13/08/2012
"LEDA ET LE CYGNE" DU CORREGE
Que de tribulations subit ce tableau du Corrège (Antonio Allegri), peintre italien du XVIe siècle qui porta le nom de sa ville natale, Correggio ! "Léda et le Cygne" connut l'Italie, l'Espagne, la Suède, puis parvint entre les mains de Philippe d'Orléans.
Louis, fils de Philippe d'Orléans, s'empressa de faire découper cette toile et donna l'ordre de détruire tout particulièrement la tête de Léda. La tête de la belle mortelle fut entièrement repeinte par Charles Coypel, ce qui permit à cette toile de rester une des plus séduisantes œuvres du Corrège.
Léda, épouse du roi de Sparte, fut aimée de Zeus métamorphosé en cygne afin de la séduire. Elle mit au monde des œufs d'où surgirent deux couples de jumeaux : Castor et Pollux, Hélène et Clytemnestre.
Le Corrège apporta de l'érotisme à ce thème mythologique avec Léda et ses compagnes nues au sortir d'un bain dans un étang de la forêt. Tout est d'une grâce exquise.
Ce tableau est au Kaiser-Friedrich Museum, à Berlin.
"Léda et le Cygne" du Corrège.
19:53 Publié dans La mythologie dans la peinture, Peinture | Tags : léda et le cygne, le corrège, peinture, zeus, érotisme | Lien permanent | Commentaires (2)
12/08/2012
"LE PALAIS IDEAL" DE FERDINAND CHEVAL
Ferdinand Cheval, le facteur Cheval, mit trente-trois ans (de 1879 à 1912) pour construire "Le Palais idéal", une architecture-sculpture exubérante, à Hauterives, dans la Drôme (France). Il ramassa, pendant ses tournées de facteur, pierre par pierre, coquillage par coquillage, les matériaux nécessaires à l'élaboration de cette construction.
Comment réussit-il à harmoniser tous ces éléments pour en faire un palais exotique ? Il était en état de transe, paraît-il. Une bien longue transe, mais quel résultat symbolique et... fantastique !
"Le Palais idéal" de Ferdinand Cheval.
16:26 Publié dans Architecture | Tags : palais du facteur cheval, architecture-sculpture, hauterives (drôme), coquillages | Lien permanent | Commentaires (2)
"LE DOMAINE D'ARNHEIM" DE MAGRITTE
René Magritte évoquait "avec des images inconnues de ce qui est connu, le mystère absolu du visible et de l'invisible..." Fusionnant le vivant et le minéral, transformant créatures et paysages en visions surréalistes, il créait le mystère.
Dans "le Domaine d'Arnheim", où domine la couleur bleue, céleste et sereine, un aigle immense, ou bien une montagne où seraient sculptées une tête et des ailes d'aigle, protège de toute son envergure deux œufs dans leur nid, bizarrement déposés sur un muret devant la montagne que l'on aperçoit d'une baie.
Le titre de ce tableau provient d'Edgar Poe que Magritte admirait. Le peintre a écrit : "Le Domaine d'Arnheim réalise une vision qu'Edgar Poe eût beaucoup aimée : c'est une immense montagne qui trouve sa forme exacte dans celle d'un aigle aux aigles déployées."
(Bibliographie : Magritte de José Pierre. Éditions Aimery Somogy).
"Le Domaine d'Arnheim" (1962) de René Magritte.
16:25 Publié dans Peinture | Tags : le domaine d'arnheim, magritte, aigle, montagne, surréalisme | Lien permanent | Commentaires (1)
LEGENDE INDIENNE DU CONDOR
Une légende indienne veut que le condor, énorme rapace diurne des Andes et de Californie, soit le protecteur du soleil et ainsi veille sur les hommes.
Quand le soleil est au plus bas de sa trajectoire, quand il risque de se fracasser contre la terre si dure ou de se noyer à jamais dans les océans immenses, le grand oiseau noir se saisit du soleil, l'arrime solidement sur ses ailes et l'emporte vers les cimes salvatrices, puis disparaît.
La nuit s'installe sur la terre dans l'esprit et le cœur des hommes avec toutes les terreurs qu'elle engendre. À l'aube, le condor reprend le soleil sur ses ailes, file telle une flèche, plane, tournoie nimbé de tout l'or du soleil, et rapporte aux pauvres hommes qui ont eu si peur de ne jamais le revoir le bel astre qu'il sauve chaque soir d'une fin certaine...
(Bibliographie : Ils s'aimaient de Louis Nucéra (Grasset et Fasquelle, 1998).
