01/01/2017
LES CADEAUX DE VAN GOGH A SES AMIS
BONNE ANNÉE 2017 !
Les tableaux de Vincent Van Gogh ne se vendirent que très rarement de son vivant. Son frère Théo les achetait, Théo, mécène et marchand, qui subventionna l' "Atelier du Midi" en échange d'un envoi régulier des toiles, d'Arles pour celles de Vincent et de Pont-Aven pour celles de Gauguin. Si les tableaux de Van Gogh se vendaient peu, en revanche ils circulaient beaucoup !
Le docteur Félix Rey, un jeune médecin, accompagnait parfois Vincent dans ses promenades. Le peintre, reconnaissant, offrait ses œuvres à ses amis, à ses médecins, à son facteur... Mais que devenaient-elles ? Le Portrait du docteur Félix Rey, à Arles, pendant quelque temps servit "à boucher un trou dans un poulailler. On prétend que des toiles offertes au docteur Peyrou (ou récupérées par lui), ont servi plus tard, de cible pour faire du tir à la carabine. [...] Apprécié dans le milieu des peintres, Vincent Van Gogh, apparaissait aux gens de la rue comme un incompréhensible barbouilleur."
Ce peintre abritait dans son cerveau et dans son cœur des soleils qui les embrasaient, bourreaux dispensateurs de brûlures atroces. Il peuplait la Nature des belles volutes échappées de son esprit...
(Bibliographie : Itinéraires de Van Gogh en Provence par Roland Pécout. Les Éditions de Paris, 1994).
(Écrit par Améthyste)
Portrait du docteur Félix Rey (1889) par Vincent Van Gogh.
(Musée des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou)
09:31 Publié dans Peinture, Vagabondages littéraires et artistiques | Tags : vincent van gogh, peintre, portrait du docteur félix rey, théo van gogh | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2016
"LE COMBAT DE JACOB AVEC L'ANGE" PAR DELACROIX
Eugène Delacroix travailla jusqu'à l'épuisement dans l'église de Saint-Sulpice à Paris.
L'une de ses fresques, le Combat de Jacob avec l'Ange montre Jacob, personnage biblique qui déroba par la ruse le droit d'aînesse à son frère Esaü, fonçant, tête baissée comme un animal furieux, sur l'Ange qui lui barre le chemin. L'Ange ne recule pas et lui oppose son calme souverain, sa force imposante et toute la supériorité spirituelle du Bien luttant contre le Mal.
Eugène Delacroix fut un représentant majeur du romantisme pictural, un créateur visuel et coloriste de génie. Jeux de lumière, accords chromatiques atteignaient chez ce peintre un degré de raffinement extrême. Dessinateur, lithographe et aquarelliste, il excellait dans tous les genres.
(Écrit par Améthyste)
Le Combat de Jacob avec l'Ange par Eugène Delacroix.
12:25 Publié dans Peinture | Tags : le combat de jacob avec l'ange, delacroix, église saint-sulpice paris, lutte du bien contre le mal, fresque, romantisme pictural | Lien permanent | Commentaires (0)
08/12/2016
"LA GRECE EXPIRANT SUR LES RUINES..." PAR DELACROIX
La Grèce expirant sur les ruines de Missolonghi par Eugène Delacroix
Parmi les thèmes helléniques choisis par Eugène Delacroix, voici un tableau qui lui fut inspiré par la chute, en avril 1826, de Missolonghi, ville où le poète anglais Lord Byron vint soutenir physiquement et financièrement les insurgés grecs combattant pour leur indépendance, Missolonghi où ce grand poète provocateur et rebelle mourut en 1824.
La Grèce, personnifiée par une jeune femme portant tunique blanche et vêtement sombre largement ouverts sur sa poitrine, écarte légèrement les bras en un geste d'impuissance, de don ultime. Elle est à demi agenouillée sur les ruines ensanglantées qui écrasent son peuple à l'agonie.
Les couleurs sombres de cette toile, avec un arrière-plan où se confondent fumées, nuages et brumes, intensifient le malaise éprouvé face à la personnification quasi virginale de la Grèce torturée.
