Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/02/2018

"L'HEURE DE PEINTURE" PAR MATISSE

Les parents d'Henri Matisse -peintre français (1869-1954) qui fut le chef de file du fauvisme- tenaient une sorte d'épicerie où ils vendaient aussi du grain et des couleurs. La santé délicate d'Henri Matisse ne lui permettait pas de prendre la suite du commerce familial. Il hésita entre le droit et la pharmacie mais fut définitivement attiré par la peinture. Il conçut également de nombreux dessins, des gravures, des illustrations, et réalisa des sculptures, environ soixante-dix bronzes.


Avec "L'Heure de peinture", nous pénétrons chez l'artiste, dans son atelier, où il se représente "au minimum, n'ayant plus ni poids ni épaisseur ni coloration et n'apparaissant plus que sur le plan du dessin. [...] Tandis que lui-même passe au plan de l'irréel, de la simple évocation, se renforce la présence de la jeune fille occupée à lire. [...] La couleur noire des pages du livre et du pinceau rappelle le mur du fond également sombre. Le peintre a reproduit aussi, à l'intérieur du miroir ovale, un paysage, sans cela complètement exclu de la pièce. Se découpant nettement sur la surface noire de l'arrière-plan, le miroir, tableau dans le tableau, évoque l'activité du peintre. Il sert en même temps d'intermédiaire entre lui et le modèle."

(Bibliographie : Henri Matisse, Maître de la couleur. Volkmar Essers. Rédacteur en chef : Info F. Walther. Traduction française : Catherine Jumel. Medea Diffusion, Fribourg, Suisse, 1987).

 

matisse,peintre,l'heure de peinture,fauvisme

                                                            
                                       "L'Heure de peinture" par Henri Matisse (1919).

19/01/2018

"PAYSAGE MARIN, TEMPETE" PAR PIETER BRUEGEL

Pieter Bruegel, dit Bruegel l'Ancien, peintre flamand du XVIe siècle, fut un paysagiste grandiose. Il excellait dans l'évocation d'immenses panoramas réalisés avec des touches extrêmement précises.

 


Maître dans l'art de concevoir un monde hostile à l'homme, avec "Paysage marin, Tempête", il exprima sa passion des éléments vivants, déchaînés, furieux, où "tout est entraîné, brassé, fondu par des courants de forces." [...] quand surgit l'art flamand, jaillit une définition magistrale du monde en tant que matière, une représentation par les perceptions sensorielles, par l'appel aux sensations visuelles et aux évocations tactiles."

 

(Bibliographie : L'Art et l'Âme par René Huyghe de l'Académie française. Flammarion, 1980).

 

pieter bruegel,bruegel l'ancien,peintre,paysagiste


                                 "Paysage marin, Tempête" (1568) par  Pieter Bruegel
                                                (Kunsthistorisches Museum, Vienne).

11/01/2018

"SOLEIL COUCHANT A IVRY" PAR GUILLAUMIN

Jean-Baptiste Armand Guillaumin (1841-1927), employé du ministère des Ponts et Chaussées, parcourt inlassablement la région parisienne à la recherche de paysages nouveaux afin de nourrir sa passion pour la peinture. 

 



Il étudie cet art à l'Académie suisse, rencontre Cézanne et Pissarro. Devenu peintre et lithographe, membre du groupe impressionniste, il expose dès 1863 au Salon des Refusés.

 


Avec "Soleil couchant à Ivry", Guillaumin peint déjà les méfaits de la pollution provoquée par les usines s'implantant peu à peu. Ce tableau semble être une mise en garde contre l'ère industrielle qui s'annonce.

 

Le peintre crée un véritable choc visuel en opposant les tons sombres et froids de la Seine, de ses berges,  des arbres et des usines d'où s'échappent les fumées compactes aux couleurs chaudes et lumineuses d'un éblouissant coucher de soleil. Spectacle de la Nature pressentant les pollutions des décennies à venir et se révoltant...

