29/07/2012
CITATIONS AUTOUR DE LA CULTURE
"... dans le domaine de la culture, toute nouvelle connaissance aiguise et approfondit le plaisir, et tout plaisir est connaissance." (José Cabanis).
"Il n'est pas aussi chimérique qu'il le paraît au premier coup d'œil de croire que la culture peut améliorer des générations elles-mêmes, et que le perfectionnement dans les facultés des individus est transmissible à leurs descendants." (Condorcet).
"La lecture est la plus noble des passions." (Antoine Albalat).
"La lecture forme nos factultés, nous les fait découvrir, éveille les idées, crée et soutient l'inspiration. C'est par la lecture que nous naissons à la vie intellectuelle." (Antoine Albalat).
"J'ai toujours été grand amateur et dégustateur de légendes et de susperstitions populaires, lesquelles cachent un sens plus profond qu'on ne croit, inaperçu par les esprits superficiels qui ne cherchent guère dans ces sortes de récits que l'intérêt de l'imagination et une émotion passagère." (Jules Barbey d'Aurevilly).
"L'Apothéose d'Homère" (1827) d'Ingres.
"Se l'uno dei piedi avessi nel sepulcro apprendere vorrei." (Avec un pied dans la tombe, je voudrais encore apprendre). (Dante Alighieri).
"Un lieu [une vieille librairie] que certains jeunes gens de l'avenir ne pourront pas même imaginer parce qu'il n'en existera plus de semblables, qu'on aura perdu ce mélange de l'ordre le plus minutieux et du foutoir, ce mélange d'affection pour les livres et d'entassement sauvage. Un commerce à petite échelle. Trafic discret mais essentiel. Résistance à tout le reste, par les textes, l'impression. Réservoir anodin mais explosif. Stocks de fusées éclairantes, capables d'illuminer le détail d'une vie aussi bien que des pans entiers d'existence." (Pierre Péju).
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CITATIONS AUTOUR DU FANTASTIQUE
"... la littérature fantastique révèle, ou plutôt crée des univers parallèles. Il ne s'agit pas d'une évasion, comme le pensent certains philosophes historicistes, car la création - sur tous les plans et dans tous les sens du mot - est le trait spécifique de la condition humaine." (Mircea Eliade).
"C'est seulement à l'approche du fantastique, en ce point où la raison humaine perd son contrôle, qu'a toutes chances de se traduire l'émotion la plus profonde de l'être, émotion inapte à se projeter dans le cadre du monde réel et qui n'a d'autre issue, dans sa précipitation même, que de répondre à la sollicitation éternelle des symboles et des mythes." (André Breton).
"La puissance transfigurante, l'efficacité de foudre de certaines apparitions - nullement chimériques - jaillies sur un trottoir, dans une chambre vide, dans une forêt, au détour d'un chemin, la capacité qu'elles ont de marquer indéfiniment de leur griffe tous ceux qu'elles prennent ainsi au piège, de telles notions sont devenues aujourd'hui trop familières pour qu'il paraisse encore décent d'y insister." (Julien Gracq).
"Le Cauchemar" (1781) de Johann Heinrich Füssli.
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25/07/2012
"L'ENFANT MALADE" D'EDVARD MUNCH
Edvard Munch, peintre et graveur norvégien, exploita toutes les ressources de la gravure sur bois, lui apportant ses puissants effets de stylisation.
Par ses dessins lithographiques, le peintre traduisait l'angoisse qui l'obsédait dans des frémissements à la frontière de l'impressionnisme.
"L'Enfant malade" (1896), lithographie en couleurs, se trouve dans une collection privée. Munch a peint également plusieurs toiles portant ce titre.
"L'Enfant malade" (1896) d'Edvard Munch.
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"LES PECHEUSES D'AWABI" D'UTAMARO KITAGAWA
Utamaro Kitagawa (1753-1806), maître japonais de l'estampe, a tout d'abord signé ses œuvres Toyoaki ou Toyosho. Il est l'un des plus célèbres maîtres de l'ukiyo-e : peinture du monde qui passe, image du monde flottant, école picturale et graphique.
La gravure sur bois "Les Pêcheuses d'awabi", d'une technique complexe (xylographie sur bois de fil qui recourt à une planche distincte pour chaque couleur), se rapporte à un sujet de la vie quotidienne au Japon mais très idéalisé par Utamaro Kitagawa, qui excelle dans l'arabesque des lignes et dans les portraits de femmes "aux grands visages".
Cette estampe est au Musée Guimet à Paris.
"Les Pêcheuses d'awabi" (vers 1798) d'Utamaro Kitagawa.
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24/07/2012
EMILE VERHAEREN, POETE GENEREUX
Émile Verhaeren (1855-1916), poète belge, tendre et truculent, sera successivement un poète naturaliste : "les Flamandes", puis mystique : "les Moines". En proie à une profonde crise spirituelle, il écrit les poèmes désespérés des "Soirs", des "Débâcles", des "Flambeaux noirs". Son désespoir se transforme en angoisse à tel point que ce poète, naturellement chaleureux et joyeux, atteint le bord du précipice où la raison semble devoir basculer et sombrer dans la folie : "les Campagnes hallucinées", "les Villes tentaculaires".
Mais ce colosse, déchiré entre la force et la fragilité qui s'affrontent en lui, échappe à sa tristesse et évolue vers le lyrisme social : "les Forces tumultueuses". C'est à ce moment-là, en 1902, que Stefan Zweig rencontre cet homme aux "cheveux couleur de rouille", aux yeux "couleur de mer". La personnalité d'Émile Verhaeren subjugue Zweig qui le nommera toujours "Maître".
"... l'homme vaut autant que l'œuvre, il est riche d'une force de vie et d'une tendresse hors du commun. Zweig appellera le temps passé près de lui, à l'entendre parler et rire, de ce rire aussi éclatant et contagieux que paraissent sombres ses rêves, et violentes ses tristesses, "les années d'apprentissage du cœur". Verhaeren n'est pas seulement poète, c'est un homme de chair et de sang, peut-être le premier que le jeune homme, confit en intellectualité, rencontre. Ce que Verhaeren lui découvre, par lui-même autant que par son œuvre, ce sont les "forces tumultueuses" de la vie. Il lui enseigne le premier de tous les arts, qui est de jouir des heures simples qui sont données à chacun. "Aimer le sort jusqu'en ses rages", a-t-il dit dans La Joie. [...]
L'auteur des Flambeaux noirs est un poète du Nord. Il chante les brumes et les nuages, la pluie, la neige, le vent glacé qui souffle sur la campagne flamande, au bord de l'Escaut. Il trouve un écho à sa nature profonde dans les couleurs de son petit pays, miroir de ses rêves et de son âpre désir de bonheur."
Verhaeren est un sensuel qui laisse déborder le flux de ses passions et lâche la bride à ses émotions les plus profondes, les plus dangereuses, au risque de plonger dans le royaume des flambeaux noirs...
(Bibliographie : Stefan Zweig, l'ami blessé par Dominique Bona. Plon, 1996).
"Émile Verhaeren", portrait par Théo Van Rysselberghe.
"La Lecture" (1903) de Théo Van Rysselberghe
(En veston rouge : Émile Verhaeren).
12:29 Publié dans Galerie de portraits d'écrivains et de poètes | Tags : emile verhaeren, poète, les campagnes hallucinées, naturalisme, mysticisme, stefan zweig, flambeaux noirs | Lien permanent | Commentaires (3)