(Écrit par Améthyste)
La Grèce expirant sur les ruines de Missolonghi (1826-1827)
par Eugène Delacroix.
11:32 Publié dans Peinture | Tags : la grèce expirant sur les ruines de missolonghi, delacroix, ruines ensanglantées, lord byron | Lien permanent | Commentaires (0)
01/12/2016
"DANTE ET VIRGILE AUX ENFERS" PAR DELACROIX
Eugène Delacroix choisit son thème dans l'œuvre poétique de Dante Alighieri, l'Enfer, l'une des parties de la Divine Comédie, où Dante, accompagné de Virgile, parcourt les neuf cercles concentriques de ce sombre royaume. Un ami de Delacroix lui en lit parfois des passages tandis qu'il peint.
Eugène Delacroix va peindre la scène où les deux poètes traversent le lac entourant la ville infernale de Dité. Les damnés, nus, s'accrochent à la barque pour tenter de monter à bord. En deux mois et demi, à raison de douze ou treize heures par jour, la toile est prête pour le Salon de 1822.
"Le tableau relève directement du Radeau de la Méduse, à tel point qu'on prétendit que Géricault y avait mis la main. Mais la personnalité du jeune homme s'y affirme, originale. Il sent combien le drame, le paroxysme d'une situation ouvrent carrière à l'intensité qui sera l'essence même de son art. Il reste fidèle à la composition des corps nus ou drapés mais les plonge dans une atmosphère faite de ténèbres et de brumes étouffantes. Lumières et couleurs ne concourent plus à préciser la forme ; elles s'associent pour créer un chant d'envoûtement. L'oppressante tristesse des tons froids, gris et bleus, est déchirée par le cri douloureux des rouges, comme le brouillard lourd et livide qui bouche l'espace est troué par le rougeoiement de la ville infernale en flammes. [...] Dans cette figuration de l'instable et du menaçant, du fluide rebelle à toute prise et à toute fixité, sans cesse en mouvement comme la vie, se prêtant aux emportements et déchaînements dévastateurs, l'imagination a pressenti une équivalence des instincts qui clapotent, tournoient, s'élancent au fond de l'être."
Les damnés reflètent l'image de l'humanité. Chacun est emporté par ses passions, hurle ses désespoirs, clame ses souffrances...
(Bibliographie : Delacroix ou le combat solitaire par René Huyghe de l'Académie française. Éditions Robert Laffont, 1990).
(Écrit par Améthyste)
Dante et Virgile aux enfers ou la Barque de Dante (1822) par Eugène Delacroix.
16:15 Publié dans Peinture | Tags : delacroix, dante et virgile aux enfers, la barque de dante, damnés | Lien permanent | Commentaires (0)
24/11/2016
"PANNEAU POUR L'HOTEL PARTICULIER..." PAR BOGAIEVSKI
Panneau pour l'hôtel particulier de N. P. Riabouchinski par Constantin Bogaïevski
Dans cette œuvre du peintre russe Constantin Bogaïevski (1872-1943), les nuances de marron, des plus claires aux plus sombres, dominent : les arbres et leurs racines apparentes, les troncs, la terre, la rivière elle-même où se reflètent des arbres aux frondaisons brunes, plantes, cailloux, jusqu'aux cieux et aux nuages, tout est couleur de caramel, de chocolat.
Dans un tronc d'arbre dont la masse colossale s'étire pour atteindre les nuages, des gradins quasiment infranchissables conduisent d'une façon on ne peut plus improbable jusqu'à un palais construit au sommet du tronc gigantesque, repaire d'un amant de la Solitude. Monde fascinant, site irréel, univers inaccessible dédié à la spiritualité la plus élevée, demeure d'un ermite... Rêves d'un peintre qui prévalent sur la réalité. Désir d'entrer dans cette œuvre fascinante et d'y vivre loin des mille agressions de l'existence...
(Écrit par Améthyste)
Panneau pour l'hôtel particulier de N. P. Riabouchinski
par Constantin Bogaïevski.