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03/08/2012

DIVIN VICTOR HUGO !

Andreï Makine, romancier d'origine russe (né en 1957, Sibérie) et vivant en France depuis 1987, relate dans le Testament français une anecdote pleine d'un humour assez insolent ma foi, relevée au cours d'une conversation entre l'adepte de poésie intemporelle Leconte de Lisle, rassembleur des écrivains qui constituèrent l'école parnassienne, et l'immense Victor Hugo :

 



"... Victor Hugo, patriarche grisonnant et mélancolique, rencontrait sous le dais d'un parc Leconte de Lisle. "Savez-vous à quoi j'étais en train de penser ?" demandait le patriarche. Et devant l'embarras de son interlocuteur, il déclarait avec emphase : "Je pensais à ce que je dirai à Dieu quand, très bientôt peut-être, je rejoindrai son royaume..." C'est alors que Leconte de Lisle, ironique et respectueux à la fois, affirmait avec conviction : "Oh, vous lui direz : "Cher confrère...".

 


(Bibliographie : le Testament français d'Andreï Makine. Éditions Mercure de France, Paris, 1995).

 

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     Victor Hugo par Rodin.

02/08/2012

LE MANOIR "CAPRICE" D'ANTONI GAUDI

Un manoir nommé "Caprice" d'Antoni Gaudí

  

C'est l'œuvre d'un grand sculpteur, mais surtout d'un immense architecte espagnol : la "Casa El Capricho" d'Antoni Gaudí (1852-1926), à Comilla près de Santander, en Espagne. Ses contemporains ne savaient pas s'ils devaient le qualifier de génie ou de fou.

  

En créant pour un riche célibataire ce "manoir" qui semble venu d'un autre monde, Gaudí a tenté d'unir le Moyen Âge et la grâce des résidences orientales. Les murs du bâtiment principal comprennent alternativement neuf rangées de briques et une rangée de carrelage fleuri. Capricieuse est la tour surmontant quatre larges colonnes attiques, remaniées par l'architecte conformément à sa liberté d'interprétation coutumière, avec son petit toit impertinent qui la couronne.

 

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                            "Casa El Capricho" d'Antoni Gaudí.

 

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                              La tour de la "Casa El Capricho". 

 

01/08/2012

"LE RADEAU DU CACIQUE DE GUATAVITA"

La soif d'or fut un mobile important pour la conquête de nouveaux territoires. Hernán Cortés, le conquérant espagnol du Mexique, expliqua à un dignitaire aztèque que ses compagnons et lui-même "souffraient d'une maladie que seul l'or pouvait soulager", maladie qui leur faisait obligation de franchir les mers.

 


Les fouilles archéologiques inclinent à croire que la métallurgie de l'or existait en Amérique dès l'ère chrétienne. Certains pensent que le travail de l'or aurait pris naissance sur la côte péruvienne, et que l'alliage de l'or et du cuivre, connu selon les régions, sous les noms de tumbaga, guanín ou karakoli, aurait été mis au point en Colombie ou au cœur de la Guyane.

 


L'aire géographique concernée par le travail de l'or "peut être grossièrement divisée en trois zones, chacune présentant une certaine homogénéité : l'aire péruvienne ; le nord des Andes (Équateur, Colombie, Venezuela), zone d'échanges entre l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale ; l'isthme américain (Mexique, Guatemala, Honduras, Salvador, Panamá, Costa Rica et Nicaragua)."

Pour l'amour de ce métal précieux, bien des exactions furent commises, comme le chante ce poète anonyme :

 


"Enrichies grâce à la rançon
Des espagnols
Les bêtes féroces se déchirent
Le cœur plein de haine
Dans des ténèbres
Toujours plus profondes."

 

Dans le pays chibcha, sur le haut plateau de Bogotá, est né le mythe du cacique (notable local) de Guatavitá, connu sous le nom d'El Dorado (l'Homme Doré), qui enflamma l'imagination des Espagnols. Des artisans indigènes furent aussi inspirés par cette légende et réalisèrent un superbe modèle réduit en or du radeau du cacique de Guatavitá, particulièrement représentatif de l'art chibcha.

