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21/12/2012

STEPHANE MALLARME

Stéphane Mallarmé (1842-1898) fut, par nécessité, professeur d'anglais, un professeur très chahuté. Admirateur de Baudelaire et d'Edgar Poe, il a écrit l'Azur et Brise marine. Quelques-uns de ses poèmes, publiés dans "le Parnasse contemporain" (manifeste de l'école parnassienne et recueil de vers édité en trois livraisons : 1866, 1871 et 1876), passèrent inaperçus. L'insuccès frappa aussi ses autres textes : Hérodiade, puis l'Après-Midi d'un faune, ...

 



Verlaine, dans ses Poètes maudits, en 1880, et Huysmans, quatre ans plus tard, dans À rebours, lui apportèrent la notoriété. Stéphane Mallarmé entreprit son Grand Œuvre qu'il intitula le Livre, mais il restera inachevé.

 


"Ce qui est indéniable, c'est l'influence exercée par lui, dans ces derniers temps, sur tout un groupe de jeunes artistes en vers, - décadents, symbolistes, etc., - qui l'honorent comme un Précurseur et comme un Maître, et, chez lui, comme chez eux, il convient de saluer la noble ambition de découvrir un art nouveau." (François Coppée). 

 

Mallarmé devint l'un des chefs de file du symbolisme naissant et fut élu Prince des Poètes à la mort de Verlaine.

 

(Bibliographie : Anthologie des Poètes français du XIXe siècle. Alphonse Lemerre, éditeur, 1898).

 

(Écrit par Améthyste)

 

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                           "Portrait de Stéphane Mallarmé" (1876) par Édouard Manet.

 

23/08/2012

"LE DELUGE" DE MICHEL-ANGE

Michel-Ange (1475-1564), génie artistique, peintre, sculpteur, architecte et poète, fils d'un modeste fonctionnaire de la petite noblesse florentine nommé podestat, c'est-à-dire premier magistrat, d'Arezzo, en Toscane, aurait pu suivre le parcours de ses frères qui se sont orientés vers le domaine du commerce de la soie. Mais la mort de sa mère, lorsqu'il a six ans, le transforme en "enfant difficile, taciturne, acariâtre et insolent".

 

 


Placé dans une famille de tailleur de pierre, il apprend à extraire des blocs dans la carrière voisine. Plus tard il déclarera que cette expérience est à l'origine de son art. L'enfant est d'une grande intelligence et d'une extrême sensibilité. Son père l'envoie étudier auprès de Francesco d'Urbino, fin grammairien, qui "lui permet de s'ouvrir à la beauté des arts de la Renaissance."

  

Michelangelo entre à treize ans dans l'atelier de Domenico Ghirlandaio, peintre très doué pour les fresques, où il apprendra le dessin et la peinture. Ghirlandaio découvre rapidement que son élève et apprenti est un "génie en herbe."

 

   
(Bibliographie : Michel-Ange par Eugène Müntz. Sirrocco, Londres, UK édition française, 2006).

 


Voici "Le Déluge", deuxième panneau de la voûte de la Chapelle Sixtine, dans la Cité du Vatican, où l'on voit, en arrière-plan, les personnages qui ont pris place dans l'arche de Noé, le vaisseau que Yahvé lui ordonna de construire. D'autres hommes, femmes et enfants nus, épouvantés, épuisés, se pressent dans de périlleuses embarcations, s'entraidant, se soutenant.

 


La sobriété du spectacle des arbres dénudés, de la terre ravagée par cet inexorable déluge renforce la vision cauchemardesque de ces groupes d'êtres humains hésitant entre effroi et espérance face au cataclysme auquel ils ont survécu.

 

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                               "Le Déluge" (1508-1512) de Michel-Ange.

