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31/07/2012

L'ART NOUVEAU

L'Art nouveau, mouvement de rénovation des arts décoratifs et de l'architecture, survint en Occident vers la fin du XIXe siècle. Il fut préparé par William Morris (1834-1896), écrivain, artiste et homme politique britannique qui contribua au renouvellement de l'art décoratif anglais par sa réalisation de nombreux dessins pour sa fabrique de papiers de tenture. Ce mouvement fut influencé par l'estampe japonaise. W. Morris renouvela aussi l'imprimerie anglaise en utilisant la gravure sur bois.

 



L'Art nouveau s'appelait Modern Style en France, en Belgique et en Angleterre, Secession Stil en Autriche, Jugendstil en Allemagne, Stile floreale en Italie, Modernismo en Espagne, Nieuwe Kunst aux Pays-Bas. Il utilisait des arabesques empruntées à une flore stylisée.

"Les plantes ornementales grimpantes constituent une des décorations les plus importantes de l'Art Nouveau. Dans la reproduction des figures, il s'exprime par des silhouettes féminines allongées et enveloppées dans des vêtements flottants, par des danseuses ou des promeneurs debout aux côtés d'animaux d'une extrême élégance comme les cygnes..."

 

 

L'Art nouveau apparut en France, à Nancy, avec Gallé, verrier et ébéniste. Il produisait des vases en verre moulé, taillé et gravé, avec des inclusions d'oxydes, d'émaux. En Espagne, à Barcelone, ce fut l'architecte Antonio Gaudì qui l'expérimenta avec tout le talent qui lui est reconnu.

 

  

"Au début, ce style se voulait l'expression d'une nouvelle tournure d'esprit [...] les méditations, les réflexions et les efforts des artistes et des écrivains recouvraient tous les domaines d'expression. On revendiquait le droit d'exercer une influence réformatrice sur tous les aspects de la vie et de l'esprit. En partant de cette conception globale de leur mission, on considérait dans un ensemble unique tous les arts plastiques, la littérature, la danse, le théâtre, mais aussi tous les arts appliqués, l'architecture, la construction, la décoration intérieure de l'habitat et la fabrication des objets d'usage courant.
Bien sûr, ce droit revendiqué de couvrir tout cet ensemble de domaines et d'activités portait en soi le germe qui devait mener ce mouvement artistique à sa perte..."

 

(Bibliographie : Art Nouveau. Les Femmes par Otto Lorenz. Texte français par Pierre Crevecœur. Berghaus Verlag, 1989. Imprimerie des Arts et Manufactures, Paris).

 

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"Maude Adams en Jeanne d'Arc" (1909) par Alphonse Marie Mucha.

 

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                            Illustration par Josef Rudolf Witzel.

 

29/07/2012

"LE BAISER" DE RODIN

"Le Baiser" de Rodin, symbole de l'amour fatal.


 

Rodin s'inspira de "L'Enfer", chant V de "la Divine Comédie" de Dante, qui avait immortalisé Francesca da Rimini. Mariée à Giovanni Malatesta en 1275, elle fut poignardée avec Paolo Malatesta, son amant et beau-frère, par son époux.

 


Six siècles plus tard, Rodin modela en terre Francesca et Paolo dans une taille mi-nature. Il représenta les deux corps nus unis dans un baiser fatal qui les damnera pour l'éternité. De nombreuses reproductions en furent exécutées en divers matériaux et tailles. Le modèle des corps enlacés est magnifique et cette sculpture restera un des chefs-d'œuvre de Rodin.

 

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                                      "Le Baiser" de Rodin.

                                 

MAURICE BEJART... ELEVE SOUFFRE-DOULEUR

L'immense danseur et chorégraphe français, naturalisé suisse, Maurice Béjart (1927-2007), l'auteur d'une centaine d'œuvres jouées sur quatre continents, à la tête d'une compagnie de plus de soixante-dix danseurs, Béjart qui secoua la poussière menaçant d'ensevelir la danse du XXe siècle, le créateur de ballets célèbres : Le Sacre du Printemps, Nijinsky clown de Dieu, l'Amour du poète, etc., conte avec humour ses déboires de tout jeune danseur confronté à un professeur peu perspicace...

 

"Je fus par contre le souffre-douleur d'un autre larron, Boris Kniassev. Il me poursuivait de sa voix aigrelette : "Toi mauvais ! Mauvais ! Toi jamais arriver à rien !" J'ai l'impression qu'il me le répétait sans cesse, qu'il me poursuivait au vestiaire pour me le dire encore.

