07/09/2012
"SAINT-TROPEZ, LA BOUEE ROUGE" DE SIGNAC
Paul Signac fuit Paris en 1891 : son grand ami Georges Seurat vient de mourir.
Signac, à bord de son bateau, l'"Olympia", s'arrête à Saint-Tropez où il restera pendant vingt ans.
"Saint-Tropez, la bouée rouge" est une des nombreuses toiles qu'il réalise du pont de l'"Olympia". À l'arrière-plan se situe le quai Jean-Jaurès. Les voiles et les mâts des bateaux se reflètent dans l'eau et en transforment une partie en une attrayante surface orangée. Au premier plan, une bouée rouge retient l'attention, une de ces bouées auxquelles s'amarrent les bateaux tout contre le quai.
Paul Signac restera toute sa vie fidèle aux théories pointillistes et divisionnaires de Seurat, concevant des assemblages de petits points de couleurs franches qui offrent une perception étonnante de la réalité.
"Saint-Tropez, la bouée rouge" de Paul Signac.
14:31 Publié dans Peinture | Tags : paul signac, peintre, saint-tropez la bouée rouge, l'olympia, bouée rouge, pointillisme, georges seurat | Lien permanent | Commentaires (1)
05/09/2012
"BASSIN AUX NYMPHEAS" DE CLAUDE MONET
Dans sa série de toiles "Bassin aux Nymphéas", Claude Monet a décliné, avec diverses harmonies de couleurs, ce bassin qu'il aimait tant et le pont japonais enjambant une pièce d'eau.
En 1893, Monet achète, en contrebas de sa maison de Giverny, un bout de terrain bordé par un petit bras de l'Epte, le Ru. Il rêve d'un bassin semé de nymphéas mais pour cela il doit détourner le ruisseau. Procès contre la municipalité, Monet le gagne.
Pendant trente ans, le peintre viendra s'asseoir chaque jour au bord du bassin, près des saules pleureurs, et cherchera "à percer le mystère tranquille des nymphéas. Ces paysages d'eau et de reflets sont devenus une véritable obsession pour le peintre". Une exposition, intitulée "Nymphéas, paysages d'eau", a enfin lieu, en 1909, malgré les angoisses de Claude Monet qui tente toujours de la retarder. Elle obtient un succès retentissant. Des écrivains se déclarent éblouis et émerveillés.
"Le Pont sur le Bassin aux Nymphéas, Giverny" de Claude Monet.
15:34 Publié dans Peinture | Tags : claude monet, peintre, le pont sur le bassin aux nymphéas giverny, pont japonais, le ru, nympheas paysages d'eau, saules pleureurs | Lien permanent | Commentaires (2)
23/08/2012
"LE DELUGE" DE MICHEL-ANGE
Michel-Ange (1475-1564), génie artistique, peintre, sculpteur, architecte et poète, fils d'un modeste fonctionnaire de la petite noblesse florentine nommé podestat, c'est-à-dire premier magistrat, d'Arezzo, en Toscane, aurait pu suivre le parcours de ses frères qui se sont orientés vers le domaine du commerce de la soie. Mais la mort de sa mère, lorsqu'il a six ans, le transforme en "enfant difficile, taciturne, acariâtre et insolent".
Placé dans une famille de tailleur de pierre, il apprend à extraire des blocs dans la carrière voisine. Plus tard il déclarera que cette expérience est à l'origine de son art. L'enfant est d'une grande intelligence et d'une extrême sensibilité. Son père l'envoie étudier auprès de Francesco d'Urbino, fin grammairien, qui "lui permet de s'ouvrir à la beauté des arts de la Renaissance."
Michelangelo entre à treize ans dans l'atelier de Domenico Ghirlandaio, peintre très doué pour les fresques, où il apprendra le dessin et la peinture. Ghirlandaio découvre rapidement que son élève et apprenti est un "génie en herbe."
(Bibliographie : Michel-Ange par Eugène Müntz. Sirrocco, Londres, UK édition française, 2006).
Voici "Le Déluge", deuxième panneau de la voûte de la Chapelle Sixtine, dans la Cité du Vatican, où l'on voit, en arrière-plan, les personnages qui ont pris place dans l'arche de Noé, le vaisseau que Yahvé lui ordonna de construire. D'autres hommes, femmes et enfants nus, épouvantés, épuisés, se pressent dans de périlleuses embarcations, s'entraidant, se soutenant.