 

(Bibliographie : Les Passeports de l'Art. Les trésors précolombiens. Texte de Luisa Faldini. Traduction d'Armand Giraud. Éditions Atlas, Paris, 1986).

 

(Écrit par Améthyste)

 

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                        "Le radeau du cacique de Guatavitá"
                         (Musée de l'Or, Bogotá, Colombie).

  

31/07/2012

L'ART NOUVEAU

L'Art nouveau, mouvement de rénovation des arts décoratifs et de l'architecture, survint en Occident vers la fin du XIXe siècle. Il fut préparé par William Morris (1834-1896), écrivain, artiste et homme politique britannique qui contribua au renouvellement de l'art décoratif anglais par sa réalisation de nombreux dessins pour sa fabrique de papiers de tenture. Ce mouvement fut influencé par l'estampe japonaise. W. Morris renouvela aussi l'imprimerie anglaise en utilisant la gravure sur bois.

 



L'Art nouveau s'appelait Modern Style en France, en Belgique et en Angleterre, Secession Stil en Autriche, Jugendstil en Allemagne, Stile floreale en Italie, Modernismo en Espagne, Nieuwe Kunst aux Pays-Bas. Il utilisait des arabesques empruntées à une flore stylisée.

"Les plantes ornementales grimpantes constituent une des décorations les plus importantes de l'Art Nouveau. Dans la reproduction des figures, il s'exprime par des silhouettes féminines allongées et enveloppées dans des vêtements flottants, par des danseuses ou des promeneurs debout aux côtés d'animaux d'une extrême élégance comme les cygnes..."

 

 

L'Art nouveau apparut en France, à Nancy, avec Gallé, verrier et ébéniste. Il produisait des vases en verre moulé, taillé et gravé, avec des inclusions d'oxydes, d'émaux. En Espagne, à Barcelone, ce fut l'architecte Antonio Gaudì qui l'expérimenta avec tout le talent qui lui est reconnu.

 

  

"Au début, ce style se voulait l'expression d'une nouvelle tournure d'esprit [...] les méditations, les réflexions et les efforts des artistes et des écrivains recouvraient tous les domaines d'expression. On revendiquait le droit d'exercer une influence réformatrice sur tous les aspects de la vie et de l'esprit. En partant de cette conception globale de leur mission, on considérait dans un ensemble unique tous les arts plastiques, la littérature, la danse, le théâtre, mais aussi tous les arts appliqués, l'architecture, la construction, la décoration intérieure de l'habitat et la fabrication des objets d'usage courant.
Bien sûr, ce droit revendiqué de couvrir tout cet ensemble de domaines et d'activités portait en soi le germe qui devait mener ce mouvement artistique à sa perte..."

 

(Bibliographie : Art Nouveau. Les Femmes par Otto Lorenz. Texte français par Pierre Crevecœur. Berghaus Verlag, 1989. Imprimerie des Arts et Manufactures, Paris).

 

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"Maude Adams en Jeanne d'Arc" (1909) par Alphonse Marie Mucha.

 

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                            Illustration par Josef Rudolf Witzel.

 

29/07/2012

"LE BAISER" DE RODIN

"Le Baiser" de Rodin, symbole de l'amour fatal.


 

Rodin s'inspira de "L'Enfer", chant V de "la Divine Comédie" de Dante, qui avait immortalisé Francesca da Rimini. Mariée à Giovanni Malatesta en 1275, elle fut poignardée avec Paolo Malatesta, son amant et beau-frère, par son époux.

 


Six siècles plus tard, Rodin modela en terre Francesca et Paolo dans une taille mi-nature. Il représenta les deux corps nus unis dans un baiser fatal qui les damnera pour l'éternité. De nombreuses reproductions en furent exécutées en divers matériaux et tailles. Le modèle des corps enlacés est magnifique et cette sculpture restera un des chefs-d'œuvre de Rodin.

 

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                                      "Le Baiser" de Rodin.