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11/07/2019

"PORTRAIT EQUESTRE DU PRINCE BALTASAR CARLOS" PAR VELASQUEZ

L'infant, don Baltasar Carlos, sur une jument nerveuse, prend une pose altière et regarde gravement le peintre. La jument, vue de dessous, est surprise dans son trot vif. Magnifique contraste entre l'attitude de l'enfant imperturbable et celle du jeune animal fougueux.

 


Dans ce portrait équestre, Vélasquez aspire à immortaliser l'enfant et la jument dans leur réalité de créatures jeunes, pleines de vie et à retranscrire la poésie d'un instant fugace.

 


Il a été dit, parfois, que Vélasquez se servait de la Nature comme d'un rideau de fond. Mais c'est inexact pour le Portrait équestre du prince Baltasar Carlos. Le panorama de sierras et de forêts de chênes entourant Madrid et dans lequel, selon Paul Claudel, "les montagnes dansent leurs rondes en chœur", est minutieusement étudié. On aperçoit au loin la montagne la Malicieuse dans la chaîne centrale de Guadarrama.

 

Ce tableau est au Musée du Prado, à Madrid.

 

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    Portrait équestre du prince Baltasar Carlos (vers 1634) par Vélasquez.

07/06/2019

"LE CHATEAU DES PAPES, AVIGNON" PAR SIGNAC

Paul Signac, un homme extrêmement cultivé, passionné d'art, de littérature, de science et de voyages, fonde avec Seurat le néo-impressionnisme.

 


Après avoir vécu une grande partie de son existence sur son bateau, "l'Olympia", Signac s'installe à Saint-Tropez.

 


En 1900, de passage dans la cité papale, il peint "Le Château des Papes, Avignon" en touches "pointillistes", juxtaposant par petits points serrés des couleurs souvent opposées. Au premier plan se trouve le pont Saint-Bénezet. Le coucher de soleil sur le palais est suggéré par un rouge très pur  qui parvient à un rose léger. Les nuages verts et bleus semblent apporter leurs nuances délicates au pont.

 


La théorie divisionniste, si audacieuse, lui permet de peindre en rouge et rose la cathédrale des Doms. Une grande paix et beaucoup d'harmonie émanent de ce tableau.

 

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                   Le Château des Papes, Avignon par Paul Signac.

24/05/2019

"VENUS MARINE" PAR THEODORE CHASSERIAU

Cette Vénus marine (1838) est une incontestable merveille avec sa perfection, sa beauté idéale, sa sensualité et... sa pureté, car elle semble bien innocente cette splendide déesse de la Beauté et de l'Amour. Vénus lève ses bras en corbeille au-dessus de sa tête pour soulever et tordre une lourde chevelure. C'est la représentation de la Femme sublime, de la Femme éternellement belle, l'inspiratrice de tant de peintres, d'écrivains et de poètes...

 


Théodore Chassériau fut l'élève d'Ingres dès l'âge de douze ans, mais plus tard il suivra l'enseignement de Delacroix qu'il admire. Avec la Vénus marine, le Salon bien conventionnel de 1839 s'imprègne d'une fraîcheur nouvelle. L'écrivain et critique d'art Théophile Gautier écrit : "D'un sentiment exquis et tout à fait original, elle inaugure un type de femme étrange et tout à la fois sensuelle et délicieuse."

 


Le peintre apporte à ce tableau précieux sa sensualité romantique, un lyrisme empreint de nostalgie, de regrets d'amours perdues ou refusées. Son art est voluptueux et dense.

 

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                 Vénus marine (1838) par Théodore Chassériau.

03/05/2019

"PROSERPINE AUX ENFERS" PAR ROSSETTI

Une toile de Dante Gabriel Rossetti, un des fondateurs du mouvement préraphaélite, représente la déesse de la germination des plantes, devenue reine des enfers : Proserpine aux Enfers.

 


La tristesse de cette magnifique créature, son regard perdu dans une contemplation intérieure désespérée, tragique, un renoncement aux joies de la Terre, aux richesses de la Nature, que l'on peut lire sur son visage si fin où le nez un peu long et les lèvres charnues apportent un charme surprenant, voire inquiétant, et sa sensualité vénéneuse retiennent l'attention.

 



C'est une femme d'une beauté fascinante qui posa pour Rossetti et qui en fut l'idole exclusive : Jane Morris Burden, l'épouse du peintre William Morris.

 


Ce tableau recrée le mythe de Proserpine, fille de la déesse des moissons, qui après avoir été enlevée par Pluton, le dieu souverain des Morts, et transportée dans son royaume sous terre, fut enfermée dans une chambre. Un sonnet affiché tout en haut de la toile apporte un élément littéraire à cette pièce inquiétante où un miroir, à l'arrière-plan, semble éclairer le visage et le cou de la jeune femme. Elle vient de mordre dans un fruit, une grenade laissée là à son intention. Elle ignore qu'en goûtant un aliment appartenant au monde souterrain, elle s'unit au royaume de Pluton.

 


"... les plis du vêtement de la déesse s'organisent en une grande arabesque liée à la ligne du cou et au mouvement du bras, et une maléfique vapeur d'encens, ou d'opium, sort de la cassolette..."

 

(Bibliographie : Art Nouveau. Textes de Jean-Paul Bouillon (Éditions d'Art Albert Skira, Genève, 1994).


 

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                           Proserpine aux Enfers (1873-1877)

                                   par Dante Gabriel Rossetti.

25/04/2019

"LE CHEVAL BLANC" PAR GAUGUIN

Paul Gauguin, écœuré de l'Occident qu'il déclare "pourri par la civilisation industrielle", part pour Tahiti. Là, il s'émerveille devant la beauté des indigènes et des paysages qu'il peint avec des couleurs vives et intenses éloignées de la réalité.

 


Le Cheval blanc (1898) représente, au premier plan, un cheval dont la robe a des reflets verts -de la couleur des fourrés qui l'entourent- buvant de l'eau dans un mouvement gracieux de la tête. Au fond, un cavalier sur un cheval rouge se distingue à travers des branches d'arbres bleus. Un pan de ciel d'un magnifique bleu sombre se glisse entre verdures et branchages.

 


Gauguin peint des Tahitiens intimement liés à une nature luxuriante dans un paradis terrestre qu'il évoque librement à l'aide de couleurs irréelles.

 

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                      Le Cheval blanc (1898) par Paul Gauguin.