 


Un nouvel élève arrivait, et à peine s'emberlificotait-il dans un pas que la colère de Kniassev me retombait dessus. Il interpellait le nouveau :
- Ti veux exemple de ce qu'il faut pas faire ? Ti veux ?
Tout le monde se taisait. Kniassev nous regardait un à un, et dans ce silence bien installé, il répétait doucement :
- Exemple de ce qu'il faut pas faire ? Ti veux ?
Re-silence et bouquet final :
- Exemple de ce qu'il faut pas faire : Béjart, viens !

 

Le plus drôle arriva quinze ou seize ans plus tard. J'étais à Athènes avec le Ballet du XXe siècle. Nous donnions là-bas la première de je ne sais plus quoi, Le Sacre du Printemps. Il y a foule, on vend des places debout et sur les marches d'escalier. Après, c'est l'habituelle ruée dans les loges. Ces visites que les spectateurs nous font dans les loges après le spectacle m'ont toujours fait penser aux cirques : "N'oubliez pas de visiter la ménagerie !"

 

Bref, des journalistes m'entourent, des photographes, et soudain quelqu'un les bouscule, leur marche dessus et fonce sur moi pour m'embrasser sur la bouche et se retourner, radieux, son bras vite passé autour de mon cou, vers la presse grecque :
- Messieurs, ça, Béjart, élève à moi !


 

C'était le même Kniassev, professeur à Athènes."

 

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L'ABIME ET LA PRESSE

"Christian Jougla conte un pays clermontais



Il y a quelques jours, la bibliothèque Max-Rouquette de Clermont-l'Hérault accueillait l'écrivain héraultais Christian Jougla [...]


Auteur, entre autres, de la pièce de théâtre "1907" jouée dans plusieurs communes du département et d'un premier roman Mandorgues (ainsi que de plusieurs nouvelles), il présentait son deuxième opus, au titre suggestif L'Abîme.



Défini comme un roman gothique, le livre s'inscrit dans la continuité de son prédécesseur. Empreint de fantastique noir, ancré dans le Clermontais aride et sauvage, l'ouvrage développe une intrigue qui emprunte à la mythologie. Paysages familiers ou légendes du terroir, les descriptions et les personnages trouveront une résonance très évocatrice pour tout lecteur natif du pays.


"L'abîme existe. Il était formé par les remous d'une cascade à la jonction de deux rivières. Ici, l'eau a toujours été entourée de mystère, objet de superstitions et de farces macabres. Cette fois, le contexte se situe dans une période presque contemporaine où le progrès révolutionne les traditions, où l'urbanisme gagne sur les vignes, où la modernité envahissante affronte le surnaturel", retraçait Christian Jougla.



Entretenant son imaginaire fertile par l'influence de sa prédilection pour les romans de Howard Phillips Lovecraft ou de Stanislas-André Steeman, Christian Jougla saisit la plume [...] il y a dix ans : "Je me suis décidé à adapter mes souvenirs en inspirations, à leur faire prendre une forme littéraire". Son deuxième roman tout juste publié depuis deux mois, il prépare déjà un recueil de nouvelles..." ("Midi Libre" du 13 février 2008).


 

 

 

UN ECRIVAIN ENTRE FANTASTIQUE ET RATIONNEL

Un extrait du "Midi Libre" lors d'une présentation de Mandorgues dans l'Hérault :



"Christian Jougla, un écrivain entre fantastique et rationnel


... L'histoire raconte la vie des habitants du village "qui existe et n'existe pas", situé dans l'arrière-pays héraultais, isolés du reste du monde par un environnement hostile, mais aussi, pour certains, par l'illettrisme et la misère. Ces habitants sont confrontés à des événements réveillant "les terreurs et superstitions des âges enfuis", dans un angoissant carrousel allant crescendo au fil des pages.


Ce hameau, "Mandorgues des brumes et des nuages", se révèle être un haut lieu de l'ésotérisme et le creuset d'effrois millénaires.


Au cours du débat amical suivant cette présentation fort agréable, auquel participaient entre autres plusieurs membres des cercles occitans [...] et du G.R.E.C. (Groupe de Recherches et d'Études du Clermontais), furent mises en valeur les qualités littéraires, poétiques de ce livre ainsi que l'analyse fouillée des caractères et comportements des personnages.


Lors de cette animation, Daniel Lafont, président de "Tega Los", fit l'éloge à la fois de ce roman en déclarant l'avoir lu d'un seul trait (364 pages !) et des Ateliers de la Licorne représentés par leur créatrice." ("Midi Libre" du 20 avril 2003).

 

Mandorgues, Christian Jougla

Illustration de Marianne Schumacher