25/07/2012
"L'ENFANT MALADE" D'EDVARD MUNCH
Edvard Munch, peintre et graveur norvégien, exploita toutes les ressources de la gravure sur bois, lui apportant ses puissants effets de stylisation.
Par ses dessins lithographiques, le peintre traduisait l'angoisse qui l'obsédait dans des frémissements à la frontière de l'impressionnisme.
"L'Enfant malade" (1896), lithographie en couleurs, se trouve dans une collection privée. Munch a peint également plusieurs toiles portant ce titre.
"L'Enfant malade" (1896) d'Edvard Munch.
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"LES PECHEUSES D'AWABI" D'UTAMARO KITAGAWA
Utamaro Kitagawa (1753-1806), maître japonais de l'estampe, a tout d'abord signé ses œuvres Toyoaki ou Toyosho. Il est l'un des plus célèbres maîtres de l'ukiyo-e : peinture du monde qui passe, image du monde flottant, école picturale et graphique.
La gravure sur bois "Les Pêcheuses d'awabi", d'une technique complexe (xylographie sur bois de fil qui recourt à une planche distincte pour chaque couleur), se rapporte à un sujet de la vie quotidienne au Japon mais très idéalisé par Utamaro Kitagawa, qui excelle dans l'arabesque des lignes et dans les portraits de femmes "aux grands visages".
Cette estampe est au Musée Guimet à Paris.
"Les Pêcheuses d'awabi" (vers 1798) d'Utamaro Kitagawa.
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24/07/2012
EMILE VERHAEREN, POETE GENEREUX
Émile Verhaeren (1855-1916), poète belge, tendre et truculent, sera successivement un poète naturaliste : "les Flamandes", puis mystique : "les Moines". En proie à une profonde crise spirituelle, il écrit les poèmes désespérés des "Soirs", des "Débâcles", des "Flambeaux noirs". Son désespoir se transforme en angoisse à tel point que ce poète, naturellement chaleureux et joyeux, atteint le bord du précipice où la raison semble devoir basculer et sombrer dans la folie : "les Campagnes hallucinées", "les Villes tentaculaires".
Mais ce colosse, déchiré entre la force et la fragilité qui s'affrontent en lui, échappe à sa tristesse et évolue vers le lyrisme social : "les Forces tumultueuses". C'est à ce moment-là, en 1902, que Stefan Zweig rencontre cet homme aux "cheveux couleur de rouille", aux yeux "couleur de mer". La personnalité d'Émile Verhaeren subjugue Zweig qui le nommera toujours "Maître".
"... l'homme vaut autant que l'œuvre, il est riche d'une force de vie et d'une tendresse hors du commun. Zweig appellera le temps passé près de lui, à l'entendre parler et rire, de ce rire aussi éclatant et contagieux que paraissent sombres ses rêves, et violentes ses tristesses, "les années d'apprentissage du cœur". Verhaeren n'est pas seulement poète, c'est un homme de chair et de sang, peut-être le premier que le jeune homme, confit en intellectualité, rencontre. Ce que Verhaeren lui découvre, par lui-même autant que par son œuvre, ce sont les "forces tumultueuses" de la vie. Il lui enseigne le premier de tous les arts, qui est de jouir des heures simples qui sont données à chacun. "Aimer le sort jusqu'en ses rages", a-t-il dit dans La Joie. [...]
L'auteur des Flambeaux noirs est un poète du Nord. Il chante les brumes et les nuages, la pluie, la neige, le vent glacé qui souffle sur la campagne flamande, au bord de l'Escaut. Il trouve un écho à sa nature profonde dans les couleurs de son petit pays, miroir de ses rêves et de son âpre désir de bonheur."
Verhaeren est un sensuel qui laisse déborder le flux de ses passions et lâche la bride à ses émotions les plus profondes, les plus dangereuses, au risque de plonger dans le royaume des flambeaux noirs...
(Bibliographie : Stefan Zweig, l'ami blessé par Dominique Bona. Plon, 1996).
"Émile Verhaeren", portrait par Théo Van Rysselberghe.
"La Lecture" (1903) de Théo Van Rysselberghe
(En veston rouge : Émile Verhaeren).
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"LA CHUTE DE L'ATLANTIDE" DE MONSU DESIDERIO
Toute la carrière de Monsu Desiderio (François de Nomé), (vers 1593-après 1644), peintre français, s'est déroulée en Italie. Souvent, il fut confondu avec un autre peintre, lorrain comme lui, Didier Barra, établi lui aussi à Naples. Les deux artistes ont probablement collaboré et entretenu le mystère qui tourne autour de ce pseudonyme, "Monsu Desiderio".
Artiste de l'imaginaire, de l'irrationnel, Monsu Desiderio représentait des intérieurs de cathédrales, de cavernes ou de ruines grandioses, où se répandait une clarté lunaire.
"La Chute de l'Atlantide" de Monsu Desiderio.
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19/07/2012
VLADIMIR MAIAKOVSKI, POETE D'AVANT-GARDE
Vladimir Vladimirovitch Maïakovski (1893-1930), poète soviétique né en Géorgie, est l'un des personnages de l'histoire littéraire du XXe siècle qui connurent une vie particulièrement mystérieuse et dramatique.
Orphelin, il adhère dès l'âge de quinze ans au parti bolchevik, puis avec Le Nuage en pantalon (1915) participe au mouvement futuriste. Dans La Guerre et le Monde, qui sera censuré, il mêle sujets d'actualité et thèmes visionnaires. Il rallie la révolution dont il célèbre le triomphe.
Il écrit des ouvrages où il se livre intimement comme J'aime, en 1922, et Sur ça, l'année suivante. Pour réunir l'avant-garde artistique, il crée la revue "Lef". Avec ses deux pièces satiriques de théâtre : La Punaise et Les Bains, mettant en scène les difficultés économiques et sociales du nouveau régime, il parvient au sommet de son art.
Il rédige son autobiographie intitulée Moi-même et, deux ans plus tard, à trente-sept ans, celui qui fut le fondateur de la poésie soviétique grâce à ses innovations dans le langage et la métrique, se suicide en se tirant une balle dans le cœur.
(Source : "Un siècle d'écrivains").
Vladimir Maïakovski.
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