 

 

jean-baptiste armand guillaumin,soleil couchant à ivry,peintre,lithographe,impressionniste,pollution

 

 "Soleil couchant à Ivry" (1873) par Jean-Baptiste Armand Guillaumin.

04/01/2018

JEROME BOSCH

Jérôme Bosch (vers 1450-1516) est un peintre brabançon, issu d'une famille de peintres. Il commence à travailler sous le signe du gothique international.


Il peint à l'huile sur panneaux et ses premières œuvres dénotent une puissante vigueur. À sa maturité apparaissent une nouvelle gamme chromatique, des plans juxtaposés verticalement, des touches audacieuses, comme dans "la Nef des fous".


Vers 1500, il compose des triptyques, tels "le Chariot de foin", "le Jardin des délices", "la Tentation de saint Antoine"... À travers ses toiles faisant appel à l'alchimie, à la magie, au mystique, aux diableries et farces, se révèle la lutte du Bien et du Mal qui exprime tout le malaise de cette fin du Moyen Âge.

  

jerôme bosch,peintre,gothique international,triptyques

 

                                      "La Nef des fous" (vers 1500) par Jérôme Bosch.

  

28/12/2017

"AU RENDEZ-VOUS DES AMIS" PAR MAX ERNST

Max Ernst (1891-1976), peintre et sculpteur allemand, naturalisé américain, puis français, fut l'un des premiers peintres surréalistes. Il se livra aussi à des collages et des assemblages, utilisant des matériaux parfois étrangers à l'art. Les "constructions plastiques" de Max Ernst furent presque toutes détruites.

 


Après des difficultés personnelles rencontrées à Cologne et une exposition fermée pour cause d'obscénité, le peintre trublion part définitivement pour Paris en 1922. Cette année-là il réalise un portrait de groupe où il mêle à ses amis vivants des écrivains et artistes d'autres temps. Il dote les personnages de gestes de sourds-muets, ce qui en dit long sur ses précédentes ruptures, tout d'abord avec l'Histoire de l'Art et ses canons en vigueur, ensuite avec le dadaïsme.

 



La toile "Au Rendez-vous des amis" réunit de nombreuses personnes :

 


De gauche à droite, au premier rang : l'écrivain français René Crevel, surréaliste désespéré et révolté qui se suicida en 1935 ; Max Ernst sur les genoux du romancier russe Dostoïevski, qui mourut dix ans avant la venue au monde de Max Ernst ; l'écrivain et médecin français Théodore Fraenkel ; l'écrivain Jean Paulhan, qui deviendra le directeur de la Nouvelle Revue française, le poète Benjamin Péret, un des plus ardents surréalistes ; l'écrivain et plasticien allemand Johannes Theodor Baargeld, qui fit la joie des dadaïstes avec ses collages ; le poète Robert Desnos qui abandonnera le mouvement surréaliste en 1930.

 


Au deuxième rang : le poète Philippe Soupault qui participa au mouvement dada, puis fonda avec Breton et Aragon, en 1919, la revue Littérature ; le peintre, sculpteur et poète français Hans Arp, qui associera surréalisme et abstraction ; l'artiste surréaliste français Max Morise, qui tint de tout petits rôles au cinéma ; le peintre et architecte italien Raphaël (1483-1520) ; le poète Paul Éluard, lié au dadaïsme puis au surréalisme ; l'écrivain Louis Aragon, l'un des fondateurs du surréalisme, dont le peintre ceint les hanches d'une couronne de laurier ; l'écrivain André Breton, centre dynamique du surréalisme ; le peintre italien Giorgio De Chirico dont la "peinture métaphysique" fut appréciée par les surréalistes ; enfin, Gala Éluard, une institutrice russe, épouse de Paul Éluard et maîtresse de Max Ernst. Elle deviendra l'épouse de Salvador Dali.

 


(Bibliographie : Max Ernst, 1891-1976, Au-delà de la peinture par Ulrich Bischoff. Benedikt Taschen Verlag GmbH, 1991).

   

max ernst,au rendez-vous des amis,peintre,sculpteur,surréalisme

  

                                 "Au Rendez-vous des amis" par Max Ernst (1922).