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25/05/2017

SORTILEGE PAR CHRISTIAN JOUGLA. CRITIQUE DE MARIE-CLAUDE CHARLES

Nous remercions vivement Marie-Claude Charles qui nous a aimablement adressé l'article suivant concernant Sortilège par Christian Jougla (Éditions La Clef d'Argent) :

 

 

"Dans son dernier roman, Sortilège, Christian Jougla fait de nombreuses références à d'illustres écrivains et poètes, d'Eugène Sue à Jean Rostand en passant par Gérard de Nerval, Baudelaire et bien d'autres maîtres de la littérature. J'imagine que la bibliothèque de notre écrivain viticulteur est aussi abondamment pourvue que celle de l'un de ses personnages, Galestre.

 

 

Les longues tirades des récits que Galestre réserve à son ami Jim Woodward me font penser aux monologues, où l'improvisation a la part belle, dont Christian Jougla use avec aisance dans ses pièces de théâtre, particulièrement dans le Crépuscule des vieux, mais aussi dans le Derby où Jim Woodward apparaît en amoureux transi.

 

 

Dans Sortilège, roman noir, lugubre à souhait, se croisent des personnages sombres, mystérieux, parfois hideux, en adéquation avec ce hameau du bout du monde où tout est désolation sous les assauts répétés du vent et de la neige. Le lecteur se trouve souvent transporté, comme au théâtre, dans un lieu fermé tel que la masure de Galestre ou l'auberge, avec quelques échappées empreintes de sorcellerie dans la forêt de Savergonde. Un parallèle pourrait parfois être évoqué entre certains passages de Harry Potter et Sortilège, notamment lorsque Jim Woodward se trouve face à des toiles d'araignées géantes et à leurs monstrueuses pensionnaires, ou encore, lors de sa fuite, quand il se heurte à d'énormes rats dans l'abri où il cherchait un refuge. Je pense qu'un réalisateur de films fantastiques découvrirait dans ce roman matière à inspiration...

 

 

Christian Jougla manie avec beaucoup de talent et une immense richesse de vocabulaire la langue de Molière. Il utilise à la perfection des termes peu usités et se dévoile dans ce nouveau livre tel qu'il est dans la vie en société : intarissable, exubérant, déclamant tant et si bien qu'on se perd parfois.

 

 

Une lectrice attentive mais aussi actrice décoratrice de ses dernières pièces de théâtre,

 

                                               Marie-Claude CHARLES"

  

(Présenté par Améthyste.)

17/05/2017

GAUGUIN ET LES ECRIVAINS

Madame Rachilde Vallette, l'épouse du fondateur du "Mercure de France", revue littéraire créée en 1889 par Alfred Vallette et des écrivains attachés au symbolisme, était une auteure prolifique dont les ouvrages faisaient scandale. Pour l'illustration de son livre Madame la Mort la commande fut passée à Paul Gauguin. Le peintre réussit à se glisser fort habilement dans l'esthétique symboliste, usant de traits allusifs, de sinuosités inquiétantes, d'atmosphères mystérieuses et troublantes.


Paul Gauguin fréquentait le Café Voltaire à Paris, où il rencontra Jean Moréas, Jules Renard, Verlaine, Henri de Régnier, Maurice Barrès et Paul Fort. Aux "mardis" de Mallarmé, il écoutait André Gide, Paul Valéry, Pierre Louÿs... Le peintre se sentait un peu étouffé dans "ce climat bourgeois [...] si éthéré dans le verbe." 


"André Gide, comme Flaubert quelque temps avant, accomplissait un voyage à travers la Bretagne, à ce rythme de lenteur propice à l'observation, à la véritable découverte du site, au pas du pèlerin, et, passant par le Pouldu, échoua dans l'auberge de Marie-Poupée occupée alors par Gauguin et ses amis.

À l'heure du repas il avait demandé à être servi en leur compagnie. "Ils montrèrent du reste que je ne les gênais guère, c'est-à-dire qu'ils ne se gênèrent point. Ils étaient tous trois pieds nus, débraillés superbement, au verbe sonore. Et, durant tout le dîner, je demeurai pantelant, gobant leurs propos, tourmenté du désir de leur parler, de me faire connaître, de les connaître et de dire à ce grand à l'œil clair que ce motif qu'il chantait à tue-tête, et que les autres reprenaient en chœur, n'était pas de Massenet, comme il le croyait, mais de Bizet. Je retrouvais l'un d'eux plus tard chez Mallarmé : c'était Gauguin"."

 

(Bibliographie : Paul Gauguin par Jean-Jacques Lévêque. ACR Édition, 2003).

 

(Écrit par Améthyste)

 

 

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                                Madame la Mort par Paul Gauguin.


12/05/2017

CHRISTIAN JOUGLA A SAINT-VINCENT-D'OLARGUES

CHRISTIAN JOUGLA présentera et dédicacera son nouveau roman fantastique, Sortilège (Éditions La Clef d'Argent),  le :

 

14 MAI 2017

lors d'un apéritif dînatoire

à SAINT-VINCENT-D'OLARGUES.

 

Nous espérons que vous serez nombreux pour cette rencontre qu'il animera avec le talent de conteur que nous lui connaissons.

 

(Écrit par Améthyste.)

 

10/05/2017

"TEMPETE DE NEIGE SUR MER" DE TURNER

 

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                                    "Tempête de neige sur mer" de William Turner.

"Par son imprécision mouvante, l'image artistique est surtout poésie ; elle se fait alors le truchement des pulsions et des élans, des forces confuses et ardentes que le peintre sent vivre en lui !" (René Huyghe).

 

William Turner (1775-1851), peintre britannique, se dirige très tôt vers le paysage et l'aquarelle. Il réalise de nombreuses études de la campagne anglaise. Puis, il aborde l'huile, influencé par les paysagistes classiques et surtout par Claude Lorrain. Il recherche des effets de lumière de plus en plus audacieux tandis que ses sujets se dématérialisent jusqu'à l'abolition presque intégrale des formes.


(Bibliographie : L'Art et l'Âme de René Huyghe de l'Académie française (Flammarion, 1980).

 

(Écrit par Améthyste)

04/05/2017

"DANS LES BOIS ! " DE NERVAL

      "Dans les bois !

 


Au printemps l'Oiseau naît et chante :
N'avez-vous pas ouï sa voix ?...
Elle est pure, simple et touchante,
La voix de l'Oiseau - dans les bois !

 


L'été, l'Oiseau cherche l'Oiselle ;
Il aime - et n'aime qu'une fois !
Qu'il est doux, paisible et fidèle,
Le nid de l'Oiseau - dans les bois !

 


Puis quand vient l'automne brumeuse,
Il se tait... avant les temps froids.
Hélas ! qu'elle doit être heureuse
La mort de l'Oiseau - dans les bois.

 

(Gérard de Nerval).

 

(Présenté par Améthyste)

   

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              "Paysage avec des oiseaux" (1628) de Roelant Jakobsz Savery.