterait du VIIIe siècle et l'Odyssée du VIIe siècle avant  J.-C. Homère a-t-il réellement existé ou bien serait-il un mythe ? Un mythe qui inspira de nombreux peintres et sculpteurs...

 

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                        L'Apothéose d'Homère (1827) par Ingres.

04/01/2019

"LE PONT DE MAINCY" PAR CEZANNE

Paul Cézanne vient de voir, une fois encore, ses toiles refusées au Salon. Il quitte Paris pour s'installer quelque temps à Melun. Dans un bois tout proche où il éprouve une impression d'intemporalité rassurante, il aime s'arrêter près d'un pont sous lequel dort une eau paisible entre des rives bordées d'arbres qui lui paraissent immuables.

 


Ce paysage tranquille convient au tempérament de Cézanne qui va peindre un tableau d'une rare fraîcheur : le Pont de Maincy (1879). L'équilibre de l'espace et des formes est saisissant. La facture directe, composée de hachures en biais, semble inspirée des dessins de Pissarro. Reproduire la réalité ne suffit pas à Cézanne, il la recrée. "Dans la peinture, il y a deux choses : l'œil et le cerveau", dit-il, "tous deux doivent s'entraider."

 

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Le Pont de Maincy par Paul Cézanne.

  

01/11/2018

"LA LISEUSE" : PAR FRAGONARD, FANTIN-LATOUR, RENOIR, MONET

Plusieurs grands peintres immortalisèrent la Femme lisant. Voici quelques-uns de ces tableaux, tous intitulés : La Liseuse.

 


Par Jean-Honoré Fragonard : une jeune fille distinguée, traits presque enfantins encore, robe jaune et jabot blanc, lit appuyée sur de moelleux coussins (1772).

 

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                            La Liseuse (1772) par Fragonard.

 


Par Henri Fantin-Latour : une jeune femme sage (l'une des sœurs du peintre lui servit de modèle), maintien et tenue austères, vêtue de noir. Son col blanc et le livre qu'elle tient apportent les seules nuances claires du tableau (1861).

 

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La Liseuse (1861) par Henri Fantin-Latour.

 

 
Par Auguste Renoir : une jeune femme blonde, visage rond et bouche sensuelle, chevelure coiffée en chignon (1874).

 

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                          La Liseuse (1874) par Auguste Renoir.

 


Par Claude Monet : d'une grande élégance, elle est assise dans l'herbe, adossée à un arbre, son charmant visage d'une finesse extrême penché sur un livre posé sur sa robe largement déployée autour d'elle (1872).

 

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 La Liseuse (1872) par Claude Monet. 

 

26/01/2017

"CHAUMES DE CORDEVILLE" PAR VAN GOGH

 

Vincent Van Gogh, sortant de l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, s'installa à Auvers-sur-Oise. À l'entrée du hameau de Cordeville, une maison avec des toits de chaume moussus retint son regard. Ce paysage est l'un des plus sombres qu'il ait peints peu avant sa mort. En effet, il se suicida deux mois après son installation à Auvers.

 


Cette maison, où l'on n'a nulle envie de chercher refuge, semble écrasée par un ciel d'orage menaçant. Le toit de chaume, avec ses stries verdâtres, se mêle à des arbres touffus, et paraît faire partie de la nature. Et toujours les volutes chères à Vincent Van Gogh : les nuages, les feuillages des arbres...

 

 

Ce tableau "témoigne d'une envie nouvelle de création bien que le trait soit moins appuyé que de coutume. Tout n'est que vaguement suggéré, les contours et les formes ouvertes ainsi que les traits de pinceau déliés trahissent un travail rapide. La vieille ferme de chaume, le potager, la haie et le mur avec des buissons et des arbres sombres donnent, malgré le motif idyllique, une impression d'inquiétude au tableau." (Ingo F. Walther).

 

 

(Bibliographie : Van Gogh par Ingo F. Walther (édition originale : Benedikt Taschen, 1987. Traduction française : Catherine Jumel).

 

 

(Écrit par Améthyste)

 

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                        Chaumes de Cordeville (1890) par Vincent Van Gogh.

                                         (Musée d'Orsay, Paris)

 

05/01/2017

"LA NUIT ETOILEE" PAR VINCENT VAN GOGH

 

Dans ce tableau de Vincent Van Gogh : La Nuit étoilée, tout est volutes : le ciel, les nuages, ou plutôt "des bras spiraux". Un immense croissant de lune s'intègre dans une boule de feu, des étoiles semblables à des soleils, les monts des Alpilles, les arbres et les massifs. Au premier plan, un cyprès dont le faîte ondule et s'élance à la rencontre d'un ciel bleu éclairé d'étoiles diffusant une clarté d'un or éblouissant. La flèche d'un clocher paraît onduler elle aussi.

 

"C'est une des rares toiles qui fait abstraction d'une imitation minutieuse de la nature pour donner libre cours à l'inspiration quant aux formes et aux couleurs pour provoquer une atmosphère particulière : le ciel tout entier n'est plus que la scène d'un événement cosmique des plus dramatiques [...] Le caractère immédiat et la force d'expression sont ici accentués par l'emportement impulsif du pinceau. [...] Par cette vision (d'apocalypse peut-être), Van Gogh tente de se délivrer d'émotions surnaturelles et d'exprimer en images sa quête de l'infini dans la nature." (Ingo F. Walther).

 

 


Malgré les Alpilles, ce n'est pas un paysage méditerranéen que peint Van Gogh "mais plutôt une vision du Nord. Une nostalgie d'enfance... Pour le peintre, il n'y a plus de paix possible. Seulement l'évidence, ressentie dans sa chair, que le monde n'est pas fait d'objets mais de forces." (Roland Pécout).

 



Au Salon des Indépendants, en 1889, La Nuit étoilée est mal placée, presque invisible aux yeux du public...

 

(Bibliographie : . Itinéraire de Van Gogh en Provence par Roland Pécout. (Les Éditions de Paris, 1944).

. Van Gogh par Ingo F. Walther (édition originale : Benedikt Taschen, 1987. Traduction française : Catherine Jumel).

 

(Écrit par Améthyste)

 

 

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                    La Nuit étoilée (1889) par Vincent Van Gogh.

                       (The Museum of Modern Art, New York)