 

24/07/2012

EMILE VERHAEREN, POETE GENEREUX

Émile Verhaeren (1855-1916), poète belge, tendre et truculent, sera successivement un poète naturaliste : "les Flamandes", puis mystique : "les Moines". En proie à une profonde crise spirituelle, il écrit les poèmes désespérés des "Soirs", des "Débâcles", des "Flambeaux noirs". Son désespoir se transforme en angoisse à tel point que ce poète, naturellement chaleureux et joyeux, atteint le bord du précipice où la raison semble devoir basculer et sombrer dans la folie : "les Campagnes hallucinées", "les Villes tentaculaires".

 


Mais ce colosse, déchiré entre la force et la fragilité qui s'affrontent en lui, échappe à sa tristesse et évolue vers le lyrisme social : "les Forces tumultueuses". C'est à ce moment-là, en 1902, que Stefan Zweig rencontre cet homme aux "cheveux couleur de rouille", aux yeux "couleur de mer". La personnalité d'Émile Verhaeren subjugue Zweig qui le nommera toujours "Maître".

 


"... l'homme vaut autant que l'œuvre, il est riche d'une force de vie et d'une tendresse hors du commun. Zweig appellera le temps passé près de lui, à l'entendre parler et rire, de ce rire aussi éclatant et contagieux que paraissent sombres ses rêves, et violentes ses tristesses, "les années d'apprentissage du cœur". Verhaeren n'est pas seulement poète, c'est un homme de chair et de sang, peut-être le premier que le jeune homme, confit en intellectualité, rencontre. Ce que Verhaeren lui découvre, par lui-même autant que par son œuvre, ce sont les "forces tumultueuses" de la vie. Il lui enseigne le premier de tous les arts, qui est de jouir des heures simples qui sont données à chacun. "Aimer le sort jusqu'en ses rages", a-t-il dit dans La Joie. [...] 


L'auteur des Flambeaux noirs est un poète du Nord. Il chante les brumes et les nuages, la pluie, la neige, le vent glacé qui souffle sur la campagne flamande, au bord de l'Escaut. Il trouve un écho à sa nature profonde dans les couleurs de son petit pays, miroir de ses rêves et de son âpre désir de bonheur."

 


Verhaeren est un sensuel qui laisse déborder le flux de ses passions et lâche la bride à ses émotions les plus profondes, les plus dangereuses, au risque de plonger dans le royaume des flambeaux noirs...

 

 

(Bibliographie : Stefan Zweig, l'ami blessé par Dominique Bona. Plon, 1996).

  

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              "Émile Verhaeren", portrait par Théo Van Rysselberghe.

 

 

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                        "La Lecture" (1903) de Théo Van Rysselberghe
                                    (En veston rouge : Émile Verhaeren).

 

19/07/2012

VLADIMIR MAIAKOVSKI, POETE D'AVANT-GARDE

Vladimir Vladimirovitch Maïakovski (1893-1930), poète soviétique né en Géorgie, est l'un des personnages de l'histoire littéraire du XXe siècle qui connurent une vie particulièrement mystérieuse et dramatique.



Orphelin, il adhère dès l'âge de quinze ans au parti bolchevik, puis avec Le Nuage en pantalon (1915) participe au mouvement futuriste. Dans La Guerre et le Monde, qui sera censuré, il mêle sujets d'actualité et thèmes visionnaires. Il rallie la révolution dont il célèbre le triomphe.


Il écrit des ouvrages où il se livre intimement comme J'aime, en 1922, et Sur ça, l'année suivante. Pour réunir l'avant-garde artistique, il crée la revue "Lef". Avec ses deux pièces satiriques de théâtre : La Punaise et Les Bains, mettant en scène les difficultés économiques et sociales du nouveau régime, il parvient au sommet de son art.


Il rédige son autobiographie intitulée Moi-même et, deux ans plus tard, à trente-sept ans, celui qui fut le fondateur de la poésie soviétique grâce à ses innovations dans le langage et la métrique, se suicide en se tirant une balle dans le cœur.

 

(Source : "Un siècle d'écrivains").  

 

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                                                        Vladimir Maïakovski.