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22/02/2013

"CONSTRUCTION DU PONT DU DIABLE" DE K. BLECHEN

Karl Blechen (1798-1840), peintre allemand, fut pendant plusieurs années caissier dans une banque. Puis il décida de s'inscrire à l'Académie de Berlin. Deux peintres, Johann Christian Clausen Dahl et Caspar David Friedrich, l'aidèrent à se découvrir dans cette voie artistique dont il rêvait.


"Sans relâche, Blechen s'efforçait de pénétrer dans l'essence même de la nature. Le tragique de son existence de peintre fut bien cette recherche vers une profondeur toujours plus grande du sentiment, de l'émotion et de la simplicité de la nature, s'acharnant ainsi à peindre à contre-courant du goût de son époque."

 

 Le désintérêt du public pour ses toiles le plongea dans un grave état dépressif qui le conduisit à la folie. L'œuvre de ce maître du paysagisme dans le Romantisme allemand ne sera reconnue que par d'autres générations.

 

(Bibliographie : La Peinture Romantique par Horst Koch. Texte français de Pierre Crèvecœur. Berghaus Verlag, 1985).

 

(Écrit par Améthyste) 

 

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      "Construction du Pont du Diable" (vers 1830) de Karl Blechen.

"LE BARDE" DE JOHN MARTIN

"Le Barde" (1817) de John Martin, peintre et graveur anglais, représente à mes yeux un univers de vertige.

 

Cette œuvre est inspirée d'une ode de Thomas Gray et emprunte son décor au romantisme gothique des écrivains : châteaux hantés, torrents furieux et sommets inaccessibles. L'ode de Gray célèbre les bardes du pays de Galles, qui furent tous exterminés, au XIIIe siècle, par Édouard Ier Plantagenêt.

 



Au premier plan de ce tableau, des chutes d'eau d'une merveilleuse transparence bleutée s'élancent vers le spectateur. À gauche, l'armée anglaise, à cheval, serpente tout au long d'un chemin taillé à flanc de montagne. À droite, debout sur l'un des rocs géants, un barde, le dernier gardien des traditions séculaires du pays de Galles, profère une malédiction, qui se réalisera avec la mort de Charlotte, princesse de Galles et fille unique de George IV. Au loin, des arbres, monstrueusement tordus, et un château cachent le bas du Snowdon, la montagne sacrée des Gallois. Des nuages translucides, teintés du gris des sommets rocheux, s'opposent à la limpidité des chutes d'eau.

 


Vertige face au défilé interminable de cette armée avançant inexorablement, vertige face au barde visionnaire, désormais solitaire, dont les uniques biens sont des poèmes et des chants, mais que la force de la malédiction rend invincible, vertige éprouvé devant ces torrents qui ont peut-être englouti des rivières de sang, vertige face à ce château hanté, à cette montagne au mystère écrasant.

 


"Le Barde", avec la majesté de son décor, participe à la souffrance de l'homme, seul survivant de sa "confrérie", hurlant son désespoir au travers de paroles prophétiques.

 


(Bibliographie : L'Aventure de l'Art au XIXe siècle sous la direction de Jean-Louis Ferrier avec la collaboration de Sophie Monneret, Éditions du Chêne, 1991).

 

(Écrit par Améthyste)


 

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                              "Le Barde" (1817) de John Martin.
 

16/02/2013

LES FRESQUES DANS L'ART OTTONIEN

 

LES FRESQUES OTTONIENNES DES ÉGLISES


Quatorzième partie : L'art ottonien (Xe et XIe siècles)

 

Sous Otton Ier le Grand (912-973), premier empereur du Saint Empire, roi de Germanie et d'Italie, naissent des fresques d'églises réalisées par des artistes anonymes, créateurs d'un art presque exclusivement religieux.


Beaucoup de ces fresques sont effacées. Parmi celles qui subsistent, voici le détail d'une fresque de l'église Saint-Georges d'Oberzell. Des hommes, vêtus de tuniques, pieds nus, tiennent de longs parchemins. Séparés d'eux par une frise, d'autres personnages, principalement féminins, soutiennent une femme enceinte, à demi dévêtue.


Suivent des frises comportant des inscriptions, tandis que d'autres sont ornées de motifs géométriques. Enfin, entre les arcades, se distinguent des effigies dans des médaillons. Sur le panneau de gauche, devant un édifice entouré d'un rempart, des hommes caracolent sur de vigoureux animaux.

 

(Écrit par Améthyste)

 

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                     Fresques de l'église Saint-Georges d'Oberzell

                      Reichenau (Bade-Wurtemberg, Allemagne).

10/02/2013

LES PEINTURES RUPESTRES DES MONTS AJANTA (INDE)

 

LA PEINTURE À TRAVERS LES ÂGES



Treizième partie : LES PEINTURES RUPESTRES D'AJANTÃ

(Ve-VIe-VIIe siècle)



Nous voici transportés dans les montagnes de l'Inde, sur les monts Ajantã, à la limite septentrionale d'une région de plaines et de plateaux, le Deccan.


Site archéologique célèbre, les monts Ajantã aux grottes décorées présentent, creusés dans les falaises abruptes, des vihãra, monastères destinés à abriter des moines bouddhistes dont les cellules rupestres sont ornées de peintures ou de sculptures, et des caitya, édifices enfermant les bûchers funéraires et les reliquaires.


Les peintures pariétales des monts Ajantã sont d'une beauté exceptionnelle. Voici deux portraits de femmes richement parées, à la chevelure maintenue par des bijoux dont les ciselures et l'originalité seraient dignes de notre XXIe siècle !

 

(À suivre)

 

(Écrit par Améthyste)


 

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                      Peinture rupestre, grottes d'Ajantã (Inde).

03/02/2013

FRESQUES DES CATACOMBES ROMAINES

 

LA PEINTURE À TRAVERS LES ÂGES


 

Douzième partie : LE PREMIER ART CHRÉTIEN : LES FRESQUES DES CATACOMBES ROMAINES (III-IV SIÈCLE)

 

Les catacombes romaines, cimetières creusés dans les zones traditionnelles des nécropoles, autour de la ville, se dénombrent à plus d'une quarantaine. Elles représentent le creuset de l'art chrétien primitif et s'ornent de fresques à thèmes bibliques.

 

Transformées en lieux de pèlerinages, ensuite peu à peu désertées, elles sombrèrent dans l'oubli. Enfin elle furent découvertes au XVIe siècle.


Il existe des catacombes à Naples, en Sardaigne, en Sicile, à Malte, à Sousse en Tunisie, à Paris...

 

(Écrit par Améthyste)

 

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                                    "Le Prophète Jonas"
           (Catacombes de Saint-Pierre et Saint-Marcellin, Rome, Italie).