16:23 Publié dans Vagabondages littéraires et artistiques | Tags : condor, légende indienne, soleil, nuit | Lien permanent | Commentaires (2)
CITATIONS (Thème A)
ABSOLU :
"L'absolu n'est pas ici-bas un repos à trouver, mais une route à poursuivre." (Jules Lagneau, philosophe).
ACTION :
"On n'agirait jamais si l'on considérait le poids immense des choses et la faiblesse de l'homme. C'est pourquoi il faut agir et penser son action." (Alain).
ÂME :
"Que le flot de chaque jour laisse un dépôt sur mes pages, comme il laisse du sable et des coquillages sur le rivage. Autant de terre ferme de plus. Ceci pourrait être le calendrier des marées de l'âme." (Henry David Thoreau).
"L'âme humaine est une fée, elle métamorphose une paille en diamants ; sous sa baguette les palais enchantés éclosent comme les fleurs des champs sous les chaudes inspirations du soleil." (Balzac).
"Et ce qui était là, c'était la vie intérieure, c'était l'âme : quelque chose d'étonnant et d'oublié, une eau pure et perdue dans le creux des ténèbres." (Henry de Montherlant).
"Si tu cultives ton âme, elle trouvera jour pour se montrer. Elle se fera un langage..." (Eugène Delacroix).
"Ce ne sont pas les vestibules de marbre qui font la grandeur intellectuelle ; c'est l'âme et le cerveau du chercheur." (Sir Alexander Fleming).
"... nous seuls pouvons, par la croyance qu'elles ont une existence à elles, donner à certaines choses que nous voyons une âme qu'elles gardent ensuite et qu'elles développent en nous." (Marcel Proust).
"Les âmes fortes ont des sentiments bien plus violents que les autres quand elles sont tendres." (Voltaire).
"Dépendre uniquement de la vue en négligeant l'esprit, c'est se borner à ne voir et à ne peindre que le côté superficiel de la forme. Pour acquérir la vraie connaissance de la forme, il faut illuminer toute chose avec le rayon de notre âme et être prêt à recevoir la lumière qui émane des choses visibles et invisibles." (Abanindrath Tagore).
AMOUR-PROPRE :
"L'amour-propre est si fort qu'il nierait les faits les plus évidents pour sauvegarder un orgueil à vif." (André Maurois).
ART :
"Un artiste reste incomplet sans une profonde intelligence de la vie." (Comte Guillermo de Morphy).
"La morale de l'Art consiste dans sa beauté même, et j'estime par-dessus tout d'abord le style, et ensuite le vrai." (Flaubert).
"Mais si les grandes œuvres s'imposent parfois à leur temps par les idées qu'elles véhiculent, c'est par leur art qu'elles survivent." (Albert Camus).
"Rien, en art, ne se fait par mutations subites..." (Marcel Beaufils, maître des études du lied romantique).
"Il y a dans l'artiste accompli une sorte de philosophe encyclopédiste à grandes vues complexes." (Hippolyte Taine).
"... un clavier incommensurable, encore presque tout entier inconnu, où seulement çà et là, séparées par d'épaisses ténèbres inexplorées, quelques-unes des millions de touches de tendresse, de passion, de courage, de sérénité, qui le composent, chacune aussi différente des autres qu'un univers d'un autre univers, ont été découvertes par quelques grands artistes qui nous rendent le service, en éveillant en nous le correspondant du thème qu'ils ont trouvé, de nous montrer quelle richesse, quelle variété, cache à notre insu cette grande nuit impénétrée et décourageante de notre âme que nous prenons pour du vide et pour du néant." (Marcel Proust).
"Il est nécessaire de connaître l'art sous tous ses aspects pour échapper aux théories exclusives et aux préjugés d'école." (Antoine Albalat).
"J'ai vu un ange dans le marbre et j'ai seulement ciselé jusqu'à l'en libérer." (Michel-Ange).
AUTRUI :
"... mais les personnes, au fur et à mesure qu'on les connaît, sont comme un métal plongé dans un mélange altérant, et on les voit peu à peu perdre leurs qualités (comme parfois leurs défauts)." (Marcel Proust).
"... les grands voyages ne se font pas seulement sous les Tropiques mais dans la profondeur des êtres qu'il nous est donné de rencontrer." (Joseph Kessel, Académie française).
"Sois obligeant et courtois avec tous, servile avec personne." (Edward George Bulwer-Lytton).
"Ce que j'aime, dans mon métier, c'est qu'on n'est jamais seul. Les autres sont là, magnifiques, obsédants, énervants ; les autres sont là pour qu'on s'occupe d'eux." (Maurice Béjart).
"La Liseuse" (1772) de Jean Honoré Fragonard.
16:22 Publié dans Citations | Tags : citations | Lien permanent | Commentaires (0)