La sobriété du spectacle des arbres dénudés, de la terre ravagée par cet inexorable déluge renforce la vision cauchemardesque de ces groupes d'êtres humains hésitant entre effroi et espérance face au cataclysme auquel ils ont survécu.
"Le Déluge" (1508-1512) de Michel-Ange.
16:02 Publié dans Peinture | Tags : le déluge, michel-ange, peintre, sculpteur, architecte, poète, génie artistique, chapelle sixtine, vatican, arche de noé | Lien permanent | Commentaires (6)
"LE CHATEAU DES PYRENEES" DE MAGRITTE
René Magritte (1898-1967) est un peintre belge dont l'œuvre est d'une extrême singularité. Il réalise sa première toile surréaliste à vingt-sept ans et, malgré ses rapports orageux avec le groupe surréaliste français, il participe à toutes ses grandes expositions.
Il admire De Chirico, Duchamp, Picabia et Max Ernst, mais opte pour une manière très personnelle et étrange d'ouvrir les portes de l'imaginaire grâce à ses suggestions visionnaires bien particulières.
Dans "le Château des Pyrénées", où l'espace est envahi irrationnellement, un gigantesque bloc rocheux, surmonté d'un château fort, est immobilisé dans les airs entre un ciel azuré parsemé de nuages immaculés et une mer dont les vagues reflètent les nuances grises de la roche. Quel choc éprouve-t-on lorsque l'on regarde cette belle œuvre surréaliste !
"... Le Château des Pyrénées (1959), formidable peinture où le génie de Magritte s'affirme de la façon la plus éclatante - et bien qu'il s'agisse d'un tableau peint dans un camaïeu de gris et de bleus. On sait que le titre en est emprunté à un célèbre "roman noir" d'Ann Radcliffe - et par ailleurs, on pense aussi aux "châteaux en Espagne" que nous construisons dans notre seule imagination. Mais le miracle, ici, c'est que cette énorme pierre couronnée d'un château fort et flottant au-dessus de la mer ne nous étonne pas - ou que, plus exactement, à peine l'avons-nous vue, nous trouvons que c'est une chose toute naturelle puisque Magritte nous y fait croire. En d'autres termes, lorsque nous voyons Le Château des Pyrénées, nous sommes soudain de plain-pied avec le "mystère"."
Il s'agit d'une huile sur toile de 200 x 140,5 cm, qui appartenait à Harry Torczyner. Il fit "don de l'oeuvre à Jérusalem où elle se trouve actuellement dans la collection de l'Israel Museum" (précision apportée par Richard Lejeune. Voir les commentaires).
(Bibliographie : . Magritte de José Pierre. Éditions Aimery Somogy
. L'Univers surréaliste de José Pierre, Éditions Aimery Somogy, Paris, 1983).
"Le Château des Pyrénées" (1959) de René Magritte.
15:49 Publié dans Peinture | Tags : le château des pyrénées, magritte, peintre, surréalisme, visionnaire, bloc rocheux, château fort | Lien permanent | Commentaires (8)
17/08/2012
"LA FALAISE A DIEPPE" DE CLAUDE MONET
Claude Monet choisit une touche rugueuse pour peindre cette falaise impressionnante, terrifiante même, qui surplombe une mer calme. L'à-pic agresse le regard, provoque l'effroi, tandis que des personnages grimpent paisiblement jusqu'au sommet.
Une toile emplie de contrastes où les fureurs marines et océanes chères à Claude Monet se sont apaisées pour céder la place à la hautaine provocation de la falaise.
"Dans le même temps, par la liberté et la force de la facture picturale, on est tenté d'y voir une prémonition d'une peinture de caractère, exaltée chez les Fauves, reprise en compte par l'abstraction lyrique."
(Bibliographie : Claude Monet par Jean-Jacques Lévêque. ACR Édition, 2004).
"La Falaise à Dieppe" de Claude Monet.
15:25 Publié dans Peinture | Tags : la falaise à dieppe, claude monet, peintre, falaise, à-pic | Lien permanent | Commentaires (1)